J'ai beaucoup aimé ce film. Tout en retenu, il décrit très bien les relations entre les personnages merveilleusement interprétés. On sent ce cadre buccolique où Renoir puisait son inspiration à la fois loin de tout et proche des horreurs de la guerre.
J'ai trouvé que le film était trop accès sur la relation entre andrée et jean renoir. On finit, à la fin, par en oublier la présence du grand maitre: Renoir, le père. Puis, cette opinion est très subjective, mais le personnage d’Andrée m'a agacé: méprisante et intéressée, je l'ai trouvé sans intérêt. C'est peut être voulu, peu importe, je suis déçue.
Film intéressant pour connaître Renoir à la fin de sa vie dans le contexte des évènements de la Première Guerre Mondiale. Belles couleurs et très bons acteurs mais souvent avec des baisses de rythme.
Andrée Heuschling n'était pas une actrice réputée : seul le talent de Jean Renoir lui octroyait une certaine aura. Hélas pour Christa Teret, qui n'a pas besoin de se forcer pour jouer mal (après l'Homme qui rit, elle récidive, deux fois hélas), Gilles Bourdos n'est pas Renoir. Si on peut lui reconnaître un grand talent pour la focalisation sur la fin de la vie de Renoir père et le début de la fibre cinématographique chez Renoir fils, deuxième du nom (même si on peut se demander où ont disparu les longues heures de Jean Renoir arpentant les salles noires, prémisses d'une vocation), cela ne suffit pas à faire du film autre chose qu'un long et ennuyeux récit à mi-chemin entre la campagne provençale et la côte méridionale. Même Alexandre Desplat semble peu inspiré. En fait, il manque au film une certaine grâce qui aurait évité qu'on perçoive son ossature et le travail important qui mène à sa construction finale - grâce que, précisément, les peintures d'Auguste Renoir possèdent ... Toutefois, Thomas Doret, le "gamin à vélo" des frères Dardenne, prouve une fois de plus que la valeur n'attend pas les années, et on a tendance à se dire que le film aurait peut-être pu être encore plus monotone si Vincent Rottiers n'avait pas été là.
Un film qui prend son temps, de très belles images, mais côté scénario, il ne se passe pas grand chose de très trépidant. Michel Bouquet joue un peintre vieillissant et malade, sa prestation est bonne mais aurait pu être exceptionnelle, faute à une histoire qui stagne un peu. Le film se laisse regarder grâce à ses belles images, à la très belle lumière et aux toujours magnifiques musiques d'Alexandre Desplat.
très beau film du point de vue esthétique et tout en délicatesse. on apprend des choses sur la vie de la famille Renoir, j'ai trouvé ça intéressant, ça m'a bien plu
Michel Bouquet est vraiment impressionnant dans ce film. L’acteur est excellent dans le rôle du peintre. Christa Théret est excellente. C’est la période de gloire de la jeune actrice qui voit deux de ses films sortir à une semaine d’écart. Après L’homme qui rit, dans lequel elle était également excellente, Christa Théret est excellente dans le rôle de cette jeune femme prise entre son travail pour le père et son attirance pour le fils. Le scénario est assez bon. Parfois quelques petites longueurs mais qui ne dérangent pas. Il y a pas mal d’émotion et le film se regarde assez facilement. La réalisation est belle, il y a beaucoup de beaux paysages et les images sont de bonne qualité. Un assez bon film.
Voilà bien l'exemple du film qui ne sert à rien ! en effet vu l'importance picturale que représente Renoir, il méritait, à coup sur, un film entier sur son oeuvre, son itinéraire, son génie. Ici nous n'avons droit qu'a 2 petites, presque dernières années de sa vie (1915-1917). Pourquoi? je me le demande encore. Rien ou presque dans cette période ne vient créer de l'émotion, du sentiment. Nous sommes les témoins d'un Renoir malade, orgueilleux, opiniâtre, agonisant dans ses douleurs. S'adjoint à cela le survol des amourettes juvéniles de J;Renoir ( autre génie) avec celle qui sera sa muse. Et pour emballer ce film superficiel, des images sublimes, appliquées et trop longuement mise en scène ( on sent le travail) Je pense qu'a trop construire ces séquences d'art, le cinéaste en a oublié la mince histoire qu'il a voulu raconter. Dommage !
Très beau film, très poétique au niveau de l'image. Renoir est un film plein de symboles qui rappel tout au long du film, que la jeune Andrée (ou Catherine) est juste présente pour poser pour le peintre. Les Renoir, par ailleur avoue ne pas la connaitre, et ne l'écoute pas lorsqu'elle parle d'elle. Un film qui place la jeune Andrée comme une simple silhouette.
Un film sur l'univers d'un peintre, c'est toujours une aventure qui ne peut laisser indifférent, même si le résultat peut parfois décevoir. On se souvient du "Van Gogh" de Maurice Pialat ou de la "Séraphine" de Martin Provost pour ne citer que deux films français dont on loue avec raison les grandes qualités. Ici c'est un des maîtres de l'impressionnisme, Auguste Renoir, qui est évoqué dans un contexte précis, l'année 1915 pour l'époque et la villa des Collettes près de Cagnes pour le lieu. Michel Bouquet pour incarner le peintre: on ne pouvait imaginer meilleur interprète. Un Michel Bouquet vieilli à l'image de Renoir en 1915, et dont le jeu est tout d'intériorité et de finesse. Gilles Bourdos, le réalisateur, a choisi d'évoquer une atmosphère, un climat où la sensualité sera le maître mot. Le spectateur entre ainsi dans le monde de Renoir, un monde dominé par l'apparition d'un jeune modèle qui a tout pour séduire le peintre: la grâce, la simplicité, la rondeur des formes. Et l'on se plaît à contempler cette jeune femme incarnée par Christa Théret qui promène sa superbe anatomie sans la moindre pudeur. La lumière s'en donne à coeur joie et imprime ses multiples variations sur le corps nu de la belle Andrée qui ne tardera pas à susciter le désir de Jean, le fils revenu du front avec une blessure à la cuisse. Un Jean Renoir splendidement interprété par Vincent Rottiers, plein de retenue et d'intelligence. Et puis il y a le petit frère, Claude dit Coco, le jeune écorché vif qui a du mal à se situer dans l'univers déconcertant du père quelque peu monomaniaque et qui dans sa toute jeune puberté brûle lui aussi de désir pour la belle Andrée. Une occasion de revoir Thomas Doret, révélé par les frères Dardenne dans "Le gamin au vélo", et qui confirme son talent. Le film est beau: c'est bien la moindre des choses quand il s'agit de mettre en scène l'univers de Renoir. Les éclairages sont parfaits, la lumière généreuse mais sans excès. Alors parlera-t-on d'un esthétisme excessif? On le peut. Certains plans, d'une extrême lenteur, donnent l'impression de n'avoir été conçus que pour la jouissance du spectateur et ainsi de souffrir d'une certaine vacuité. Mais évitons les propos déplaisants. Le film invite à la contemplation comme les toiles de Renoir invitent le spectateur à jouir de la forme diluée dans la couleur, à entrer dans un univers simple et hédoniste dont la femme est la souveraine maîtresse.
Pas de peaux laiteuses à l'horizon, la lumière jaune orangé du film rendant les corps plutôt hâlés que laiteux, sans jeu de mot à la noix. Aucune importance cependant. C'est beau. On s'assoupit, avec la sensation de retourner au ciné scolaire d'antan, direction le ciné club du mercredi aprem. Ce sont les relations du "patron" tel qu'il est nommé (Renoir) et de son effrontée Andrée, son modèle, qui ne s'en laisse pas conter, géniale cette actrice, et des rapports de celle-ci avec le fils revenu de la guerre. L'ensemble forme une espèce de famille recomposée autour des employées du maître (très bien joué). On assiste ainsi à une composition et recomposition des liens qui unissent le clan, sans être complètement ni absourdi par les dialogues ni au final par l'objet du film en soi. Une oeuvre peut-être trop léchée, un brin torpide dans son déroulement ?
Qui est le Renoir du titre ? Auguste, le peintre à la fin de sa vie, rongé par la maladie et le deuil, dégoûté par la guerre qui fait rage au-delà des grilles de son domaine et ou ses deux fils aînés risquent leur vie ? Jean, le fils écrasé par le gigantisme de son père et qui trouvera sa vocation, le cinéma, grâce à son amour pour la jolie Andrée ? Ou cette-dernière, surnommée Dédé, future Mme Renoir, jeune femme libre, gaie et rêveuse qui sera le dernier modèle d'Auguste et la première actrice de Jean ? Un peu les trois mais surtout Andrée, la méconnue qui restera la femme de l'ombre oubliée, à la différence des deux maîtres dont elle fut la muse. A l'exception de redonner à celle-ci la place qui lui revient, "Renoir" présente assez peu d'intérêts. Tout est superbe formellement parlant : les paysages, la lumière, la photographie, la musique... C'est beau comme une peinture de Renoir mais sans l'émotion, la passion et la sensualité qui s'en dégagent. Et c'est incroyablement long.
Ceux qui n'ont vu que des paysages provençaux et des peaux laiteuses n'ont rien compris. J'avais un a priori au vu des critiques. Finalement ce film m'a beaucoup émue en raison du traitement de la relation père-fils, jusqu'à un moment où les larmes sont venues ce qui ne m'arrive que très rarement depuis que j'ai pleuré à 7 ans quand Fernandel a abandonné sa vache Marguerite dans La Vache et le prisonnier !!! Belles interprétations, atmosphère il est vrai assez triste, le sujet sous-jacent de la vieillesse et de la maladie participe à cette tristesse, mais la volonté de lutter de Renoir redonne espoir. Ce film manque un peu de spontanéité et de naturel par moment, c'est la raison pour laquelle je ne mets que 4 étoiles. Je ne sais si le "laisser-aller" dont parle le peintre, qui lui fait exercer sa volonté uniquement en ce qui concerne sa peinture, et laisser tout le reste au bon-vouloir de son entourage, est authentique. Beaucoup de questions restent au sujet de l'artiste à approfondir, mais c'est un film qui marque.
« Renoir » relate la dernière année du peintre et son ultime modèle Andrée Heuschling qui sera le trait d'union avec l'un de ses fils Jean. Ici, le temps c'est arrêté pour donner vie aux formes généreuses de Christa Theret interprétant avec délice Dédé. Michel Bouquet égal à lui-même, complète ce tableau dont s'affronte deux mondes : la guerre et la peinture oisive, fulgurante. Lire la suite : http://www.walkmovie.info/cine0472.htm