Ray Chase est marchand de jouets le jour et agent secret la nuit. Ce banal père de famille parvient à cacher son lourd secret jusqu’au jour où il ramène chez lui une arme secrète qu’il fait passer pour un jouer. Les terroristes à ses trousses vont s’en prendre à son fils et à ses camarades pour tenter de la récupérer…
Il faut être sacrément motivé (et masochiste) pour avoir envie de se farcir un film avec Hulk Hogan en tête d’affiche, encore plus si le film en question a été réalisé par le tâcheron John Murlowski, grand pourvoyeur de téléfilms à destination des ménagères (qui s’abrutissent à longueur de journée devant leurs télévisions) : Ma fille sous influence (2014), Coup de foudre sauvage (2015), Deux Sœurs pour une vengeance (2016), L'autre mère de ma fille (2020) ou encore La Vérité sur ma naissance (2021). John Murlowski réalise des films à tour de bras (2 à 3 par an en moyenne) et à cette cadence, il est évidemment que la qualité est rarement au rdv.
Mais revenons-en au début de sa carrière, ce dernier se spécialisait dans les DTV et autres nanars à destination des enfants. Agent Double (1996) aussi appelé "Espions en herbe" en fait partie. Il met en scène le célèbre catcheur Hulk Hogan, déjà habité à jouer dans d’innombrables purges au début des années 90, notamment dans Space Commando (1991), Monsieur Nounou (1993) ou encore Les Guerriers de l'ombre (1997). John Murlowski & Hulk Hogan se connaissent bien, le premier l’avait déjà dirigé précédemment dans le ringard Monsieur Papa (1996) aka "Santa with Muscles".
Ici, le film étant destiné aux moins de 12ans et très clairement, les fans de la première heure du « Super Destroyer » risquent fort d’être déçu. Hulk Hogan est en roue libre, sans son célèbre bandana "Hulkamania", il laisse apparaître une calvitie doublée d’une coupe mulet parfaitement dégueulasse ! Face à lui, des chiards qui s’avèrent tous plus mauvais les uns que les autres, avec une mention spéciale pour le jeune héros (Matthew McCurley) qui a une véritable tronche de ɔul que l’on a envie de gifler.
90min de cabotinage où les acteurs grognent et font de grands gestes à défaut de savoir jouer la comédie, face à une bande de gamins sortie tout droit d’une colonie de vacances. Le scénario étant clairement à la ramasse, il ne faudra pas compter l’absence flagrante de moyen pour donner le change (les décors en carton, les explosions de maquettes et les faux raccords), sans parler de cette insupportable musique électro que l’on croirait tout droit échappée d’un mauvais film porno…
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●