Alors que les Simpson ont dû attendre plus ou moins 20 ans pour avoir leur propre film, South Park a eu ce privilége au bout...d'une seule saison. Si la série a aujourd'hui le succés que l'on connait et des épisodes aussi drôles qu'autrefois ( contrairement d'ailleurs au Simpson qui auraient dû s'arrêter après le film, pour laisser un bn souvenir dans nos esprits ), elle était à l'époque encore mal considérée à cause de sa vulgarité et de son animation, malgré une communauté de fans grandissant de plus en plus. Se rendant compte de ce phénoméne, les créateurs décidérent de se moquer de cela dans leur film, utilisant un "effet miroir" avec la série dans la série, Terrance et Phillips. En effet, la mère de Kyle, choquée par le langage vulgaire des 2 canadiens, crée un comité contre le show, le M.A.C, et va peut-être même aller trop loin dans son combat pour la censure. On appréciera donc les petites piques lancées aux détracteurs de South Park et de la vulgarité à la TV , et les fans pourront retrouver tout ce qui leur a plu dans la série : l'histoire qui commence banalement et part dans un grand délire, l'humour noir ( le summum sera lorsqu'un présentateur saute par la fenêtre d'un building et atterit écrasé sur une voiture dont l'alarme se déclenche,...et que son propriétaire vient arrêter avant de repartir ), la naïveté des enfants face aux adultes, les parodies de différents clichés, les moqueries sur les stars ainsi que la traditionnelle mort de Kenny. Le tout avec les personnages habituels de la série, égaux à eux-mêmes, et deux nouveaux persos : Gregory, censé représenter le perso politiquement correcte donc chiant, et la fouine, perso aux dialogues hilarants. On remarquer aussi que le film pourrait être appelé comédie musicale, tant il y a de chansons, mais heureusement, elles sont toutes excellentes ( mais non-doublées, je ne sais pas si ceux qui ont une connaisance nulle de l'anglais aimeront ), car rythmées, drôles, mémorables ( mis à part la chanson de Saddam Husseim ) et fidéles à l'esprit de South Park.