Votre avis sur Robot Jox ?

4 critiques spectateurs

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1,0
Publiée le 11 mars 2016
Après trois belles petites réussites ("Re-Animator", "From Beyond : Aux Portes de l'Au-delà" et "Dolls : Les Poupées"), Stuart Gordon devint un peu l'homme qui parvient à faire des pépites avec des moyens plus que réduits. C'est ainsi qu'une boîte de production désireuse de se faire de l'argent (c'est étonnant pour des producteurs américains dites donc !!! ^^) lui proposa de faire un film de SF ambitieux à fort potentiel. Gordon sauta sur l'occasion et qui ne l'aurait pas fait : un monde futuriste anarchiste, une satire politique et sociale, des robots géants en guise de gladiateurs modernes, une parabole sur le danger de l'eugénisme...le tout basé sur un scénario écrit par l'immense Joe Haldeman (auteur de SF qui a reçu le prix Hugo pour son formidable roman « La Guerre Eternelle ») : tout était réuni pour que "Robot Jox" devienne une grande fresque épique qui serait instantanément un grand classique ! Et je dois avouer que le contexte de départ du film avait tout pour y parvenir : dans un futur proche, le monde a été victime de terribles guerres qui ont déchiré les pays et fini par rendre l’air irrespirable. Dans ce chaos, uniquement deux nouvelles nations émergent et se partagent la planète : la Confédération (en gros, les russes/communistes) et le Marché (les américains/libéraux). Voulant toutes deux s'approprier les ressources planétaires, les guerres ont été interdites et les conflits se résolvent par l'intermédiaire de joutes opposant des robots géants pilotés par des combattants surentrainés. Rien à redire : on avait là matière à faire un film/pamphlet aussi viscéral que le "Rollerball" de Norman Jewison. Malheureusement, dans le cinéma, il existe une règle qui va se vérifier ici : il faut avoir les moyens de ses ambitions. Or, ce script allait coûter aux producteurs la bagatelle de 30 millions de dollars ! De plus, lorsque Joe Haldeman quitte le navire pour divergence d'opinion avec Stuart Gordon, cela finir par refroidir le studio qui décida d'allouer au final un budget de 7 millions pour faire un film « avec des robots géants qui se cognent dessus ». A partir de ce moment là, difficile pour Gordon de jouer la carte du multi-thèmes: il faut revoir les ambitions à la baisse...mais alors quel baisse !! Car tout ce méli-mélo de development hell s'est méchamment répercuté à l'écran : les robots (malgré un design assez sympathique rappelant beaucoup certains mechas des mangas japonais) se retrouvent affligés d'une animation vétuste et saccadée qui les font passer pour des handicapés moteurs, ces mêmes robots gigantesques combattent dans une arène à peine plus grande qu'un stade de foot, les costumes hyper kitschs semblent tout droit sortir de la série "Cosmos 1999", les décors sont minimalistes et souvent terminés par système D, la critique du capitalisme déshumanisé manipulant les combattants et le début de réflexion sur la folie guerrière se transforme en une banale histoire d'espionnage industriel et une simple revanche sportive doublée d'une romance convenue et insignifiante...bref il n'y a plus rien du concept de base et tout est fait pour qu'on est l'impression que le film a été tourné en 1960 plutôt qu'en 1990 !! Mais si il n'y avait que le problème du budget, cela pourrait passer encore, mais le film est bourré de bourdes à la limite de l'incompétence et du mauvais goût : les acteurs sont laissés en improvisation sur des passages contenant peu de texte, l'utilisation exclusive de comédiens noirs/métisses pour incarner les mutants crées génétiquement est à la limite du politiquement correct, l'ensemble des séquences qui sont filmées d'une façon mollassonne, la distance entre deux personnages qui s'accroît ou décroît lorsque le plan change, une actrice noire qui est remplacée lors d'une scène de combat par un cascadeur blanc ne lui ressemblant pas et mesurant 20-30 cm de plus qu’elle sans jamais faire l'effort de cacher la supercherie, le scénario si prévisible qu'il en devient totalement risible (si le mot « cliché » devait apparaître à chaque fois qu'il y en a un réellement à l'écran, soyons franc : il serait à l'image 75% de la durée totale du film !!)...j'ai vraiment eu du mal à croire que Stuart Gordon était le réalisateur de cette « chose » tant on est à des années-lumière de son travail habituel. Bref, "Robot Jox" est un film de SF nanardesque qui a été dépossédé de toutes considérations socio-politiques inclues dans le script de départ (c'est Joe Haldeman qui a du se marrer grave en voyant le produit fini !!) pour devenir une sorte de pulp du pauvre qui n'a au final que très peu d'intérêt : à oublier très vite et à éviter tout court si vous ne l'avez jamais vu !
2,0
Publiée le 17 février 2025
Un sacré nanar. Un Goldorak du pauvre dans l’espace avec des robots gigantesques face à des humains avec un panneau solaire.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 4 mars 2015
Un bon film de robots géants, sur lequel Guillermo Del Toro a du plancher pour son excellent Pacific Rim. A voir pour la curiosité, et si l'on aime la taule brusquée, même si le nombre de combats reste léger par rapport à une intrigue assez souvent mollassonne.
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 27 mai 2016
"Ça aurait pu être mieux". Voilà ce qu'on se dit après le visionnage de ce film. Le début est plutôt bien, mais au bout de quelques scènes, ça se dégrade. L'action est située dans un futur proche où les guerres n'existent plus et où les conflits se règlent avec des combats de robots géants. Rollerball rencontre Goldorak (ou Mazinger si on préfère). Soit.

Ça aurait pu donner un grand film. Mais le manque de moyens se fait cruellement sentir. Quand on voit que ça date de 1990, mais qu'on dirait que ça date de 1970, voire des années 1960, on se dit qu'il y a un sacré retard en matière d'effets spéciaux. Les décors sobres au possible et les costumes renforcent d'ailleurs cette impression. Les acteurs ne sont pas forcément mauvais, même si leurs personnages sont caricaturaux au possible, ils font avec ce qu'ils ont. L'intrigue est relativement prévisible et se concentre sur une pseudo histoire d'amour pas vraiment touchante. Les différentes pistes intéressantes à explorer, l'eugénisme, l'emprise capitaliste, le patriotisme, sont à peine effleurées. L'enjeu idéologique est exprimé essentiellement par la rivalité (plus personnelle que politique d'ailleurs) entre le pilote US et le pilote russe/soviétique/communiste. Il s'agit juste de l'histoire de Rocky IV mais avec des combats de robots à la place de combats de boxe.

Le souci, ce sont ces combats de robots : le manque de dynamisme durant ces scènes plombe considérablement le film, même si leur apparence est sympathique, ils rappellent ceux des dessins animés japonais. La réalisation est correcte, sans plus. Une curiosité de voir cette histoire bien antérieure à Pacific Rim.
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