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Sophie D.
1 abonné
63 critiques
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3,5
Publiée le 17 novembre 2014
Ou 3 histoires bouleversantes qui nous rappellent à quel point on est rien sur cette foutu Terre... Alors profitez !!! La vie est trop courte, amusez vous ! Régalez vous ! Vivez !! Bordel !
Voici un documentaire magnifique qui devrait aider beaucoup de personnes à se remettre un peu les idées en place, le parcours de 3 patients victimes d’un AVC imprévisible et brutal. Les séquelles se manifestent par des troubles de la compréhension, de la réflexion, la perte d’émotion ou encore la paralysie de certains membres. On suit ainsi leur quotidien fait d’efforts perpétuels pour réapprendre à vivre avec l’amour et le soutien inconditionnel de leurs proches. Il y a beaucoup d’émotion dans Je suis mais également des sourires à travers ces témoignages sans oublier le travail formidable de ces professionnels qui ne ménagent pas leurs efforts pour les aider. Une tendresse particulière pour Christophe, ce professeur de tennis au visage impassible alors qu’il arborait auparavant un sourire permanent et qui me fait décrocher le Coup de cœur Ciné2909 !
Emmanuel Finkiel nous revient avec ce magnifique documentaire, long à s'imposer mais qui, avec le recul, restera ancré en chacun de nous grâce à la force de ses images. A la hauteur de Raymond Depardon et de Nicolas Philibert (dont il semble assez proche stylistiquement), Finkiel sait faire jaillir l'émotion chez le spectateur dans un film pourtant sans le moindre pathos. Il ne film qu'une clinique de rééducation qui traverse les différentes saisons (rares et belles vues de la nature) à travers des longues, douloureuses, parfois décourageantes ou optimistes séances de soins tant psychomotrices que cognitives. Il saisit tout à la fois l'intime chez les trois malades, dont il laisse parfois déborder leur tendance naturelle au jeu de la comédie, et la véracité des symptômes. Je suis commence en force avec cet homme au visage figé, mélange de Buster Keaton et d'un serial killer, qui se mélange dans ses dates personnelles, peut être le plus fouillé, le plus cinématographique des trois. La femme aphasique serait plutôt un personnage de la tragédie néoréaliste italienne qui peut faire pleurer. Enfin, le plus jeune, qui peut faire rire (avec son fils) est le plus délicat à montrer pour le cinéaste. Finkiel évite les caricatures avec le personnel médical et la famille des patients. On note aussi une très belle utilisation de la musique. Un grand film documentaire pour un beau film tout court.
Je suis (2012) est un émouvant documentaire, une plongée à la fois fascinante et touchante sur un univers méconnu du grand public, à savoir les personnes victimes d’AVC (Accident Vasculaire Cérébral). Durant plusieurs mois, Emmanuel Finkiel (lui-même victime d’un AVC) a suivit trois protagonistes, tous atteints mais à différents stades. Comment ces personnes ont-elles pu avoir un AVC ? Le réalisateur revient sur chacun des cas, c’est ainsi que l’on découvre un professeur de tennis victime d’un malaise au vestiaire, un père de famille (expert-comptable) qui a malencontreusement reçu une balançoire sur la tête alors qu’il était en train de l’installer pour son fils ou encore cette mère de famille (directrice de banque, elle aussi victime d’un malaise à son travail) qui ne parvient même plus a reconnaître son mari ou ses filles. Tous ont un point en commun, ils sont ici en rééducation, afin de réapprendre à vivre comme nous autres, réapprendre à sourire, à reconnaître des objets de la vie de tous les jours, des visages sur des photos, réapprendre à se servir de ses mains ou tout simplement à marcher. C’est tout un travail qu’il faut reprendre à zéro pour certains d’entre-eux. Des témoignages touchants des membres de leurs familles ou d’eux-mêmes, comment ne pas rester insensible ? Emmanuel Finkiel nous offre de beaux moments et de très beaux portraits, comme cet ancien prof de tennis qui ne parvient plus à sourire ni même à ressentir une quelconque émotion, mais qui néanmoins parvient encore très bien à manier la raquette ! Un combat de tous les jours, soutenu par les membres de leurs familles respectives, où avec force et conviction, on espère sincèrement qu’ils parviendront à retrouver leur vie d’avant (leurs souvenirs et toutes leurs facultés).