Bon alors je ne sais pas trop pourquoi ce film super rare (même sur l’IMDB il y a que dalle sur lui) est considéré comme un film d’animation, car certes il est adapté de Manara mais il est bien fait avec de vrais acteurs ! Ou alors il y a deux films avec le même titre sortis la même année 1997 !
En tout cas moi j’ai vu une version film avec Leigh Anne Garrett, et un lot d’acteurs pas connus faisant des galipettes tout du long ! De ce côté là le casting n’est pas très enthousiasmant, même s’il faut reconnaitre que la plupart des actrices (les acteurs ce n’est pas cela du tout entre le type aux cheveux longs improbables, les petits gros…) sont tout à fait charmantes, et d’un naturel qui fait plaisir. Bon honnêtement je ne m’attendais pas à de lourdes prestations, mais le scénario se prêtait à quelque chose d’approchant certains épisodes exotiques d’Emmanuelle, ou Gwendolyne, donc on pouvait tout de même espérer un peu plus. Après c’est dur de juger compte tenu du fait que pour l’essentiel il s’agit de jouer des gags gras et des scènes polissonnes qui ne sont d’ailleurs rien de plus que quelques caresses et fessiers exposés.
Le scénario est très ennuyeux. J’ai trouvé le film très longuet, et même s’il ne se débrouille pas si mal que cela avec son concept d’homme invisible qui pouvait laisser craindre le pire, ce n’est quand même pas top du tout. L’humour déjà est d’une lourdeur à faire pâlir American Pie. Il y a des gags digne de la pire comédie pouêt-pouêt italienne (genre l’homme invisible s’assoit tout nu sur une chaise, il est tout excité, et bien sûr il y a de jolies filles qui veulent s’asseoir !). Dit comme cela ça à l’air drôle, mais à l’écran c’est pathétique. Par ailleurs l’intrigue ne propose rien, c’est creux, il y a beaucoup de dialogues pas terribles entrecoupés de scènes érotiques redondantes, le tout mâtiné d’un pseudo-exotisme de pacotille.
Visuellement ce n’est pas terrible non plus. La mise en scène n’est pas mauvaise, et je dirai même qu’elle utilise bien le concept de l’homme invisible justement. Par ailleurs les scènes érotiques auraient vraiment pu être convaincantes. Pas graveleuse pour un sou, elle n’aurait pas manqué d’intérêt, d’autant que le réalisateur a un sens artistique évident, mais le souci c’est que c’est toujours la même chose. Il arrive à mettre en valeur les corps, mais un coup avec une blonde, un coup avec une noire, un coup avec un quatuor, le film nous ressert constamment les mêmes polissonneries, s’orientant vers un érotisme très soft, qui limite la diversité. Du coup on aurait pu espérer de temps à autre davantage de suggestion, ou alors un peu de folie, je ne sais pas… Pour le reste Le parfum de l’invisible n’avait surement pas un gros budget, et la photographie comme les décors ne vont pas laisser de gros souvenir. C’est visuellement assez laid (sauf les actrices tout de même), et le final exotique nous replonge à l’époque de Mon curé chez les Thaïlandaises avec un talent impressionnant ! Pour le reste la musique est très peu adaptée. L’une des premières scènes de sexe sur du rock à la guitare électrique par exemple, c’est assez spécial tout de même, surtout qu’on est loin du sexe violent, plutôt dans un style langoureux !
En fait j’ai trouvé ce film assez bizarre. On sent bien une atmosphère bd, mais tout parait vieux, kitsch, ringard, faisant au moins vingt ans de plus. Mou du genou comme c’est pas possible, et cela malgré les nombreuses scènes érotiques, il y a un manque de passion, de folie, d’imagination, et tout est traité au rabais, avec un humour dégoulinant. Je donne 1, peut-être suis-je sévère mais pour le coup je n'ai pas accroché.