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    Sunset Song
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    27 critiques spectateurs

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    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    25 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2021
    Ce film magnifique est une adaptation du roman de Lewis Grassic Gibbon de 1932, Sunset Song. C'est une histoire féministe d'une jeune femme trouvant son identité et sa liberté alors que normalement sa vie de soumission était tracée. Comme dans les films de Tarkovski et de Terrence Malick, la nature joue un rôle central dans le film. La végétation est consciente. Les champs lumineux, le ciel nuageux imprègnent chaque image. Il y a une spiritualité dans la nature. Quintessence absolue de la beauté de la ruralité, un plan sublime de villageois descendant d'une colline fleurie. Quelle merveille ! Mais le film est très dur. C'est une description impitoyable et sans concession d'un père violent, remarquablement joué par Peter Mullan. On perçoit l'oppression verbale et physique du personnage. Il domine par sa force physique, mais il est insignifiant et stupide. Il fait régner la terreur dans sa famille. Un vrai tyran domestique. Il ne se remet jamais en question. Il domine son fils aîné qu'il veut réduire à rien pour mieux l'assujettir et le contraindre à des règles archaïques qui ne servent qu'à asservir son fils. Ce portrait d'un père qui maltraite sa famille est d'une profonde justesse. On en sort troublé. Et de comprendre que ce patriarcat était (est toujours hélas) le quotidien de millions d'enfants, d'adolescents, de jeunes adultes, et de femmes. Car la femme est aussi une victime de ce despotisme familial. Elle ne dit rien et subit l'ordre de son mari. Les cris de sexe ne sont pas de cris de jouissance, et plus tard les cris de son accouchement nous renvoient à la douleur de cette mère. Plus tard enfin Chris Guthrie, la fille, découvrira le plaisir charnel, alors qu'avant pour elle d'entendre sa mère subir les assauts sexuels de son mari, était comme une servitude insupportable. Chris Guthrie ne peut compter que sur la chance avec la mort de ce père brutal pour trouver son émancipation. Chris Guthrie (Agyness Deyn) est libre aussi en amour. C'est elle qui choisit son amour, son mari, Ewan (Kevin Guthrie) qui est pur et gentil. Comme quoi et fort heureusement un autre type d'hommes existe, mais hélas la société patriarcale et le diktat de l'Eglise vont détruire Ewan. On a l'impression qu'il décide de se sacrifier à la guerre pour ne pas devenir à son tour un bourreau familial. Les chansons bercent le film. Elles sont chantées simplement et sont touchantes. Terence Davies est un réalisateur exceptionnel.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2016
    J’avais beaucoup aimé The Deep Blue Sea du même Terence Davies. Là il s’est attaqué au roman de Lewis Grassic Gibbon, considéré comme l’un des romans écossais les plus ardus à lire, et il aura mis quinze ans avant que le projet n’aboutisse… Sunset Song est un long film (peut être un peu trop) d’un classicisme flamboyant, d’une beauté saisissante, promenade lyrique dans la lande écossaise, ces champs de blé qui ondulent sous le vent, ces scènes de la vie rurale fin du 19iem, tout début 20iem, ces intérieurs campagnards tout juste éclairés à la bougie, ces scènes d’enterrement avec ces paysans figés dans leur costumes noirs…bref un enchantement…que nous devons au directeur de la photographie, Mickael Mcdonough…mention aussi Andy Harris et Sylvia Casel pour les décors….et que dire de la bande son qui révèle plusieurs pépites, ces ballades écossaises qui s’invitent dans les grands moments de la vie…et l’histoire ?? C’est une chronique des jeunes années de Chris, interprétée par Agynesse Deyn, une révélation, lumineuse actrice toute en finesse et en rigueur…elle vit avec sa mère et ses frères, face à un père tyrannique, violent et d’un puritanisme rigoureux…la mère lasse d’être forcée par un mari brutal, se suicidera avec les jumeaux récemment nés…l’aîné finira par quitter cet ogre de père, les deux autres garçons seront confiés à la famille…Chris, élève brillante, fait le deuil de ses rêves d’avenir et reste à la ferme avec son père, incarné par Peter Mullan, partagé entre sa violence et son amour total pour sa femme et sa fille…lui aussi finira par mourir d’une attaque cérébrale, et Chris pourra enfin vivre sa vie….avant que la guerre, autre forme de monstruosité, ne vienne bouleverser cette société immuable…C’est un beau mélodrame, parfois un peu compassé, dont je retiens d’abord la photographie et la bande son….
    danna2509
    danna2509

    24 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2016
    Je suis allé voir ce film car j'ai adoré la bande annonce qui promettait un joli voyage. Et j'ai eu ce que j'attendais, ou presque. L'histoire retrace quelques années de la vie d'une femme avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. Elle est écossaise, intelligente et rêve d'être institutrice. Mais peu à peu elle voit le monde s'effondrer autour d'elle.
    Une des premières choses qui apparaît lorsque le film commence, c'est la voix off qui s'installe et nous fait partager les pensées de Chris, l'héroïne interprétée par Agyness Deyn. Personnellement, je suis fan des voix off lorsqu'elles sont bien utilisées et ici c'est une réussite. La voix de l'actrice est chaude et pleine d'émotions contenues comme si elle avait peur de se laisser aller même dans ses pensées. C'est assez troublant et très maîtrisé. On constate aussi que Terence Davis a composé une mise en scène très élégante même si parfois elle s'avère un peu artificielle comme lors du sermon du prêtre encourageant les hommes à s'engager dans la bataille. Ce n'est pas Terence Malick mais il sait filmer les champs de blé qui parsèment le film, ce qui m'a invité très souvent à la rêverie. Face à cette rêverie qui parcourt toute l'oeuvre, il y a la retenue des personnages, très belle. Ainsi, lorsqu'ils se laissent un peu aller, je pense à certaines séquences où les individus se mettent à chanter par exemple, c'est chaque fois comme si le temps s'arrêtait rendant, de ce fait, ces moments encore plus précieux.
    Ce qui m'a surpris dans mes attentes, c'est qu'en voyant la bande annonce, je pensais voir un film sur les aventures d'un jeune couple embarqué dans la seconde guerre mondiale. Or, cette partie n'intervient qu'au dernier tiers du film.
    C'était finalement pas pour me déplaire puisque l'actrice principale est absolument parfaite. J'ai beaucoup aimé voir cette histoire de son point de vue, suivre sa vie, la voir ne pas réaliser ses rêves sans pleurer simplement parce que la vie lui a donné, le temps d'un moment, quelque chose d'au moins aussi beau. Le personnage est très bien écrit et très bien servi même si certains internautes ont noté quelques incohérences à juste titre.
    J'ai aussi beaucoup apprécié de voir un film qui montrait la guerre du point de vue de ceux qui ne la font pas et qui n'ont même pas l'occasion de la voir. Il n'y a aucun plan de champ de batailles excepté à la toute fin du film. Pour finir, s'il est vrai que certaines séquences, comme je l'ai écrit ont quelque chose d'artificielle, le projet dans son ensemble est de toute beauté. Les acteurs sont très convaincants même si par moment Terence Davis les dirige de façon déconcertante. En dehors de Agyness Deyn, on retrouve Peter Mullan, caché sous une barbe qui joue le rôle d'un père de famille brutal et Kevin Guthrie, qui tout en fragilité joue un époux lumineux que la guerre changera en brute à l'image du personnage de Peter Mullan, enfermant ainsi l'héroïne dans une forme de fatalité.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Terence Davies est un excellent réalisateur dont la breve filmographie propose plusieurs chefs-d'œuvre et ne comprends pas de mauvais films . Il a une vision tragique de la vie et tous ces opus sont parcourus de nostalgie et d'émotions très fortes. Il adapte ici un roman d'un écrivain écossais qui raconte l'histoire d'une jeune femme de la campagne écossaise au début du XX eme siècle et dont le parcours trouve des résonances avec l'enfance et l'adolescence du réalisateur. Disons le tout net, "Sunset song" est un excellent film, mais certainement pas le meilleur du réalisateur. Si la photo est superbe, la réalisation, la direction d'acteur et le casting très réussis, on relèvera néanmoins le manque de rythme qui affecte le film ( surtout dans sa partie centrale). Réservé toutefois à un public exigeant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 16 mai 2016
    L’histoire est celle d’un « Autant en emporte le Vent » écossais avec poésie, attirance, passion, drame et magnifiques décors. Sauf que le film se passe dans l’époque de la 1ère guerre mondiale dans une Ecosse rurale, fruste, brutale, mais musicale (on y chante bien). L’histoire est celle d’une jeune fille, Chris, belle et douée, qui vit dans une ferme avec ses parents. Le père est brutal, tyrannise le fils aîné. La mère se suicide lorsqu’elle se sait enceinte pour la 6° fois, alors qu’elle a déjà 6 enfants dont deux bébés jumeaux, entraînant avec elle les deux plus jeunes. Chris, la fille, est le centre de l’histoire, elle anime à la fois le paysage, et le mélodrame. Le frère aîné émigre en Argentine, le père meurt d’une attaque, et Chris le laisse mourir lors de son dernier appel auquel elle ne répond pas, fermant même à clé la porte de sa chambre. Elle épouse un jeune paysan dont elle est amoureuse. Ils ont un enfant. La guerre de 14 éclate, il s’engage pour ne pas être traité de lâche, et là, l’histoire s’emballe. On n’y comprend plus rien. Il revient en permission, vulgaire, méchant, traitant sa femme avec brutalité. Puis elle reçoit l’annonce de sa mort au front. Première crise d’hystérie. L’ami du mari vient lui avouer qu’il n’est pas mort au front mais tué comme déserteur. Deuxième crise d’hystérie.
    Ce personnage central, lorsqu’on y réfléchit, est totalement farfelu. On y voit une jeune femme forte, solide, recevant son héritage avec décision, entretenant seule une ferme, allant chercher ses chevaux avec courage sous un violent orage, et subitement, elle se délite comme un buvard trop mouillé.
    Dommage, dommage. On y avait presque cru.
    Les amoureux de l’Ecosse ne seront toutefois pas déçus.
    Fabien S.
    Fabien S.

    546 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2018
    Un très beau film sur la première guerre mondiale, de l'Argentine et ses campagnes magnifiques. La musique est entraînante et sublime.
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2016
    Cette chronique paysanne écossaise du début du 20ème siècle brosse le portrait d’une jeune femme, Chris, avec beaucoup de délicatesse, avec une voix off qui récite un beau texte.

    J’aime beaucoup ce genre de film et je n’ai pas vu le temps passer, même si je trouve que l’histoire suit un chemin assez prévisible. J’ai regretté qu’on n’ait pas plus de détails sur la vie du frère de Chris. La fin exprime de façon saisissante les retentissements de la 1ère guerre mondiale sur les destins individuels.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2019
    Terence Davies chante la liberté existentielle que la femme cherche pourtant au travers des fenêtres qui composent sa maison, que l’homme prétend éprouver en partant exécuter la tâche sanglante que ses pères exigent de lui. Cette liberté, d’ordre physique, s’éprouve un court instant, quelques jours, quelques mois, avant que l’Histoire ne vienne séparer les amants et briser la famille. C’est dire que Sunset Song déclame avec une beauté saisissante le déclin de l’astre solaire et des rayons ardents qui réchauffèrent il y a peu le cœur des jeunes personnes : le film fait de l’amour le plus pur et du mensonge le plus patriotique les deux pôles entre lesquels louvoient les protagonistes ancrés dans la terre écossaise. Les nombreux fondus enchaînés font ainsi cohabiter deux espaces, l’espace intérieur du foyer et l’espace extérieur composé de champs lumineux et sereins, aux semences balayées par les vents : la frontière entre le dedans et le dehors s’avère des plus poreuses, et les saisons semblent scander l’existence sensible de l’héroïne, magnifiquement interprétée par Agyness Deyn. Ici la femme est une figure qui tient tête au monde déréglé de la masculinité triomphante : destinée à éduquer à la fois ses propres enfants et ceux des autres – le métier d’institutrice revendiquée par Chris n’est pas anodin –, elle porte les valeurs de l’espèce humaine, est capable de pardonner et même de rendre sublime la désertion du père. Si le cinéma de Terence Davies est politique, cet engagement est donc à chercher dans le mouvement même qui anime chacun de ses films, dans les creux d’une œuvre au lyrisme fermement enraciné dans le quotidien de l’Écosse du premier XXe siècle. Dommage, par conséquent, que la lourdeur de certaines scènes, en particulier l’exécution finale relatée en flashback, ralentisse ce présent teinté de nostalgie qui aurait gagné à ne capter que le soleil naissant dans les fenêtres d’une cuisine encore déserte. Reste une œuvre sublime dont beauté rugueuse émeut profondément.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 février 2021
    Sans aucun doute la plus grande déception cinématographique de l'année 2016. Deyn était complètement en bois et Peter Mullen jouait le père dur comme d'habitude. Croyez-moi, je pourrais continuer parce qu'il y a tellement de problèmes vraiment naïf avec ce film. Ce n'est pas un documentaire et comme tout le monde je suis heureux de suspendre mon incrédulité mais il y a eu trop de moments de n'importe quoi. Agnes Deynn a l'air si étrange à côté de l'acteur qui joue son mari car elle est beaucoup plus grande que lui elle devrait s'en tenir à être un modèle. Il y a un très mauvais développement de l'histoire. Il y a une scène particulièrement hilarante où le folklore local se rend à l'église à travers un champ de moissons mûres (comme s'ils allaient faire ça) tandis qu'un chœur d'ange chante All in the April Evening tous ca est vraiment du n'importe quoi...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 23 mai 2016
    A première vue, Sunset song semblait plein de promesses, à l'affiche de mon cinéma d'art et d'essai. Mais le spectateur se rend vite compte que le film est basé sur un mauvais scénario où à partir de la mort du père, tout est prévisible, déjà vu, sans imagination aucune. Et comme le traitement stylistique est lui aussi particulièrement fade, on s'ennuie beaucoup jusqu'à la fin de ce film trop long, raté jusqu'à sa dernière scène. Très grosse déception *
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Pourquoi ce film? je ne comprend ni sa visée ni son montage, jeu d'acteur atroce, lumiere mal maitrisée, longueur et aucun sénario. es ce une critique ou un documentaire?
    2h10 larmoyantes d'une écosse rurale rabaissée. Je regrette chaque minute passée devant ce film approximatif.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 décembre 2019
    Ce film magnifique est une adaptation du roman de Lewis Grassic Gibbon de 1932, Sunset Song. C'est une histoire féministe d'une jeune femme trouvant son identité et sa liberté, alors que normalement sa vie de soumission était toute tracée. Comme dans les films de Tarkovski et de Terrence Malick, la nature joue un rôle central dans le film. La végétation est consciente. Les champs lumineux, le ciel nuageux imprègnent chaque image. Il y a une spiritualité dans la nature. Quintessence absolue de la beauté de la ruralité, un plan sublime de villageois descendant d'une colline fleurie. Quelle merveille !
    Mais le film est très dur. C'est une description impitoyable et sans concession d'un père violent, remarquablement joué par Peter Mullan. On perçoit l'oppression verbale et physique du personnage. Il domine par sa force physique, mais il est insignifiant et stupide. Il fait régner la terreur dans sa famille. Un vrai tyran domestique. Il ne se remet jamais en question. Il domine son fils aîné qu'il veut réduire à rien pour mieux l'assujettir et le contraindre à des règles archaïques qui ne servent qu'à asservir son fils. Ce portrait d'un père qui maltraite sa famille est d'une profonde justesse. On en sort troublé. Et de comprendre que ce patriarcat était (est toujours hélas) le quotidien de millions d'enfants, d'adolescents, de jeunes adultes et de femmes. Car la femme est aussi une victime de ce despotisme familial. Elle ne dit rien et subit l'ordre de son mari.
    Les cris de sexe ne sont pas de cris de jouissance, et plus tard les cris de son accouchement nous renvoient à la douleur de cette mère. Plus tard enfin Chris Guthrie, la fille, découvrira le plaisir charnel, alors qu'avant pour elle d'entendre sa mère subir les assauts sexuels de son mari, était comme une servitude insupportable.
    Chris Guthrie ne peut compter que sur la chance avec la mort de ce père brutal pour trouver son émancipation. Chris Guthrie (Agyness Deyn) est libre aussi en amour. C'est elle qui choisit son amour, son mari, Ewan (Kevin Guthrie) qui est pur et gentil. Comme quoi et fort heureusement un autre type d'hommes existe, mais hélas la société patriarcale et le diktat de l'Eglise vont détruire Ewan. On a l'impression qu'il décide de se sacrifier à la guerre pour ne pas devenir à son tour un bourreau familial.
    Les chansons bercent le film. Elles sont chantées simplement et sont touchantes. Terence Davies est un réalisateur exceptionnel.
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