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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 janvier 2019
Excellent film, plein d'espoir de paix, qui narre une histoire vraie de réconciliation de l'histoire de mandela: celle de l'évêque Desmon Tutu contre les préjugés racistes et ségrégétionistes.
Film magnifique sur le pardon et la rédemption. Même lorsqu’on a été trop loin, la vie peut toujours avoir le dernier mot et ceux qui restent, continuer. Bravo aux acteurs, toujours aussi grands!! Bravo à toute l’équipe!
Au sortir de l'apartheid, le président Mandela a chargé l'archevêque Desmond Tutu (Forest Whitaker) de présider la Commission Vérité et Réconciliation. Son principe : obtenir des criminels leur confession sincère en échange de leur amnistie. Le courageux homme d’Église rencontre sur sa route Piet Blomfeld (Eric Bana), un criminel avéré, condamné à perpétuité, qui nourrit une haine atavique pour les Noirs et ne montre aucun signe de remords pour les crimes qu'il a commis.
L'Afrique du sud de l'apartheid a été dénoncée au cinéma dans des films souvent marquants : "Cry Freedom" (1987), "Un monde à part" (1988), "Une saison blanche et sèche" (1989)... L'Afrique du sud post-apartheid a continué à intéresser Hollywood : ainsi de "Invictus" de Clint Eastwood qui raconte comment le président Mandela a profité de l'organisation de la Coupe du monde de rugby en 1995 pour réconcilier la nation arc-en-ciel. L'organisation des audiences de la Comité Vérite et Réconciliation (TRC selon son acronyme anglais) a aussi retenu l'attention : "Red Dust" (2004) avec Hilary Swank et Chiwetel Ejiofor et "Country of My Skull" (2005) avec Juliette Binoche et Samuel Jackson bizarrement sortis l'un et l'autre directement dans les bacs malgré la renommée de leurs acteurs.
Il en a fallu de peu que "Forgiven" ne connaisse le même sort, faute de distributeur en France. C'est finalement Saje Distribution, une société bizarrement spécialisée dans les films et les documentaires religieux, qui en a racheté les droits. On comprend vite pourquoi : "Forgiven" est un film sur la sainteté et la rédemption. Sainteté de Desmond Tutu, le prix Nobel de la paix qui, malgré un cancer, a consacré sa vie à cicatriser les plaies toujours ouvertes de l'apartheid dans une démarche audacieuse de justice transitionnelle. Rédemption de Piet Blomfeld, un Afrikaner raciste et criminel, figure du Mal absolu, qui crache sa haine à la face du saint homme venu le sauver.
Le problème de "Forgiven" est son manque de suspens. On sait qu'on aura droit à la reconstitution déchirante des circonstances de l'assassinat de Mpho Morobe, cette jeune femme noire dont la mère se bat pour la mémoire. On sait qu'on aura droit à la rédemption christique de Mark Blomfeld, dont la noirceur de l'âme, qu'explique une enfance traumatisante, s'éclairera au contact de Mgr Tutu.
Tout cela est un peu trop cousu de fil blanc - ou noir. Et on se demande où est passé le réalisateur prometteur de "Mission" et de "La Déchirure" qui se perd depuis trente ans dans des films sans intérêt.
La déchirure, Mission, Les maîtres de l'ombre, La cité de la joie : ça, c'était avant, quand les films de Roland Joffé impressionnaient par leur force et faisaient oublier certains côtés démonstratifs. Sa bonne période a duré de 1984 à 1992, avant des oeuvres de plus en plus médiocres, jusqu'aux dernières en date, les très oubliables You and I et The Lovers. De par son sujet, Forgiven ressemble à une tentative de comeback et il y a bien quelques petites choses qui vont dans ce sens, notamment dans la description honnête de ce qu'était l'Afrique du Sud en 1994, après l'élection de Mandela et la mise en place de la commission Vérité et Réconciliation, sous la houlette de Desmond Tutu. Le film raconte cette époque complexe où le pays n'était pas loin de la guerre civile et où l'ombre portée de l'apartheid était loin d'être dissipée. Basé sur une pièce de théâtre, Forgiven emprunte hélas des chemins narratifs peu probants où la figure de Tutu, assez peu travaillée, se heurte à son exact opposé, un afrikaner condamné à perpétué pour des exactions innommables commises sans regret ultérieur. On voit venir de loin les visées du long-métrage, avec toutes ses pesanteurs psychologiques que la manière sans nuances de Joffé ne fait qu'amplifier. Hormis deux scènes où les deux hommes s'affrontent verbalement, peu est à sauver dans cette production hybride dominée par des scènes de prison violentes et inintéressantes et striée de flashbacks censés nous éclairer sur le passé du personnage le plus haïssable. Il y a sans doute quelques vertus pédagogiques à rappeler à ceux qui ignoreraient la réalité de l'apartheid mais mieux vaut lire les écrivains sud-africains qui l'ont vécu, Brink et beaucoup d'autres. Forest Whitaker, avec prothèse, fait son travail correctement mais comme souvent, c'est le méchant qui a le "beau" rôle, et Eric Bana le joue avec une belle intensité.
Pas convaincu par ce film!le synopsis était plutôt attrayant pourtant mais tout est beaucoup trop laborieux pour en faire un bon film,le rythme est lent et bavard,mais malheureusement j'ai trouvé la plupart des dialogues caricaturaux et insipides ce qui n'aide pas à s'attacher aux personnages.On sent aussi beaucoup trop le coté romancé-tire larmes, notamment sur la fin qu'est d'une facilité déconcertante, et en plus de ça un manque de cohérence totale sur certains personnages qui embrouille toute logique!alors pareil fait avéré ou romance,à mon avis le réalisateur s'est fait plaisir sur les retouches par rapport à l'histoire de base...2/5
J'ai adoré ce film bouleversant. Eric Bana est stupéfiant dans le rôle du criminel psychopathe. Forest Whitaker incarne vraiment bien, aux dires des spécialistes, Desmond Tutu. Et la fin du film est impressionnante. Difficile de reste insensible.
Un film magnifique et vraiment très émouvant sur la puissance du pardon. Un hymne à l'amour et à la paix, porté par un casting exceptionnel, Forest Whitaker et Eric Bana. A voir d'urgence !
"The Forgiven" est bien différent de ce que l'on pourrait attendre en lisant le synopsis français. Il est bien question de Desmond Tutu et de sa commission de la vérité et de la réconciliation, mais cela n'a qu'une importance mineure et Forest Whitaker est de moins en moins présent au fil des minutes. C'est surtout Piet Blomfeld, un personnage fictif, qui est au centre de l'histoire de ce film qui ressemble surtout à un film de prison qu'à un drame sur une confrontation entre deux hommes que tout oppose. Malgré la base réaliste, tout le film semble un peu artificiel et forcé même les échanges entre les deux hommes. C'est un peu dur de dire ça vu ce que l'histoire implique, mais pour moi, tout sonne faux. Entre cette "rédemption", la guerre contre l'autre gang en prison, la recherche de la petite fille et les quelques échanges, il y a trop de choses inutiles dans ce film. J'aurais préféré une véritable histoire vraie profonde, sincère et sans ce côté larmoyant. Finalement, c'est un film décevant même s'il est au niveau des dernières réalisations de Roland Joffé qui a bien du mal à retrouver le succès de ses premiers films.