Je m’enfonce dans les tréfonds du cinéma oublié pour dénicher Saturday the 14th, film qui dans son titre fleure déjà bon la parodie ! Franchement, j’ai rarement vu un film plus fauché que celui-ci !
Le casting n’est a priori pas si mauvais avec quelques noms qu’on a pu croiser dans des films plus célèbres, notamment Richard Benjamin, Paula Prentiss et Jeffrey Tambor à ses débuts ! Dans l’ensemble c’est honorable, mais alors les femmes ont dans ce film la fâcheuse tendance de passer leur temps à crier, et elles battent haut la main toutes les scream-queen les plus connues ! C’est atroce pour les oreilles, et il y a certaines séquences où l’on supporte cela pendant plusieurs minutes, sans même que cela soit justifier à chaque fois ! Je ne sais pas si c’était parodique aussi, mais c’est un surjeu manifeste atroce !
Franchement j’ai été un peu plus déçu des personnages, pensant vraiment assister à un gros délire, et e retrouvant devant quelques rares monstres vraiment sympas, notamment un qui fait référence à un classique rétro, et qui est assez bien fait.
Le scénario n’est pas génial. L’idée de départ est bonne, mais alors le traitement est beaucoup plus fade que ce à quoi on peut s’attendre. L’humour est finalement pas assez appuyé, le rythme est faible pour un film court pourtant, et en réalité ça manque réellement de délire ! Le concept aurait pu faire penser à un Braindead version soft, mais en fait c’est assez quelconque, avec peu de gags, des situations qui déclenchent rarement l’hilarité, où alors elle arrive devant la naïveté de certaines scènes !
Il faut être honnête aussi, l’efficacité restreinte du scénario vient aussi grandement de l’aspect formel. Le manque de budget est criant, et l’on se retrouve avec des monstres peu marquants (sauf exception), des décors restreints avec une ambiance pas très prenante, et une mise en scène aléatoire. Le réalisateur n’est visiblement pas doué par la comédie, gâchant pas mal de situations par une mise en scène molle et sans relief. Je crois aussi qu’à vouloir bannir absolument toute horreur, le film commet une erreur car ça aurait pu pimenter un métrage au bout du compte trop plat pour convaincre.
Pour autant, ce Saturday the 14th a quelque chose de sympathique et d’aimable. Il y a un côté débrouille et maladroit touchant, et l’histoire à la base est éminemment prometteuse. Seulement Cohen n’était pas Raimi ni Jackson, et on se retrouve avec un nanar oublié, ultra-pauvre, qui fait retomber en enfance, mais qui ne séduira que ceux qui n’ont, dans leur tête, pas dépasser 5 ans ! 2