Avis sur Conjuring : Les dossiers Warren

James Wan (le papa du premier "Saw") s'attaque à une maison hantèe...Des frissons et des effets rèalistes mais n'en demandez pas plus à ce recyclage de « recettes èprouvèes » , à la trame sans surprise! Tirè d'une histoire vraie, beaucoup de longs-mètrages ont ètè rèalisès sur le thème de la parapsychologie, du paranormal et de l'exorcisme. "The Conjuring" est à coup sûr bien fait et ne manque pas d' « effets sursauts » mais ne renouvelle pas non plus le genre où tout est prèvisible! Mais venons en aux choses positives car tout est dans l'imagination des personnages et l'atmosphère de cette maison isolèe de Rhodes Island est finalement bien rendue à l'ècran! Reprenant les codes habituels des films d'horreur, James Wan connait son mètier sur le bout des doigts en donnant à son mètrage une atmosphère très particulière! Et puis il y a la belle Vera Farmiga qui joue une mèdium en donnant beaucoup de crèdibilitè à son personnage! Lili Taylor n'est pas mal non plus, notamment quand les èvènements paranormaux se déchaînent! Plutôt apprèciable un samedi soir, plutôt flippant vers 3h07 du matin...

On entend tellement de chose sur les films d'horreurs qu'on en attend beaucoup peut être trop justement ce film ne m'a pas effrayé une seule fois ce qui est assez préjudiciable pour un film d'horreur, les "jump scare" sont trop prévisibles et le film manque quand même de rythme il y a trop de moment vide entre les scènes malgré tout ça le film reste quand même pas mal grâce à une bonne réalisation et des effets sonores et visuels bien maitrisés.

Je l'avoue : mon petit (gros) faible pour Vera Farmiga a beaucoup pesé dans ma décision d'aller voir « Conjuring : les dossiers Warren ». Et j'avais quelque part raison tant la sublime blonde est l'atout majeur du projet, bien secondée par une Lili Taylor très inspirée, beaucoup plus qu'un casting masculin honnête mais sans grande présence. Pour le reste, sans être très subtil, il faut reconnaître que James Wan connaît son boulot et le fait correctement, notamment dans la première partie. Car oui, on frissonne à plusieurs reprises tandis que l'inquiétant décor s'avère bien exploité, donnant à l'entreprise une certaine efficacité. Reste que lorsque vous avez vu « L'Exorciste », vous avez l'impression d'avoir vu 98% des films de possession, et celui-ci n'échappe pas à la règle. Cela a beau être bien fait, j'ai été à plusieurs reprises sidéré par le recyclage entrepris par le réalisateur, ne cherchant jamais vraiment à renouveler un genre qui en a vu d'autres. C'est même dans un quasi-grand n'importe quoi que le film se termine, à base de « l'amour de votre famille peut vous sauver du démon » et autres conneries bien-pensantes, même l'ami James perdant alors son sens de l'effet. Bref, sans être calamiteux et même de bonne facture par moments, le tout porté par deux actrices formidables, rien de bien marquant dans cet énième « horror movie » regardable, mais anecdotique.

Le grand retour de James Wan dans le film d'horreur... Après le "Saw", "Death sentence" et "Insidious" le réalisateur malaisien confirme qu'il est l'un des meilleurs à ce jour dans cet exercice. Le film reprend un des dossiers du couple Warren, celèbres chasseurs de fantômes aux milliers d'affaires dont laplus connue a déjà été porté à l'écran avec "Amytiville"... Si le film annonce d'emblée qu'il s'agit d'une histoire vraie il est évident que les sceptiques le resteront à la fin du film. Porté par un joli casting la véritable force du film est d'avoir su conjugué le classicisme du genre avec un réel soucis de rationalité (dans l'irrationnel !). Le scénario, pas si simple, est bien écrit de telle façon qu'on suit l'affaire en quasi double lecture, par l'oeil de la famille vcitime et par l'oeil des Warren. Sans être exceptionnel James Wan signe là pourtant un très bon film, très bien construit et à la mise en scène captivante. Quelques sursauts et un suspense efficace bien que court et malgré une fin finalement sans surprise. Belle reconstitution et une BO étonnante qui marie musique de genre et quelques bons morceaux seventies. Après la baisse de régime "Insidious" James Wan offre donc une belle réussite.

Si j'ai apprécie le travail de James Wan sur des films tels que Saw et Death Sentence par contre Conjuring : Les dossiers Warren est aussi décevant qu'Insidious. Si j'étais méchant je dirais que c'est du film d'épouvante pour amateur qui fait frissonner sans forcément faire dans son... du coup on a un film assez bancal à mater. Au niveau de la mise en scène Wan s'en sort bien encore mais son histoire n'est pas passionnante à suivre, les personnages que ce soit la famille ou les experts du surnaturel sont des personnages ultra vu et revu ; l'atmosphère de Conjuring élément essentiel dans ce type de cinéma est vraiment plat, les rebondissements et autres coup de théâtre tombent à l'eau, on n'est jamais choqué ni pris par des situations sensées nous inquiéter. Un film d'épouvante au mystère faiblement palpable avec un crescendo qui ne monte jamais, on s'ennuie malheureusement devant Conjuring : Les dossiers Warren.

J’ai eu deux sentiments contradictoires qui se sont combattus tout le long de ce "Conjuring" de James Wan. D'un côté, j’ai été gavé qu’on nous ressorte ENCORE les éternelles mêmes ficelles pour faire de l’épouvante : une famille, une maison, des portes qui grincent, des possessions, des démons, des exorcistes, des oiseaux fous et – bien sûr – des « jumpscares » à gogo… C’est juste gonflant. Et, personnellement, ce n’est pas la précision « d’après une histoire vraie » qui va y changer quoi que ce soit. Je sais que pour certains cela va jouer sur crédulité et rendre du coup le spectacle plus efficace, mais pour moi, ça fait plus « foutage de gueule » qu’autre chose, parce qu’au final, ça oblige l’ami Wan a se colporter toutes les bigoteries, superstitions et fantasmes d’extrémistes religieux qui ne sont pas forcément du meilleur ton. Mais bon, d’un autre côté il faut bien reconnaître qu’à force d’errer dans ce genre qu’est l’épouvante, James Wan a acquis une véritable maîtrise formelle, et ses passages flippants sont quand même bien menés, avec pas mal de bonnes idées, dont certaines qui auraient même gagnées à être exploitées davantage. Dommage d’ailleurs qu’au final, ces outils sympas d’épouvante soient mis au service d’une intrigue aussi convenue et prévisible, car c’est clairement là ce qui m’a empêcher de me contenter malgré tout de ce qu’on m’offrait. Les amateurs de classiques qui n’attendent pas de révolution pourraient malgré tout y trouver leur compte, mais bon, le spectateur rompu au genre risque de s’ennuyer quelque peu...

Avant de commencer à parler du film je tiens à dire que je ne connais que peu James Wan, mais que dans ce que j'ai vu, je ne suis pas fan du tout. Et ça me fait peur pour Fast and Furious 7 (oui je suis sérieux). Je m'explique, Saw était sympa, mais je ne le trouve pas extraordinaire. Disons que ça tient plus du twist end, des fausses pistes, etc qu'au gore en lui-même. Mais bon ça reste un film de petit malin.

J'ai juste Insidious en plus, dont Wan a réalisé la suite qui va bientôt sortir... Et Dieu que c'était de la merde.
Et j'en viens au second point que je voulais développer, j'en ai ras le cul que l'on vende un film pour la terreur ou l'effroi qu'il pourrait produire, parce que justement, c'est des tocards qui réalisent. Surtout dans the Conjuring on fait genre c'est une histoire vraie et tout, trop terrible. Et je désolé, mais Wan pour faire intervenir Dark Maul dans ton navet (Insidious), faut être un peu un tocard. Je veux dire tout est prévisible, tout est convenu, dans la mise en scène, les sursauts prémâchés, etc. Ce sont des films qui n'osent plus jouer la carte de l'ambiance, or au cinéma tu peux effrayer en faisant sursauter. Ou tu peux terroriser avec l'ambiance. Or c'est ce qui manque de l'ambiance. Tu instaures une putain d'ambiance je te garantis que je n'en mène pas large et tu me fais sursauter j'hurle.
Mais si tu es incapable de foutre une ambiance, au mieux je sursaute, au pire je fais un décompte, 3, 2, 1, oh un corps sur l'écran.

Autre point que je voulais aborder, je ne suis pas croyant, plus athée que moi c'est difficile. Et je réfléchis, je comprends pourquoi les USA veulent produire ce genre de films. Parce que si les démons existent Dieu existe également. Le message de The Conjuring pourrait être, il faut baptiser ses enfants et croire en la famille américaine. Aussi aberrant que cela puisse paraître, c'est la réalité. En fait tous ces films se cachent derrière un cachet d'authenticité, parce que effectivement ça fait plus peur de se dire : "oh putain c'est vrai". Mais aussi parce que si c'est vrai, il est temps d'aller se convertir, d'aller prier, etc. Conneries.

Et j'en viens au principal problème de The Conjuring, c'est que j'ai l'impression que le film ne se donne pas les moyens de ses ambitions et mise tout sur le fait que c'est une histoire vraie et flingue tout le potentiel effrayant.

Je dois dire que j'ai bien aimé le début, oh tiens on découvre une cave cachée, cliché, mais ça fonctionne. Oh mon tire le pied, cliché, mais ça ne fonctionne pas. Et puis on arrive à une gradation assez vite et on arrive à la nuit où la mère est enfermée dans la cave. Et là je me suis dit, oh putain il a réussi à créer quelque chose. Parce que quand l'entité demande si la mère veut jouer à hide and clap, j'étais à fond dedans.

Seulement dans la scène suivante il faut que Wan montre, il ne peut pas juste suggérer. Il faut qu'il montre. Or si tu montres ça ne fait plus peur. C'est une règle de base. Dans l'un des derniers films qui foutaient les boules au ciné il y avait la dame en noir et le film ne faisait jamais autant peur que lorsque l'on ne voyait rien, juste le personnage marcher dans les longs couloirs, lentement, très lentement.

On sait avec Wan qu'une tête va débouler quelque part et nous faire : "bouh". C'est juste chiant. J'aime mieux les plans où ils se passe un truc, mais tout le monde ne verra pas qu'il s'est passé un truc, c'est d'autant plus terrifiant.

Une fois que l'on a nos deux démonologistes (sic) le film ne sera plus jamais terrifiant. Wan n'a pas compris une chose évidente, pour avoir peur il faut que le personnage principal soit démuni. Or avec des démonologistes, tu te sens "protégé". Et tu as beau multiplier les effets grossiers ou tu montres pleins de trucs, c'est juste vain.

La scène avec la mère dans la cave fonctionnait car il n'y avait pas d'homme à la maison (oui les femmes sont faibles, etc), on sent cette mère à bout et on sent qu'elle n'est pas rassurée.
Le film s'embourbe avec la famille Warren dont on se fiche, le film place des intrigues annexes qui ne seront pas résolues, qui n'auront pas de réponse, on dirait que Wan meuble en faisant croire que c'est trop profond. C'est pas profond, c'est juste con, ça ralenti ton récit.

On peut cracher autant que l'on veut sur Paranorbide Activibide, mais ils avaient compris un truc, il faut une croissance dans la manifestation des événements et il faut que les personnages se sentent seuls, démunis. Je reviens dessus, mais lorsqu'il y a 15 personnes dans la maison, ben ouais, c'est juste chiant. Tu sais que tu n'auras jamais peur.

J'aimerai parler également de la scène d'exorcisme qui est d'une nullité affligeante. Heureusement que le pouvoir de l'Amérique est là pour chasser les mauvais esprits, c'est limite on ne lui fait pas bouffer un drapeau américain en lui disant : embrasse nos valeurs !

Je n'attendais rien de ce film, mais je suis quand même déçu. Déçu parce que j'ai cru à un moment que Wan avait trouvé le truc pour terroriser son spectateur. Mais non, il retombe dans les mêmes travers qu'Insidious.
Donc on peut le dire, the conjuring, c'est un peu de la merde.

Cela fait bien longtemps que je n'avais eu l'occasion de m'enthousiasmer pour un bon film d'horreur à l'ancienne. Celui-ci,en choisissant l'angle de l'histoire vraie des années 70,ressemble à un melting-pot du film de maison hantée,avec tous les effets et surprises que l'on est en droit d'attendre. James Wan commençe à avoir une belle expérience de ce type de productions,et il peut ainsi se laisser aller à faire virevolter sa caméra,entre séquences en food-fountage et d'autres jouant habilement du hors-champ. La musicalité des effets sonores et visuels impressionne,surtout dans une première heure sous haute tension,alors que la seconde cède plus ouvertement au sensationnalisme. Dans "Conjuring:les dossiers Warren",une famille athée qui vient d'emménager dans une demeure isolée de tout se retrouve confrontée à des forces démoniaques,au point de faire appel à un couple d'exorcistes déjà bien vulnérables(épatants Patrick Wilson et Vera Farmiga). En quelques occasions,notamment lorsque les cibles se trouvent dans la cave,on se surprend à sursauter. Bien sûr,l'originalité n'est pas au rendez-vous,pour ce qui est un croisement d'Amityville et de l'Exorciste. Mais sa qualité générale le laisse très loin devant la concurrence horrifique actuelle.

James Wan s'inspire d'une des enquêtes du couple spécialiste du paranormal Ed et Lorraine Warren et nous livre un film d'horreur complètement efficace qui s'amuse joyeusement à jouer sur les clichés du genre. En effet, ici on retrouve la maison possédée, la famille à la merci d'un esprit maléfique, les enquêteurs qui découvrent l'origine du drame et experts en la matière mais Wan joue avec nos nerfs à merveille, multipliant les plans typiques du genre où l'on s'attend à tout moment à quelque chose d'effrayant alors qu'il use d'un procédé déceptif assez sympathique. Mais il ne nous laisse pas sur notre fin pour autant et grâce à la savante utilisation des décors, de la lumière et du son, il nous livre un cocktail particulièrement flippant à partir de quasiment rien : une porte qui claque, des cadres qui tombent, un piano qui joue tout seul. Si au final, le film est plus efficace quand il reste dans la suggestion (comme tous les films d'horreur d'ailleurs) et qu'il perd en puissance sur la dernière partie, il bénéficie tout de même d'un scénario assez bien écrit et surtout d'une réalisation qui convient parfaitement bien au genre et qui nous colle des frissons pendant une bonne partie du film ce qui est, après tout, l'essentiel.

Après des débuts tonitruants dans la réalisation de films d'horreur avec le cultissime Saw (2005) James Wan n'est allé que de mal en pis jusqu'à son pire navet Insidious (2011, la suite est prévu pour octobre...). The Conjuring n'était donc pas à mon programme, la bande-annonce laissait présager d'un Insidious bis. Et les scénaristes (Chad et Carey Hayes) n'avaient commis jusqu'ici que des navets dans le genre (La maison de cire, Les châtiments, Whiteout)...

Conjuring : les dossiers Warren, un film d'horreur aux codes basiques mais efficaces !
Il est vrai que les histoires d'épouvante et d'exorcisme ne sont pas très novatrices, mais ce film a réussi à me faire pousser quelques cris de mon siège.
On y retrouve donc les mises en scènes habituelles : portes qui grincent, chuchotements, cadres qui tombent, possession, cris, pleurs, croix, musiques angoissantes... Ce fort mélange et la longue durée du film (on est d'accord, un film d'horreur dépasse très rarement les 1h30...) permettent d'installer un climat d'angoisse et de stress montant crescendo.
Le couple Warren est parfait, et la famille, en particulier les enfants, jouent vraiment bien, on y croit. Le fait que ce scénario soit basé sur une histoire vraie rend le film encore plus angoissant, bien que certains effets nous donnent du mal à rendre cette histoire crédible.
La fin est prévisible, ne le cachons pas, mais Conjuring vous fera sauter de votre siège et pas qu'une : objectif réussi.

Comme prévu, suite à la bonne surprise de Dead Silence, je me lance dans un autre métrage de James Wan, avec The Conjuring. Un métrage déjà beaucoup plus classique, surestimé par rapport aux notes allocines.
Les acteurs sont certes solides. Le film n’a pas de grandes stars, mais une pléiade d’acteurs rodés et pros avec de l’expérience qui se débrouillent fort bien. Outre Patrick Wilson, à la hauteur, on remarquera un casting féminin très plaisant, avec, outre Vera Farmiga, la rare mais souvent très percutante Lili Taylor, qui ici livre une interprétation difficile et pourtant de grande qualité. On regrettera tout de même qu’avec de bons acteurs, le film propose des personnages assez quelconques, auxquels il est assez difficile de franchement accrochés, qui s’avèrent relativement lisses et peu construits. Je souligne aussi la prestation des enfants, qui sont tous crédibles.
Le scénario est correct mais ne surprendra guère ceux qui ont déjà vu des films de maisons hantées. Wan mène sa barque de façon très classique, suivant une trame académique désormais, mais le fait de manière assez lente et moins convaincante que certains des modèles dont il s’inspire. Si dans Dead Silence il était parvenu à les dépasser, ce n’est pas le cas ici, semblant plutôt esclave d’un pastiche qu’inspiré. Reste que le film a une gradation appréciable et surtout distille de façon assez régulière des scènes à spectacle dans un style très « train fantôme ». Maintenant The Conjuring n’a rien de très effrayant.
C’est donc côté visuel que Wan se rattrape. Sa mise en scène est toujours de très bonne facture, avec un réalisateur qui évolue dans son genre de prédilection et le fait bien, un peu comme Aja. Sa mise en scène est propre, il a le sens du spectacle, il sait utiliser ses décors et installer une ambiance, cela reste un atout. Les décors ne valent pas la jaquette, qui propose un climax attrayant, mais la maison hantée est correcte, et la photographie léchée et soignée, comme la plupart des films d’horreur qui ont les honneurs des salles, tient la route. Il y a sinon très peu d’effets horrifiques dans ce film. En tous les cas il n’est pas du tout sanglant, privilégiant l’épouvante à l’ancienne. Clairement comme dit plus haut ça fait plus « train fantôme », et il est difficile de sursauter, mais dans le noir un soir d’orage, il offre un honorable divertissement pour frissonner. Enfin je regrette la faiblesse de l’ambiance musicale. Autant j’avais loué celle de Dead Silence autant là ce n’est pas à la hauteur. Dommage.
Au final The Conjuring s’appuie heureusement sur de bons acteurs et bénéficie du savoir-faire de Wan sinon il n’aurait été rien d’autres qu’une énième série B de maisons hantées. Registre dont les références restent très difficiles à déboulonner, The Conjuring n’y parvient pas, et sans démériter, il reste un métrage mineur. 3.

J'en ai un peu marre de ces films qui nous racontent que ce qu'on va voir est tiré de fait réels. Ici, la seule réalité c'est l'existence du couple Warren, duo de charlatans qui s'est enrichi en vendant du "paranormal" comme s'il en pleuvait. Alors évidemment le cinéma peut tout se permettre, sauf de se foutre de notre gueule, un traitement au second degré avec un peu de décalage et d'humour et ça passait très bien, non là on reste obstinément dans le premier degré. On nous avait déjà fait le coup avec Amityville en 79, mais là on savait que ce n'était que du cinéma. Ici, on insiste lourdement pour nous faire croire que tout cela est arrivé, jusqu'au générique de fin, véritable insulte à l'intelligence. Le film égrène les allusions religieuses. spoiler: Il faut voir le tronche du père Warren quand répondant au fait que l'esprit frappe trois coups il répond sans rigoler : "C'est pour offenser le Père, le Fils et le Saint esprit ! Ou pire quand il apprend que les gosses ne sont pas baptisés et qu'il lance un "Revoyez votre copie !".

Sinon le film lui-même ; il ne se passe rien pendant 45 minutes sinon le mort du pauvre toutou (qui sera d'ailleurs la seule victime du film - Un film d'horreur sans victime, c'est innovant comme concept !) ensuite eh bien ça braille, ça court, ça dévale des escaliers dans les deux sens, il y a des tas de portes qui font ce qu'il veulent, et ça en devient illisible. spoiler: Le pire étant cette scène incroyable où Carolyn referme de l'extérieur la porte d'un escalier, et se retrouve projetée en bas de l'escalier (donc à l'intérieur !)
On ne se raccroche à rien, ça ne fait pas peur, ça ne passionne pas, Patrick Wilson est un sommet de suffisance, seule la prestation de Vera Farmiga est professionnelle.
On ne peut même pas regarder le film en mode nanar, quoique les scènes de poltergeist, et celle de l'exorcisme ! Passons ! spoiler: Et à la fin la petite famille est réunie et se fait des gros câlins dans la joie et allégresse
, Hallelujah !
Ce qui est triste c'est ce que trimbale le film ! Il s'agit d'un film de propagande religieuse. Attention chacun croit ce qu'il veut, mais ici on est dans le pire occultisme de bazar, on nous martèle à la fin que le diable existe, alors heureusement que James Wan est passé par là pour nous prévenir. En voilà une intention que je trouve bien plus effrayante que la vison du film

La première heure est véritablement inquiétante. On découvre la maison et quelques premiers faits de la "maison" en plus de pièces cachées. Les actions sont bien mises en scène. La deuxième heure se perd dans la surenchère accompagnée de musique d'ambiance. C'est too much par rapport au début et la tension retombe. La vraie question est : Passerez-vous une bonne nuit ? ;)

Jeune prodige du début des années 2000, James Wan sera devenu producteur par le biais de la première saga qu'il avait lancée : Saw. Auréolé du succès du premier film de la franchise (également premier long-métrage qu'il réalisa), les années passèrent sans qu'il ne déceva les producteurs, enchaînant les succès de tous genres, des Insidious au bordélique Fast & Furious 7, en passant par le tout récent Aquaman (plus succès DC Comics au cinéma) et l'univers cinématographique Conjuring porté par les films moteurs (et éponymes) rélisés par James Wan, complété par les spin-offs de ses poulains plus ou moins qualitatifs.

Film culte des films d'épouvante récents, Conjuring : Les Dossiers Warren se présentait comme un tour de manège des émotions horrifiques, une sorte de Space Moutain de la maison hantée/possession. Basé sur la mise en scène sans faille de son réalisateur des plus talentueux, ce premier volet de la désormais célèbre saga pose les bases de ce qui codifiera la majeure partie de l'esthétique des films d'horreur post 2010.

Posé, joliment enrobé, il gère aussi bien son atmosphère oppressante que le placement de ses screamers; s'ils font partie des plus efficaces et réussis que vous pourrez actuellement rencontrer dans le genre, ils n'en gâchent pas moins le travail esthétique de Wan, trop soigné pour s'embourber dans pareils artifices, trop vulgaires pour égaler la finesse de ses plans, de leur symétrie autant que de la beauté de leur composition.

Si l'on pensera, à ce sujet, à la fantastique dernière scène de possession pour appuyer le propos, il sera plus judicieux de reporter son attention sur la seule séquence de tension se situant en dehors de la propriété maudite; superbement filmé, ce passage affiche clairement tout le talent de composition du réalisateur, qui gère le pouvoir oppressif de la symétrie des plans avec un savoir-faire inattaquable, redorant l'image des films d'épouvante moderne en bâtissant un pont direct et référencé entre le cinéma d'horreur moderne et celui plus classique des années 50-60 (on pensera notamment au très bon La Maison du Diable).

Chose rare, il ne sera pas rare d'avoir envie de faire pause pour contempler les plans, de remettre en arrière pour comprendre comment il amène la menace, traite la peur et instaure l'angoisse. Maître évident du genre, James Wan donne une leçon de cinéma avec ce premier Conjuring en faisant preuve d'une finesse visuelle actuellement rare et qui jure forcément avec la lourdeur de ses jumpscares.

S'ils sont, comme évoqués, très réussis, ils n'en demeurent pas moins déplacés : pourquoi se rabaisser à tomber dans l'exercice facile quand le travail sur l'atmosphère se suffisait pour effrayer viscéralement les spectateurs? A la manière du remake de Ca (tout aussi bon soit-il), Les Dossiers Warren est gâché par sa visée grand public, en témoigne son écriture bateau et sans surprise, ramassis de stéréotypes et de passages forcés du genre.

C'est un peu le problème de Wan : plus réalisateur de commande (certes doué) qu'auteur au sens propre, il n'écrit jamais (ou presque) le scénario des films qu'il réalise. Forcément que sa vision des choses, seulement retranscrite visuellement, manque de finesse; comment rendre un film égal si les scénaristes (en l'occurrence les moyens Chad et Carey Hayes) n'égalent pas le talent du réalisateur?

C'est un soucis de carrière : que ce soit pour Fast & Furious, Aquaman ou le présent Conjuring, Wan, grand passionné de films de genre, ne peut visiblement pas s'empêcher de glisser, au milieu de scenarii médiocres, des hommages pas toujours discrets aux têtes pensantes qui l'ont inspiré. Cela se traduit souvent par des dialogues simplistes, des incohérences à tout va, des situations attendues qui ne surprennent plus que par son talent de réalisateur novateur.

Son soucis, c'est qu'il paraît incapable de faire un film qui s'inscrirait en dehors des figures qu'il admire : un peu comme Tarantino (toute proportion gardée), il ne s'émancipe que très rarement de ses idoles cinématographiques, condamnant la plupart de ses films à n'être que de superbes divertissements banals, piégés dans des clichés qu'on ne supporte plus, bâtis sur des situations qu'on connaît tous déjà, et qui peinent forcément à s'installer dans l'idée collective comme des oeuvres neuves, originales, qui apportent quelque chose à celui qui les suit.

A mi-chemin entre l'auteur et le Yes Man, James Wan montre une fois encore qu'un visuel réussi ne remplace pas la banalité d'une écriture trop codifiée, commune, sans grande prise de risque. Heureusement qu'il reste toujours inspiré pour palier au manque de surprises du scénario; réalisé par un autre metteur en scène horrifique actuel, Conjuring : Les Dossiers Warren n'aurait sûrement jamais fait date dans l'histoire du cinéma.

Une expérience presque entièrement sensorielle, qui a défaut d'amuser les cerveaux, joue avec nos tripes comme le malin y manipule les esprits.