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    Conjuring : Les dossiers Warren
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    1 722 critiques spectateurs

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    fyrosand
    fyrosand

    117 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2013
    Aaaaah ! Que ça fait du bien de voir enfin un excellent film d'horreur, qui s'inscrit dans la lignée de l'exorciste ou encore du bon vieux Amityville ! Un retour à l'ancienne, mené par l'excellent James Wan ( dont le fameux Insidious m' fait tremblé de plaisir ) qui a réussi à créé une oeuvre originale et qui a insufflé une personnalité à son film . Non seulement, Conjuring est vraiment bien réalisé et flanque de petites frayeurs ( accompagnés de quelques sursauts pas du tout déplaisants ), mais est en plus accompagné d'une musique stressante et viscérale absolument fantastique ! Seuls quelques moments ne m'ont pas totalement convaincus, mais à part ça, c'est le film d'horreur de l'année .
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 131 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2013
    Après le tragiquement drôle Evil Dead, le nullissime Texas Chainsaw et le moyen Mama ; 2013 n’est pas une grande année pour le cinéma d’horreur. Mais nous ne sommes qu’en août, est-ce que la fin de l’année va nous terrifier ? C’est fort possible. Avant la sortie du nouveau REC, voici Conjuring : Les dossiers Warren. De quoi faire pipi au lit ? Oui !
    legend13
    legend13

    252 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Extra ! James Wan maitrise parfaitement les ficelles de l'épouvante et le prouve une nouvelle fois dans cet excellent film de fantôme. Une intro qui annonce clairement la couleur avant de commencer en douceur, l'horrible histoire de la famille Perron. La maison est accueillante malgré de petits événements bizzare, des sursauts par ci par la mais qui vont ensuite monter crescendo tout le long du film jusqu'à un bouquet final intense ! En bref, une mésaventure vraiment sinistre et lugubre qui fout, a de nombreux moments, une vraie pétoche. Surtout quand on réalise, avec l'original générique de fin, que ces affreux événements sont vraiment arrivés. Terrifiant !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 octobre 2013
    Une maison hantée, des bruits étranges, des meubles qui volent, une famille terrorisée, le scénario n’apporte rien de bien nouveau. Sauf qu’il s’agit ici d’une histoire véridique (vraiment ?) qui s’est déroulée en 1971 dans l’état de Rhode Island aux USA. Le fait que le couple Warren ait bel et bien existé devait fournir une crédibilité à ce énième film du genre.
    Hélas pas ! Les artifices surnaturels s’avèrent éculés et tutoient parfois le grand guignol.
    Si un film d’horreur a comme objectif de faire trembler le spectateur, avouons que celui-ci n’y parvient pas. Marchant sur les traces, voire copiant, de nombreux films d’épouvante passés, l’impression de remake est permanente. L’Exorciste en son temps, pour ne citer que lui, était bien plus abouti. Et L’Exorciste vient de fêter ses quarante ans. La suite sur mon blog.
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2013
    James Wan est loin d’être une brelle question épouvante, il l'avait prouvé avec Saw et Insidious mais tenait quand même à nous le rappeler avec Conjuring, un film à première vue copié sur Insidious mais dans une autre année mais finalement absolument pas, l'ambiance du film est tout simplement jouissive et glauque, la musique stridente que j'adore tant n'aide pas à se calmer, je n'ai ni sursauté ni crié mais je dois avouer que le soir dans le noir je faisais pas le fier non plus, j'ai pas peur du film, j'ai plus peur d’être dans le noir pendant le film^^ sinon niveau réalisation et mise en scène bah c'est nickel, les acteurs sont géniaux, le scénario tiré de fait réel est surement pas mal romancé mais qui sait peut être que tout est vrai......... BOU..... non ça n'a pas marché, bon tant pis, bref un superbe film qui confirme que Wan ne devrait pas quitter l’épouvante pour aller jouer au voiture.
    Cyril Mémès
    Cyril Mémès

    31 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2013
    Après avoir sévi avec Insidious (2011) où il jonglait avec les références de façon plus ou moins heureuse, James Wan revient au film d’horreur avec Conjuring : les dossiers Warren. Cette fois-ci, il oublie la distance ironique pour nous plonger dans une histoire de maison hantée classique. En fan du genre, il exécute une partition sans fausse note, un peu sage mais bien terrifiante.

    Dans les années 1970, à Harrisville, Roger et Carolyn Perron croient commencer une vie paisible dans une grande ferme achetée pour un prix modique. Mais la quiétude familiale est rapidement perturbée. Les cinq filles du couple sont bouleversées par d’étranges phénomènes nocturnes, alors que leur mère est couverte d’hématomes dont elle ne peut expliquer la source. L’absence temporaire de Roger, chauffeur routier, ne fait qu’amplifier le trouble de la maison et décide Carolyn à rencontrer les démonologues Ed et Lorraine Warren. Ensemble, ils vont découvrir l’ampleur d’un cas d’infestation démoniaque sans pareille.

    Avec Conjuring : les dossiers Warren, James Wan joue la carte du premier degré et nous force à croire d’emblée au déchaînement de forces maléfiques, grâce à une longue séquence d’ouverture, très efficace, présentant des cas paranormaux traités par les Warren. Le montage parallèle entre les activités des démonologues et les premiers pas des Perron dans leur maison vient verrouiller la position du spectateur, happé dans une aventure surnaturelle où il ne connaîtra ni repos ni échappatoire. En plaçant son récit « inspiré d’une histoire vraie » dans les années 1970, James Wan peut s’autoriser tous les lieux communs du genre sans donner l’impression de clichés usés. Ainsi, Conjuring constitue un envoûtant voyage dans le genre par le respect de tous les principes narratifs, stylistiques et esthétiques du film de maison hantée. Les vieux trucs (claquements de porte, ombres fugitives, placards mystérieux, horloge capricieuse…) surprennent par leur usage calibré et crispent peu à peu les plus avertis. L’utilisation du hors-champ alimente la mécanique de la peur, tout comme la bande son où chaque bruit devient suspect. La musique de Joseph Bishara donne le tempo d’une tension indéfectible, alors que les décors et accessoires (poupée, boîte à musique) sont traités avec grand soin pour transpirer l’angoisse. Pas une minute de répit n’est permise dans ce film, où la tension monte avec une précision démoniaque dans la gestion du rythme, suivant trois étapes canoniques : infestation (le démon invisible bouleverse des petites choses du quotidien), oppression (la présence devient agressive et ruine les nuits et les jours de la famille), possession (le démon investit un corps féminin pour déchaîner sa rage).

    Avec son esthétique vintage, Conjuring : les dossiers Warren ne se contente pas de jouer les madeleines de Proust pour amateurs de films d’exorcisme. Ce sous-genre du film d’horreur est investi en profondeur pour en explorer le potentiel discursif. Le film de maison hantée parle avant tout de la famille et interroge la place de chacun dans cette entité. Ici, comme dans les classiques du genre (L’Exorciste, Poltergeist), la famille est mise en crise par les présences démoniaques dans l’espace (normalement) protecteur du foyer. Mais Conjuring en propose une vision très radicale. Les personnages féminins sont exposés à la violence des esprits frappeurs, quand les deux pères (Warren et Perron) sont réduits à l’impuissance face aux démons qui hantent les filles et leurs femmes. Ed Warren (le pâlot Patrick Wilson) est désarmé face aux pouvoirs de medium de son épouse (une Vera Farmiga lunaire). Roger Perron (Ron Livingston) ne peut que regarder avec effroi le mal fait à ses filles, puis la transformation monstrueuse de son épouse Carolyn (l’impressionnante Lili Taylor). Mais les personnages masculins acceptent leur statut ingrat, ce qui en fait des êtres éminemment dramatiques. Sans aucun pouvoir, ils regardent l’horreur en face. En confrontant Roger à une épouse déformée par la possession démoniaque, Conjuring exploite à fond la dimension psychanalytique du genre, qui interroge « l’inquiétante étrangeté » du couple en tant qu’addition de deux altérités, de deux entités changeantes. Les Perron et les Warren viennent aussi incarner deux modèles familiaux opposés, mais sont pourtant construits comme les deux faces d’une même pièce, quand la fille Warren est visitée par l’esprit frappeur à des kilomètres de la maison hantée. Cette exploration des liens familiaux, noyau discursif du genre, est portée par une mise en scène au cordeau, où l’espace de la maison (avec ses chausses-trapes, armoires sans fond, réseau de couloirs secrets) devient un personnage maléfique en lui-même.

    Conjuring : les dossiers Warren met l’entité familiale en pièces pour mieux la reconstituer dans un dénouement attendu, où l’image du père et de ses filles sur le perron apparaît superflue. La fin ouverte nous laisse sur une impression en demi-teinte en offrant la possibilité facile d’une suite. Mais elle n’étonne pas dans un film un peu scolaire, où l’on joue avec déférence la partition du genre. Film d’horreur classique, Conjuring : les dossiers Warren s’avère être malgré tout un exercice de style diablement réussi. James Wan prouve sa capacité à investir un champ cinématographique très codifié avec précision et efficacité. Il lui reste désormais à trouver sa singularité pour ajouter réellement sa pierre à l’édifice du genre. Mais ce n’est pas encore avec Insidious 2 (2 octobre 2013) et Fast and Furious 7 (prévu pour l’été 2014) qu’il aura le temps de se pencher sur la question…
    Glumdops
    Glumdops

    12 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2013
    La peur au cinéma est toujours en de très bonnes mains avec James Wan. Le jeune cinéaste continue de s’amuser à nous effrayer avec une efficacité indéniable et un vrai respect des codes du genre.
    Outburst
    Outburst

    127 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2013
    Il fût un temps ou le simple nom de James Wan suffisait amplement à me faire frémir d’avance juste avant d’aller voir un de ses nouveaux films. Le monsieur est quand même celui qui a fourni le matériau d’origine, et le seul et unique chef d’oeuvre de la saga Saw, qui réinventait totalement le thriller, de manière efficace. Puis en 2010, il y a eu un drame. Ce drame, c’est l’effroyable navet qui porte le nom d’Insidious qui a ridiculisé tout le talent du monsieur, le décrédibilisant complètement! Cette année le revoilà sur nos écrans, présentant Conjuring: Les Dossiers Warren, qui s’inspire de faits réels. James Wan a-t-il retenu les leçons de son échec? Ce visionnage de Conjuring: Les Dossiers Warren confirme un fait: découvrir un film en salles, sans en connaître l’histoire et sans en avoir vu la bande-annonce peut s’avérer absolument jouissif. James Wan vient de laver son nom de la purge Insidious, à qui il a malheureusement donné suite, mais bon on ne crachera pas dessus avant de l’avoir vue, en offrant cette fois-ci un véritable film d’épouvante, redoutablement efficace. Pour faire court, Wan magnifie tous les codes du genre, pour les resservir à sa sauce, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a mis du cœur à l’ouvrage pour nous montrer à quel point il connait le genre, et sait utiliser toutes les possibilités de celui-ci quand il est inspiré. Conjuring est de loin le film le plus terrifiant de l’année, et s’impose pour l’instant comme le meilleur film du genre de la portée de 2013. Non content de vous offrir l’opportunité de découvrir un peu plus intimement le fond de votre siège confortable, et ses accoudoirs qui vous permettent de ne pas briser les os du bras de votre partenaire/voisin après quelques hurlements incontrôlables, Conjuring offre aussi un des meilleurs scénarios qu’on ait pu voir dans le genre horrifique. Un mélange parfait et saisissant d’horreur, de thriller et de drame, pour un traitement original de l’histoire en deux points de vue distincts, qui permet de donner aux quatre personnages principaux plus de consistance et de présence à l’écran. Le tout est d’ailleurs merveilleusement écrit, évitant dans ses diverses situations horrifiques tous les clichés possibles, ou en les utilisant de manière judicieuse et réfléchie afin que les effets de peur ne soient pas prévisibles et perdent de leur efficacité. Ainsi, on se surprend à sursauter et à crier devant de simples jump scares, à frémir devant le moindre bruit inquiétant (le travail sur le son étant tout simplement extraordinaire), et à être pris de sueurs froides devant le réalisme qu’apporte la mise en scène de James Wan, et qui démontre à quel point le concept des found footage est foireux et ne s’avère être qu’un parti pris de réalisateurs fainéants, en faisant une nouvelle démonstration de son talent pour les plans-séquences, et qui prend le parti de filmer en grande partie caméra à l’épaule, ce qui donne une aisance de mouvement à celle-ci, et permettant une immersion instantanée dès la première séquence, qui donne le ton et l’ambiance 70′s du film par le biais d’une esthétique sublime et soignée. Côté casting, il est bon de voir que Patrick Wilson s’est racheté une crédibilité avec ce rôle d’Ed Warren. Parce qu’après avoir campé le Hibou dans le merveilleux Watchmen de Snyder, le voir se ridiculiser lui aussi avec la niaiserie de son personnage dans Insidious, le film roi des abysses de la médiocrité, était une chose bien triste qu’il ne serait pas regrettable d’effacer de nos mémoires. Il fait la paire avec Vera Farmiga, très touchante dans son double rôle de médium et de mère de famille. Quant aux deux autres protagonistes, si Ron Livington est un peu transparent, on retiendra la performance étonnante, et effrayante, de Lili Taylor. D’ailleurs, il est intéressant de remarquer que chaque détail est pris en compte, puisque au fur et à mesure que l’histoire avance, les couleurs vives que porte le personnage de Taylor deviennent de plus en plus ternes. Comme dis plus tôt, c’est du niveau du détail, mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres! Tout ce beau monde, y compris les quatre jeunes filles qui jouent les filles Perron, offre donc un casting tout ce qu’il y a de plus convaincant. En conclusion: Conjuring: Les Dossiers Warren marque donc le retour du très grand James Wan, qui propose ici son deuxième chef d’oeuvre, que l’on peut déjà inscrire au panthéon des meilleurs films d’horreurs. Avec son scénario intelligent, qui reprend les codes du genre pour les utiliser de la meilleure façon qui soit (on y trouve la meilleure séquence d’exorcisme qui est jamais été faite depuis L’Exorciste), et en utilisant judicieusement les clichés à son avantage, le film offre une heure cinquante de terreur absolue. Ambiance oppressante et angoissante, esthétique léchée, mise en scène habille, et références par-ci par-là, Conjuring relève le niveau du genre horrifique à un point auquel on était plus habitué à le voir. Incontournable!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 août 2013
    Avant d'aller le voir, ce film me rendait dubitatif. Après son visionnage ce film est une tuerie !!!
    Un mot pour le décrire : Excellent

    Je ne sais pas si c'est un gage de qualité mais ce film dure 2h env, contrairement à d'autres films vue récemment, il n'y a eu aucun temps mort, je ne me suis même pas ennuyer une seule seconde, c'est en général plutôt bon signe !!

    Franchement ce qui ont adorer "les autres" devrait aimer ce film !!! Ce film ne tombe dans le gore, tout est dans le paranormal.

    Je le recommande vivement
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2016
    Réalisé par le cinéaste de Furious 7, Conjuring : Les dossiers Warren est un film d'horreur relatant de faits réels qui serait arrivée aux chasseurs de fantôme Ed et Lorraine Warren dans les années 1970. La réalisation soignée tire avantage d'une reconstitution d'époque crédible et d'une photographie expressive cela évoque un cinéma indépendant des années 70. Un film qui éclate son cadre narratif pour raconter deux histoires en parallèle, spoiler: celles de la famille Perron et des démonologues Ed et Lorraine Warren.
    Ça renforce les liens avec les personnages puisqu'on ne sait pas expressément ce qui va se passer à chaque nouveau revirement... Le réalisateur James Wan utilise quelques techniques d'épouvante pour faire sursauter le spectateur à savoir spoiler: une musique omniprésente, des lieux sombres, des portes qui s'ouvrent toutes seules...
    Conjuring est composé de deux parties : la première est forte intéressante car elle met en place les deux histoires et la seconde est plus convenue mais décrit spoiler: plusieurs esprits.
    Wan réussit à nous mettre à l'intérieur du récit, à la recherche d'indices comme le sont aussi les personnages. Patrick Wilson est crédible, tout en subtilité. De même pour Vera Farmiga, aussi Lily Taylor, Ron Livingston et toute leur petite famille, composée de leurs cinq filles. La production évite de tomber dans le gore extrême ! C'est bien mieux, faire monter la tension de bout en bout est un bel atout que J. Wan sait faire. Et, on a le droit à spoiler: une scène d'exorcisme assez captivante.
    Au final, The Conjuring est un film frissonnant et parvient à étonner et à déstabiliser à plusieurs reprises. Vite Conjuring 2 !!!
    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile
    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile

    355 abonnés 1 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2013
    Jamais le suspens et l'angoisse n'auront atteints une telle apogée. Un rythme effréné, dévorant de sueurs froides et un scénario remanié du classique à la perfection. Dans la lignée de Amityville, Evil Dead ou encore Jusqu'en Enfer, Conjuring relève du prodige en terme de qualité de réalisation et d'esthétisme. A savourer seul dans une ambiance tamisée et vous vivrai l'un des instants le plus terrifiant de votre vie, et je plaisante à peine. Très certainement l'un des plus grands chef d’œuvre du cinéma horrifique, angoisse. 5/5
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    Drôle d'objet que ce film qui tient la clé de votre imaginaire mais jamais ne vous saisit vraiment. Car Conjuring n'est pas aussi terrifiant que les critiques l'affirment : même seul dans une salle obscure, vous ne vous pisseriez pas dessus. Bon, si les conditions sont réunies, vous demanderez peut-être à vos deux amis de vous accompagner aux toilettes [N. d. a. : vu, non vécu]. Quelque chose cloche donc : il s'agit d'abord de montrer que le problème n'est pas d'ordre représentatif.

    Le réalisateur sait où l'homme se sent le plus en sécurité : dans la casa bachelardienne. Cette maison-là est un "espace de réconfort et d'intimité", une "zone de protection majeure", "un instrument à affronter le cosmos" (1). C'est la maison onirique, l'éternelle forteresse intérieure bâtie par l'enfant : "[lui demander] de dessiner la maison, c'est lui demander de révéler le rêve le plus profond où il veut abriter son bonheur ; s'il est heureux, il saura trouver la maison close et protégée, la maison solide et profondément enracinée." (2) Cette maison-là, James Wan y fait entrer le mal : en même temps qu'il la possède, il possède son habitant. Quoi de plus terrifiant ? Certes, il n'invente rien : bien des films ont exploité cette représentation ; l'un, tout récent, vient à l'esprit : Mama. Mais c'est avec un certain talent que le réalisateur de Conjuring transforme le péril extérieur -à la maison comme à l'homme- en un péril intérieur, qu'il explore l'inconscient au travers de vieilles superstitions. La poupée Annabelle, la boîte à musique, la variante de cache-cache sont autant de vecteurs mémoriels, de portes permettant l'accès à la casa. L'armoire, où normalement "vit un centre d'ordre qui protège toute la maison contre un désordre sans borne" (1), devient un objet d'effroi, de même que le coin où l'homme se réfugie d'ordinaire : il abrite désormais le mal auquel rien ne résiste. Il est en la maison, qui veut tuer l'enfant ; il est en la mère, qui veut tuer l'enfant : c'est qu'aucun crime n'est plus odieux que le filicide. Et après tout, "Je dis ma Mère. Et c'est à vous que je pense, ô Maison !" écrivait Milosz dans son poème "Insomnie". Le réalisateur sait donc comment vous effrayer, mais n'y parvient pas pour autant : il s'agit maintenant de montrer que le problème tient au ton et au propos de l'œuvre.

    Conjuring compte quelques incohérences, mais pèche surtout par trop d'invraisemblances : ses personnages surmontent chaque épreuve avec une facilité déconcertante. Certes, il est normal qu'ils aillent au danger et ne clivent pas -au sens psychanalytique du terme. Passe donc qu'ils enchaînent sans trop d'hésitation les descentes dans la plus sombre des caves -quand bien même, dit Bachelard, la cave est "l'être obscur de la maison, l'être qui participe aux puissances souterraines", le lieu où la rationalisation "n'est jamais définitive" (1). Au passage, Roger y découvre la chaudière : c'est à se demander comment les Perron comptaient faire pour se chauffer. Mais voilà : leur aplomb suscite le rire, non la peur. Vous vous réveillez avec des ecchymoses de cinq centimètres de diamètre alors que votre mari ne vous bat pas ? Rassurez-vous, au mieux c'est une carence en fer, au pire le sida. La version américaine de Sadako vous saute dessus ? Laissez-vous pécho par l'assistant d'un couple de démonologues et allez manger une glace en famille, vous vous sentirez mieux. Votre théorie des courants d'air est invalidée par l'apparition du fantôme d'une domestique qui s'est ouvert les veines ? Vous êtes flic, demandez-vous d'abord ce que vous fichez là et appelez du renfort : dix snipers et deux hélicos devraient suffire. Vous faites une chute de plusieurs mètres en vous mangeant des planches, vous retrouvez sous la maison et voyez la Laitière vomir ses mousses au chocolat sur un petit garçon ? Vous délirez complètement, médium. Votre maman tente de vous faire la peau à coups de ciseaux ? Allons, vous savez qu'elle vous aime...

    Quant à Ed Warren, personnage tout droit sorti de Scooby-Doo ou de Ghostbusters, vrai touriste, il est attachant et drôle : "Being possessed is like stepping in chewing-gum; it sticks with you". Eh, il faut bien vous faire oublier que Conjuring fait du prosélytisme sur le dos de ce type ! La prégnance du discours religieux est d'ailleurs telle qu'elle laisse penser à une commande de l'Église catholique : vous l'aurez compris, si vous n'êtes pas baptisé, on dira que c'est le vent. En tout cas, James Wan exploite sans honte une figure classique de l'hystérie : celle de la sorcière.

    Le film est donc de bonne facture, mais un peu transgenre : plus drôle qu'effrayant. La réalisation est honorable, la scène d'exorcisme remarquable et le discours contestable. Pensez à faire un tour au sous-sol en rentrant chez vous, dans le noir bien sûr.

    1) Gaston Bachelard, La Poétique de l'espace, PUF.
    (2) De Van Gogh et Seurat aux dessins d'enfants, Guide catalogue illustré d'une exposition au Musée pédagogique (1949), commenté par le Dr. Françoise Minkowska, article de Mme Balif, p.137.

    Si la critique vous a plus, n'hésitez pas à faire un tour sur mon site !
    Caine78
    Caine78

    6 790 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 novembre 2013
    Je l'avoue : mon petit (gros) faible pour Vera Farmiga a beaucoup pesé dans ma décision d'aller voir « Conjuring : les dossiers Warren ». Et j'avais quelque part raison tant la sublime blonde est l'atout majeur du projet, bien secondée par une Lili Taylor très inspirée, beaucoup plus qu'un casting masculin honnête mais sans grande présence. Pour le reste, sans être très subtil, il faut reconnaître que James Wan connaît son boulot et le fait correctement, notamment dans la première partie. Car oui, on frissonne à plusieurs reprises tandis que l'inquiétant décor s'avère bien exploité, donnant à l'entreprise une certaine efficacité. Reste que lorsque vous avez vu « L'Exorciste », vous avez l'impression d'avoir vu 98% des films de possession, et celui-ci n'échappe pas à la règle. Cela a beau être bien fait, j'ai été à plusieurs reprises sidéré par le recyclage entrepris par le réalisateur, ne cherchant jamais vraiment à renouveler un genre qui en a vu d'autres. C'est même dans un quasi-grand n'importe quoi que le film se termine, à base de « l'amour de votre famille peut vous sauver du démon » et autres conneries bien-pensantes, même l'ami James perdant alors son sens de l'effet. Bref, sans être calamiteux et même de bonne facture par moments, le tout porté par deux actrices formidables, rien de bien marquant dans cet énième « horror movie » regardable, mais anecdotique.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    998 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2013
    Certains se sont ennuyés devant Insidious, d'autres (comme moi) ont frissonné comme rarement ils l'ont fait. Et pour son nouveau film, le brillant James Wan revient avec une nouvelle approche de la peur qui risque fort de surprendre les plus sceptiques... Pourtant écrit par deux tacherons issus de téléfilms pourraves qui ont bien gravé les échelons (les Frères Hayes, à qui l'on doit plus récemment La Maison de cire et Les Châtiments), le scénario compile une fois encore les gimmicks préférés du réalisateur : les poupées au visage glaçant, les demeures maudites, les enquêteurs et les couples à moitié-déchirés... Reprenant le même concept d'évènements surnaturels qu'Insidious, Wan va aller encore plus loin dans l'expérimentation de la peur à travers une histoire tirée de faits réels (ça on s'en tamponne) où les jump scares les plus classiques vont être ici présentés de manière extrêmement brutale. Bien sûr, le scénario reste dans les clous mais on a bel et bien les jetons pendant 1h40 ! Les jump scares les plus intenses à ce jour sont donc dans Conjuring (c'est garanti) tandis que les lourds silences et les plans sombres à l'espagnole vous glaceront le sang dans l'attente d'un évènement sursautant qui ne se fout pas de la gueule du spectateur. La mise en scène du créateur de Saw est toujours aussi soignée et que sa direction d'acteurs reste exemplaire, du fidèle Patrick Wilson à la polyvalente Vera Farmiga en passant par les trop rares Lili Taylor et Ron Livingston ainsi que cinq gamines qui en ont dans le ventre. Au final, en dépit d'un script un brin redondant (l'originalité n'est pas de mise, sachez-le), Conjuring a le mérite de flanquer la frousse avec maestria, prouvant définitivement que James Wan est le nouveau maître de la peur.
    JohnWick
    JohnWick

    154 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2013
    Bon oui je suis fan de Monsieur Wan depuis Saw que j'avais trouver excellent(les autres...non)est j'avais déjà tout les films du réalisateur.

    Donc après Insidious,j'ai était surpris de voir que le réalisateur sortent un film sous le même sujet,en très peux de étant donner que j'ai une confiance(aveugle???)en ce bonhomme,je me suis jeter a l'eau.

    Est donc c'est avec une énorme joie que je suis ressortie de la salle...enfin joie???,oui et le film m'a foutue les boules,surtout quand je me suis premières minutes installe une ambiance qui nous fout les nerd bien comme il faut,avec spoiler: cette poupée,et c'est message"tu ma manquer",beaucoup on penser a Chucky l'or de cette scéne
    ,bah moi pas,car le film ne ma jamais fait flipper...je le trouver plus drôle qu'autre chose,la on a vraiment un ambiance qui te scotch.

    Le reste est tout aussi bon,le film prend sont temps,mais j'ai trouver ça pas plus mal,la montée de tensions,il joue souvent avec nos réal n'a rien perdu de son savoir faire,il installe des codes pourtant vu 1000 fois,mais les réutilise avec tellement d'aisance et de ça réalisation qui comme a son habitude et des plus inventif,est c'est bruitages qui te fait sauter de ton siège.

    Les acteur sont vraiment bon dans leur rôles respectif,a commencer par Vera Farmiga dans le rôle de Lorraine Warren,j'ai trouver qu'elle illuminer le film,accompagner de Patrick Wilson très sobre est très attachant.J'ai bien aimée l'actrice Lili Taylor qui est une habituer des série ou films fantastique.

    Donc oui,clairement son nouveau film dans la même veine que son précédent film ne manque pas de nous surprendre de bien des manière,malgré une fin peut être trop....hâtif(est puis bon spoiler: quand la famille se jette dessus...un brin cliché)
    ,mais le film se relève facilement est on ne penses plus a c'est petit choses gênantes,tellement on pense au plaisir qu'on a ressentie,le plaisir d'avoir la trouille,la vrais et non comme la plupart des films d'horreur actuel,qui joue sur le dégout,avec l’excès de gore et de torture.
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