Derniers Avis : La Voie de l'ennemi - Page 4

J'ai vu un film... qui monte en tension telle une tempête qui s'annonce à l'horizon, mais sans savoir d'où viendra la foudre... Ce film est totalement maîtrisé par Rachid Bouchareb, tant au niveau du rythme, du cadrage, de l'image... La BO est absolument sublime. Forest Whitaker transporte sa grande carcasse dégingandée avec une puissance émouvante. Ce qui fait la valeur de ce film, c'est la densité et la profondeur des personnages qui sont bien plus complexes qu'on ne le voit d'habitude. Il s'agit à proprement parlé d'une tragédie grecque, où le héros a bien du mal a échapper à son destin... Il est poursuivi par son passé, par ses fantômes et par ses peines... Et Là Forest Whitaker excelle... Le désert a rarement été filmé comme ça... Il se dégage un sentiment de froidure, les couleurs sont exceptionnelles... On a presque froid, à la façon de voir comment les personnages sont habillés (vestes, blousons, parka...). Ce film "américain" traite des antagonismes entre les personnages (Légal/Illégal, Noir/Blanc, Américains/Mexicain, Christianisme/Islam, Homme/Femme, Enfant/Mère...)... Tout est remis sur la table et tout prête à tension... Ce film est une grande réussite...

Une sélection en festival annuel réputé, ici la Berlinale, ne rime décidément pas avec film de grande qualité. C’est en somme le cas de La voie de l’ennemi, long métrage signé Rachid Bouchareb, production française tournée aux Etats-Unis, stars hollywoodiennes à l’appui. Inspiré librement de l’œuvre de José Giovanni, Deux hommes dans la ville, La voie de l’ennemi se glisse tout naturellement dans la filmographique de l’auteur d’Indigènes ou encore de Hors la Loi. Peu importe la géographie, la société exposée, Rachid Bouchareb finit inlassablement par en revenir à son origine musulmane, ici une condition que le metteur en scène intègre à une histoire de rédemption dans une Amérique meurtrie qui se méfie de tous les éléments perturbateurs potentiels. En douce plongée dans les grandes plaines arrides du Nouveau Mexique, nous faisons donc la connaissance de William Garnett, détenu remis en liberté conditionnel à la suite d’une peine d’emprisonnement de 18 ans, converti en route à l’Islam, d’un Shérif local rancunier et peu avenant et d’un agent de probation bourrée de bonne volonté.

Le potentiel était donc bien là, d’autant que l’œuvre, portée par des acteurs de renoms tels que Forest Whitaker ou encore Harvey Keitel, sur le papier, pouvait faire espérer un monument psychologique et policier sur la condition de l’ex-détenu et de la crainte qu’il inspire. On connaît tous les difficultés rencontrées par ces individus, privés durant de longue année de leur liberté puis remis en libre circulation dans une société dont ils ne font plus partie. Mais de cela, Rachid Bouchareb n’en fait qu’une anecdote, de même que la liaison explosive entre le Shérif en poste et l’ex taulard en voie de rédemption. Tout commence très bien, le contexte est clairement défini, les personnages soigneusement présentés, mais l’heure passée, le metteur en scène se perd dans une conjonction morale que n’intéresse foncièrement personne. Prenant le parti de dresser le portrait du personnage principal, très porté sur sa nouvelle religion, là même que celle du metteur en scène, celui-ci en oublie en route de développer l’avenir des personnages dans leur intégralité. Importants dans la première moitié du récit, les personnages d’Harvey Keitel puis de Brenda Blethyn disparaissent tout simplement dans les rouages d’un film au fort goût d’inachevé.

Forest Whitaker est donc le pion maître dans le jeu de metteur en scène francophone, qui outre son scénario qui se désagrège au fil du temps, semble avoir maîtrisé son tournage aux USA. L’équipe technique, l’équipe de production sont en effet françaises, mais un tournage sur sol américain n’a pourtant pas dû s’apparenter à une promenade de santé pour le réalisateur, qui techniquement, s’en tire plutôt bien. Malgré tout, son film laisse entrevoir toutes les faiblesses du cinéma d’auteur français lorsqu’il se confronte aux grandes espérances d’un public qui voyait là l’opportunité de découvrir un film fort. Au final, sous ses allures de grand drame policier, se cache un film psychologique très personnel, certes bien filmé et interprété, mais qui laissera bon nombre de marbre devant son final aussi pessimiste qu’inattendu, dans le mauvais sens du terme.

Un film qui commence bien et qui finit mal, en somme. En dépit d’un tournage américain, de la présence de pointures à l’interprétation, je conseille fortement aux non-initiés des travaux de Rachid Bouchareb de découvrir au préalable ses deux précédents longs, tournés entre France et Maghreb forts d’une polémique pour le moins captivante. 07/20

Film policier qui retrace le parcours d un repris de justice incarne par forrest witaker qui va devoir lutter contre ses démons

Ouf! Pas indigeste mais pas loin... Mon dieu... Le sujet était pas mal, le casting aussi. Mais pas de rythme, quelques incohérences et pas de fin réelle, tout ce qu'il faut pour frustrer quelqu'un. Et l'histoire avec le shérif, rien? Sans déconner, la fin est bâclée...

ouais, bof. J'avais espéré qu'avec F Witaker, le choix de ce film aurait été le bon, mais non, le film se regarde mais j'ai eu du mal à accroché - à voir mais vraiment s'il n'y a pas d'autre choix.

Tel une tragédie grecque où l'on sait dés le départ que le héros ne pourra échapper à son destin, Rachid Bouchareb livre une œuvre puissante, bouleversante, sur la difficile rédemption et la difficulté de se reconstruire. Le toujours excellent Forest Whitaker livre une composition magistrale, tout en intériorité et en souffrance intérieure, dans la superbe lumière des paysages de l'ouest américain que je connais et que j'aime tant. les non-dits comme une seconde lecture du film le rendent complexe et passionnant, le réalisateur français se fait rare mais prouve une fois de plus son intelligence, sa finesse et son sens de la maîtrise. Un vrai beau moment de cinéma.

Un homme sort de prison, il rencontre son agent de probation qui lui indique les limites à ne pas dépasser et les personne a ne pas fréquenter lors de sa liberté conditionnelle sous peine de retour a la case départ.Repenti,et converti a l'islam(?) il ne veut que des choses simples : une femme, une maison, des enfants etc...
Là, on lui dégotte un petit job peu reluisant, (quand on sort de prison on prend ce qu'on trouve!) Et voila notre grand Forest , transformé en ouvrier fermier.Mais le "méchant flic raciste" qui n'a pas digéré que son adjoint se fasse dégommer par notre ancien dealer/criminel, va tourmenter Forest,(qui se contrôle mais juste,assez impulsif...voir le passage de la tv explosé!)
Notre "libéré de frais" va a la banque,ouvrir un compte,en profite pour draguer la jeune employée qui est instantanément emballée ! même son agent de probation, n'en revient pas! Il invite donc sa dulcinée dans un bar et pas de pot, il tombe justement sur un ancien pote(truand local) qu'il ne devait surtout pas rencontrer, et a qui il explique plusieurs fois dans le film, sa "nouvelle voie"... mais le truand s'en fout et le harcèle aussi pour revenir aux affaires!...Forest résiste a la tentation et super pour lui :il a une femme(a qui il a avoué qu'il était ex taulard), une maison (en si peu de temps)... j’arrête là, car, tout cela est ponctué de longueurs, de prières répétitives et inutiles , et une chute plus que discutable,( ne menant a aucune réflexion...)
Forest, impeccable en grand félin traqué, Keitel un poil trop age pour le rôle et Brenda Blethyn, en mère Teresa , accessoirement conseillère matrimoniale pétrie d'humanité,relèvent tant bien que mal,cette compilation de clichés et de stéréotypes confondant et simplistes, baignant malgré tout dans un univers admirablement filmé...mais c'est bien maigre comme compensation .

Selon moi, un des meilleurs films français de ces dix ou 20 dernières années. Une connaissance et une façon de filmer le Nouveau-Mexique digne d'Eastwood, des acteurs excellentissimes. La fin est un peu esquivée car trop attendue, mais spoiler: les auteurs auraient pu réécrire l'hisoire, avec de tels personnages, sans pour cela verser dans le happy-end,
mais j'aurais aimé...

Ennuyant. Je n'ai pas vu l'original mais très honnêtement tout est traité de façon superficielle plusieurs histoires se juxtaposent sans s'enchevêtrer intelligemment. La conversion du héros à l'islam n'apporte rien et n'est pas bien traitée. Elle est donc inutile ce qui est une habitude avec bouchareb.

Reprenant le classique de José Giovanni, “Deux homes dans la ville”, Rachid Bouchareb ne trouve pas l’inspiration pour cette histoire de rédemption impossible par le biais de la religion. Il aligne tous les poncifs du genre et les deux grands acteurs que sont Harvey Keitel et Forest Whitaker ne sont pas du tout dans leur rôle. Un véritable gâchis comme le sont souvent les relectures de grands films.

Librement inspiré du film " deux hommes dans la ville ", Rachid Bouchareb nous livre son film brut. Il explore à la limite les interprétations de ses personnages et donc de ses acteurs. Une puissance artistique phénoménale doublée d'un charisme envoûtant pour F.Whitaker. H.Keitel en vieux loup est aussi affûté mais il ne reste que sur quelques plans séquences. Le film en lui-même manque cependant de souffle, il ne faut pas s'attendre à du polar actif,nerveux avec du gunfight et de l'action . C'est un film d'atmosphère, ambiance parfois pesante, plan image du désert, visages crispés. Une fin qui aurait peut-être trouvé une meilleure prise. Cela se termine comme le début, sans vraiment trouver l'issue favorable, une sorte de résignation, de point d'honneur de respecter le Code du genre. A voir donc surtout pour le jeu des protagonistes et moins pour l'histoire..

Un superbe réalisation avec un casting fort et incarné, particulièrement pour l'immense Forest Whitaker qui à chaque fois sait de manière extraordinaire faire naître le fond de son personnage. L'histoire est "simple" et profonde à la fois sur cet homme qui souhaite tirer un trait sur son passé mais qui le rattrape malgré tout. Un très beau film, juste et pourvu d'une très belle photographie.

Une réalisation élégante pour un scénario de qualité. Forest Whitaker est sans aucun de doute un grand acteur, il promène sa grande carcasse comme un fardeau et défend son personnage avec pudeur et une colère retenue comme personne.

Harvey Keitel est tout aussi incontournable, on croise sa gueule cassée depuis un bail et ses performances sont toujours à la hauteur.Cette fois il est le flic revanchard et buté.

Brenda Blethyn est une sacrée bonne femme et confirme encore une fois son talent et enfin Luis Guzman nous fait un bon numéro de cabotinage. Un excellent casting et une bonne direction d’acteurs.

Une histoire poignante sur la rédemption et les destins voués à l’échec. Le scénario traine parfois en longueur mais le cadre est magnifique et la direction de photographie est superbe. Rachid Bouchareb sait nous surprendre à chaque film.

La nouvelle vie de Garnett un homme qui a trouvé la paix dans la religion et qui doit faire face à sa sortie de prison à ses démons intérieurs mais aussi au Shériff toujours en quête de vengeance. Ce remake de "Deux hommes dans la ville" avait tout pour être bien il y a une mise en place prometteuse et une belle photographie mais le film s'enfonce peu à peu dans l'ennuie à cause d'un manque de rebondissements et de rythme même si pour le rythme c'est pas forcément gênant. Le scénario du film est trop faible il y a trop de facilité le réalisateur pose les bases et ne cherche pas à aller plus loin tout est bien trop prévisible, il y a aussi un trop plein de bon sentiment on en oublierait presque que le personnage principal est un meurtrier pour croire que c'est lui la victime dans tout ça. Heureusement qu'il y a Harvey Keitel et le très bon Forest Whitaker pour empêcher le film de sombrer définitivement.

Du bon, du moins bon. D'abord, c'est très bien joué. Paysages et décors sont réussis. L'histoire est plutôt classique avec un scénario sans gros rebondissements. Le film est un peu lent et long à mon gout. Pas mal sans plus.