Bon, Out of Control est un DTV d’action moyen. Honnêtement j’ai senti un certain potentiel, gâché par un classicisme gênant et des facilités criantes.
Déjà le casting se fiche un peu du spectateur. Le film étale Stephen Lang, Danny Trejo, Treat Williams notamment, mais tous héritent de seconds rôles franchement secondaires, et n’apparaissent presque pas, Trejo nous garantissant simplement d’un final sympathique. C’est beaucoup trop peu. Du coup les premiers rôles sont portés par de bien moins connus. Gina Carano reste cependant tout à fait honorable, et sa prestation reste un des éléments attractifs du film. Ce n’est pas une grande actrice, elle le sait sans doute, et propose une interprétation sobre, sans esbroufe, agréable, dans laquelle elle impose charme et conviction dans un rôle musclé. Cam Gigandet en revanche est transparent, lui qui apparait surtout dans la première et dernière partie du métrage. A noté un Luis Guzman solide.
Le scénario cherche visiblement à ouvrir quelques pistes originales, malheureusement le film les referment presque aussitôt pour s’enfoncer dans une histoire banale, souvent bavarde, et au bout du compte juste passable. Clairement Out of Control est un peu long pour ce qu’il a à dire, et déçoit lorsqu’après une bonne idée, il la laisse tomber pour revenir sur de l’attendu. De fait l’impression est mitigée, et je note une conclusion moyenne. A noter aussi tous les passages aux limites du ridicule mettant en scène Stephen Lang.
La réalisation est moyenne, sans plus. L’action n’est pas génial, c’est le moins que l’on puisse dire, mais il y a quelques scènes qui surnagent, notamment un moment sympathique sur une tyrolienne, et il y a un travail sur l’utilisation des décors qui compense un peu un Stockwell visiblement mal à l’aise avec la dimension action de son film. Carano est visiblement une combattante expérimentée, mais elle a fort peu l’occasion de l’exprimer dans ce métrage trop basique et brouillon. Les décors et la photographie, qui confère au film un aspect exotique et assez réaliste sont un bon élément de Out of Control. C’est surtout perceptible dans la première partie du métrage, qui verse vers le réalisme et l’authentique, avant de virer malheureusement et d’être, en la matière bien moins réussi dans la seconde partie. Côté bande son pour conclure Out of Control n’offre rien de bien mémorable.
Ainsi voilà un DTV d’action qui se laisse voir, sans trop de déplaisir, et qui doit quand même beaucoup à la motivation de Gina Carano, qui m’a l’air prometteuse dans l’action féminine, peut-être enfin un successeur à Cynthia Rothrock ! Pour ma part j’ai quand même envie d’encourager ce métrage, qui m’a paru courageux dans sa première partie, et semblait avoir l’intention d’engager des pistes singulières, que je ne peux révéler pour pas spoiler, mais qui pouvait donner lieu à quelque chose de bien. C’est vrai que finalement on n’a surtout des intentions, mais dans un genre complétement martelé de produits interchangeables, c’est déjà bien d’avoir des intentions différentes. 2.5.