Le treizième guerrier raconte l'histoire d'un poète arabe, exilé dans les terres barbares d'Europe Orientale qui part avec 12 autre guerriers affronter un mal qui affecte quelques contrées Nordiques.Du point de vue du scénario, il est assez simpliste et on aurait préféré que l'intrigue autour des Hommes-ours (les méchants) soit plus fouillée et plus recherchée (quand à leurs origines, leurs motivations etc...) quitte à plonger dans le fantastique et l'héroic fantaisy. Quand à la fin, elle semble baclée,puisqu'il suffit de tuer le chef et la sorcière pour vaincre la horde ennemie, pourtant largement en supériorité numérique.Cependant les combats et l'action restent prenants et nerveux, notamment la scène où le groupe des héros s'aventure dans les cavernes.
Cependant ce qui distingue le film d'autres "péplums nordiques" qui pourraient exister, c'est le jeu qui est mené autour du choc des cultures, c'est à dire la venue d'un arabe dans le monde des Vikings. Certes on pourrait avancer que ce choc des cultures est surtout le prétexte à toute une série de clichés convenus :d'une part nous avons l'arabe civilisé, raffiné, poète, cultivé, et frappé par tant de barbarie mais qui n'en reste pas moins tolérant, d'autre part nous avons les vikings incultes, sales (cf: la scène ou tout le monde se lave la bouche, le visage et se mouche dans la même écuelle d'eau), violents, brutaux, frustres, mais plein d'honneur, de courage et de dévotion. Malgré cela, cette confrontation donne un véritable souffle d'air au film, entraînant un agréable cortège de "bonnes blagues" et d'humour ,propres à égayer un film focalisé sur l'action. Quand au acteurs ils sont convaincants, la rapide apparition d'Omar Sharif étant la bienvenue, mais nous reprocherons peut être le fait que les personnages des 12 guerries vikings ne soient pas assez développés et au final restent assez anonymes (à part quelques exceptions, ceux qui survivent a la fin, on ne sait pas qui meurt ou pas durant le film).