Vijay and I nous raconte l’histoire de Will ( Moritz Bleibtreu ). Will, c’est un comédien que tout le monde connaît, sans pour autant savoir à quoi il ressemble. Et pour cause, il joue le rôle d’un lapin dans une émission pour enfant : Bad Luck Bunny, une sorte de grinch en version rongeur. Will a une femme ( Patricia Arquette ) et une fille adolescente (Catherine Missal ). Lesquelles ne semblent avoir aucune considération pour lui, pas un regard, pas une parole : Will part au travail et enfile son costume ridicule pour assurer le show, déjà frustré de si mal commencer sa journée. Voilà que sa collègue critique ses performances d’acteur. C’en est trop pour Will qui explose et envoie tout bouler. En fait c’est son anniversaire au gros lapin, et personne ne lui a souhaité ! Puisque c’est comme ça, il s’en va, vert de rage et se tire avec sa bagnole. Ce qu’il ne sait pas, c’est que tous ses amis lui ont préparés un anniversaire surprise. Et comme nous sommes un vendredi 13 ce jour-là, il est normal que les péripéties ne s’arrêtent pas tout de suite : il se fait voler sa voiture par un clochard ivre et se retrouve à gambader dans New-York. Pendant que Will sautille jusque chez son ami Rad ( David Pudi ), le vagabond en question se tue sur l’autoroute dans un accident explosif, et Will est déclaré décédé. Lapinou a alors une idée, il ressortira de son terrier déguisé en Indien enturbanné, et usera de ses talents de comédien pour assister à son propre enterrement, et ainsi réaliser un des plus vieux fantasmes du monde. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais elle prend ici de délicieuses saveurs épicées.
Will qui était un peu pantouflard et ronchon, ne couchant plus avec sa femme et dont « la seule réussite est un lapin attardé » se transforme alors – avec l’aide son ami restaurateur indien Rad – en Vijay, un personnage haut en couleur ( tout comme sa peau ), à l’accent oriental, à l’humour qui fait mouche et surtout, au charme irrésistible. Tellement irrésistible d’ailleurs que sa femme, en deuil, en a le béguin pour ce nouveau venu farfelu.
Notre Will – Vijay pardon – redécouvre alors sa femme, et surtout, se redécouvre lui-même. Du jour au lendemain, tout le monde l’adore, la vie lui sourit, le voilà banquier et sikh prestigieux. Alors, pourquoi redevenir un lapin raté et délavé ?
Ce qui est particulier dans ce nouveau film de Sam Garbarski ( Quartier Lointain ), et dans le personnage de Will Wilder, c’est que....
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