Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 12 décembre 2013
Chronique anthropologique sur ces brasseurs de vent qui ont parfois tenu les rênes cornéliens du Vaisseau National contre les vents et marées de l'adversité internationale. Enfin "tenir", c'est beaucoup dire ! Mais plastronner...
Ou comment un jeune "sherpa" très doué doit rédiger, réécrire, recomposer, redécouper, recoller, repenser, retraduire (etc.) les discours d'un ministre des Affaires Etrangères hâbleur et virevoltant. Au bout du compte, tout le système du ministère ne "tient" que grâce au travail et au Zen d'un directeur de cabinet flegmatique et compétent.
Le comique du drame réside dans le réalisme de situations ubuesques aux échos étrangement actuels. Le trait frôle parfois la caricature (répétitions assez lourde de certains effets comiques, dommage) mais les portraits des personnages du ministère (hauts-fonctionnaires aussi bien que secrétaires) restent nuancés.
Ceci dit, il ne faut pas s'attendre à une étude de fond sur les ressorts secrets des relations internationales, (même si des allusions subtiles pointent parfois entre les demi-mots). Mais le tableau de cette écume est hilarante, c'est déjà beaucoup. Et l'interprétation est remarquable. On a déjà tout dit sur les interprètes principaux, alors citons la scène où Jane Birkin apparait en poétesse nobellisée pour évoquer le cas de Total en Birmanie en termes simples et crus... et complètement décalés : génial !
Le fameux discours final est un monument de lyrisme phraséologique totalement creux. Il est ovationné par l'assistance de l'ONU, et c'est le gag le plus puissant, le plus caustique du film, et le plus ambigu aussi, à l'Nième degré : tant de spectateurs le ressentent comme un happy end...
Après quoi on ne peut plus voir une intervention de Villepin sans s'affliger, ni une intervention du Quai d'Orsay sans s'interroger.
Je suis souvent bon public, mais là je n'ai même pas souri une fois ! Tout est tellement dans la caricature, qu'on en perd le sujet et que cela devient complètement ridicule. Le personnage de Arestrup est le seul qui est un peu du sens. Thierry Lhermitte, c'est Guignol ! Ca m'a tellement énervée que je n'ai pas pu dormir !!
LE nouveau film de Tavernier ! réalisateur très attendu en ce qui me concerne. Tout d'abord très surprise que ce soit lui qui ait envie d'adapter cette BD et en même temps ses films ''politiques'' parcourent déjà sa filmographie. Excellente écriture des dialogues à la virgule près, oscillant entre le grotesque et l'humour noir des personnages et des situations. Une peinture acide de la gestion des crises internationales sous Villepin : mégalomanie, jalousie entre collaborateurs, bref tout y est... Excellente distribution à part Thierry Lhermitte un peu trop mécanique. Petit bémol : l'histoire figurative de la famille expulsée via l'institutrice, qui ferait à elle seule un film... Son soufflé tombe un peu à plat...
vraiment pas mal, presque 2 heures de phrases fortes, de portes qui claquent, thierry lermitte super dans ce role avec son dictionnaire de grandes phrases, raphael personnaz impeccable, nils astrup parfait comme d'ab, et tout l'ensemble du casting, tout ca pour un discours devant l'onu, celui de villepin en 2003, vraiment bien!!!!
Sans relief, monotone, répétitif et long, très long. Les dialogues sont stériles, on essaye de suivre pour traquer la subtilité, mais rien n'y fait, on s'y perd. Peut être est ce le but de l'auteur de souligner la caricature, mais on comprend dès les premières vingt minutes du film, aucun intérêt d'y remettre autant de couches. Ce film est peut être une tentative de comique de répétition ratée ou du théâtre de boulevard de seconde zone porté à l'écran. Un scénario qui se termine en queue de poisson pour laisser la porte ouverte à un 2eme volet?
Des fois, je suis sidéré par les décisions prises par les têtes pensantes du cinéma. Qu'on puisse se dire, en 2013, dans une boîte de production, que l'on va adapter au cinéma une B.D. de toilettes aux dessins atroces et à l'humour à demi souriant me laisse sans voix. Toujours est-il que le projet est financé et que des têtes d'affiche comme Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz et Niels Arestrup rejoignent le navire. Si les deux premiers ne sont pas exempts de critiques, le dernier sauve le film et éclabousse l'écran de tout son talent à chaque scène où il apparaît. Je reproche au film de trop s’attarder sur des gags futiles à l'humour potache et de ne pas s'ancrer suffisamment dans le réel. Car que nous apporte le film ? Un humour cheap, une vision tronquée, populo et stéréotypée de la politique et aucune intrigue qui nous tienne en haleine. Où va le film ? Que cherche-t-il à montrer ? Il semblerait que même Bertrand Tavernier, pourtant pas n'importe qui, ne sache y répondre. A l'opposé des choix de réalisations faits dans ce film, nous avions pu nous délecter il y a deux ans de l'excellent L'Exercice de l’État. Ici, malgré quelques sourires et des décors authentiques intéressants, on s'ennuie ferme et le film est stérile.
Enfin franchement quels points communs entre "Dans la brume électrique", "La princesse de Montpensier" et "Quai d'Orsay" pour ne citer que les trois derniers films de Bertrand Tavernier? Eh bien, il semble qu'il n'y en ait guère. Et c'est cela le génie de Tavernier : passer d'un genre à l'autre, d'un film inspiré par un roman policier américain à un drame psychologique austère adapté de Madame de Lafayette pour finir par une comédie hilarante. Car c'est bien la surprise : le dernier film de Tavernier est foncièrement drôle. Adapté de la fameuse BD de Christophe Blain et Abel Lanzac, "Quai d'Orsay" se découvre avec bonheur. Thierry Lhermitte y campe avec un plaisir évident un ministre des Affaires Etrangères inspiré d'un homme politique que l'on n'a aucun mal à identifier, un ministre remuant qui vit dans la compagnie intellectuelle des plus grands de la littérature et de la philosophie des siècles passés et du temps présent et qui entend régler les grands conflits du monde par un recours systématique à des formules toutes faites, des adages empruntés à Héraclite et consorts. Le film est étourdissant de verve et d'intelligence, parfois même un peu trop. On y décèle une fâcheuse tendance à répéter des procédés certes comiques, mais qui, exagérément appuyés, perdent de leur drôlerie. Les portes qui claquent, entraînant à chaque fois un envol de feuilles de papier, voilà qui est amusant et sans doute métaphorique d'un pouvoir tout en apparence, mais qui, répété trop souvent, finit par lasser. Il n'empêche que l'ensemble est réussi et montre bien que Tavernier maîtrise l'art de la comédie. Et puis il y a la distribution. Outre Thierry Lhermitte, impeccable, il faut bien sûr mentionner Raphaël Personnaz qui joue le rôle d'un ingénu fraîchement émoulu de l'ENA et qui se voit confier le rôle d'expert en langage (traduisons : il devra rédiger les discours du Ministre des Affaires Etrangères), Niels Arestrup, malicieux et discret à l'égal du personnage qu'il campe, et enfin le délicieux Bruno Raffaelli dans le rôle d'un conseiller pour les affaires du Moyen-Orient. On rit, on se doute bien que le film n'est pas porteur d'un intense message, mais qu'il s'inscrit dans la lignée de ces oeuvres franches qui donnent à rire du genre humain et plus particulièrement de ces grands qui nous gouvernent et auxquels il est bon de rappeler parfois qu'ils ont leurs travers, leurs faiblesses qui, sans que la méchanceté intervienne le moins du monde, ont de quoi nourrir une saine comédie.
J'ai ri tout le long du film, il est très bon. C'est bien vu ! Niels Arestrup excellent ! C'est bien de prendre du recul sur la politique. De villepin je me marre
Excellent film! Thierry Lhermitte a juste était au top! on a passé un moment très agréable, c'est un film que j'aimerais revoir, chose que je ne fais jamais!!!!
Tavernier réussit parfaitement la transposition de la case à l’image de la bande dessinée "Quai d'Orsay", pour une comédie inégale mais globalement drôle et inventive.
Dans son genre, ce film est un must, certaines scènes sont déjà cultissimes. Les acteurs sont très bons et on rit souvent, très souvent même si on arrive à rire jaune tellement le tout semble vrai. Tavernir nous pond là un de ses meilleurs films.
Malgré des stéréotypes et des clichés, on est forcément emballé par ce tourbillonnant ministre qui rassemble à lui seul toutes les noblesses et toutes les perversités de la,diplomatie. On aurait aimé un ministre moins exubérant. En revanche, Niels est magnifique en directeur de cabinet, jamais pris par la tourmente et en somme c'est lui le vrai ministre. La mise en scène démontre parfaitement bien l'exiguïté des conseillers et les largesses de la république pour ses ministres. On se demandait ce film ne devrait pas faire partie de la formation initiale de tous les diplomates.