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Un visiteur
2,5
Publiée le 11 mars 2014
Je pensais que ce film était une comédie. Les acteurs le jouent ainsi. Néanmoins le scénario (assez mince) ne l'est pas du tout et on tire sur les situations burlesques 4/5 fois et ce systématiquement. du coup on a hâte que tout ce se termine. L'idée de base était pourtant intéressante et on compatit pour ce jeune garçon... A zapper.
N’ayant aucune connaissance concernant la bande dessinée dont le film est tiré, je me garderai donc de faire la moindre comparaison. Pour son 22ème long-métrage, Bertrand Tavernier s’inspire d’un ancien ministre: Dominique de Villepin pour en créer un autre ici interprété par Thierry Lhermitte. En ce qui concerne ce dernier, il s’amuse. Il est branché sur 100 000 volts et est clairement l’atout principal de cette comédie. Il est tel un volcan en fusion: il claque les portes, il gueule et balance bon nombre de mots grossiers. Moi j’aime bien quand il y a un peu de vulgarité. Mais l’on peut voir à plusieurs reprises que Tavernier a du mal à canaliser cette énergie débordante. Ce « Quai d’Orsay » avait un but précis: être une satire appuyée du monde politique. C’est à moitié réussi. Il est vrai que ce monde où règne la langue de bois est quand même pas mal tourné en dérision. Mais cela n’est pas aussi corrosif que l’on pouvait l’espérer. Les discours, les stratégies et les idéaux politiques sont trop présents. Ce qui impute que l’on tourne en rond. Ce n’est pas vraiment ce que le spectateur était venu chercher. Mais on ne va pas bouder non plus le plaisir que l’on a pu avoir car ce film demeure quand même un cran au dessus de la soupe fadasse que peut nous proposer la comédie populaire française depuis quelques temps. Il manque néanmoins un petit grain de folie et un caractère subversif prononcé.
Le début du film fait très peur car on se demande s'il ne s'agit pas d'une caricature de la caricature mais au final on finit par passer un bon moment voire même à sourire un peu. Ce n'est pas le film de l'année mais il fait passer un bon moment si on tient jusqu'à la fin.
J'aime beaucoup les films politiques. Ici, le film raconte le quotidien d'un ministère avec les caractères tranchés de chaque personnage qui correspondent à sa fonction et à son expérience. Une sorte de vulgarisation (parfois faite d'une manière caricaturale) de la réalité de l'action politique au quotidien.
Quel ennui! Quel nombre incalculable de platitude!!! Décidément je ne comprends absolument pas que l'on puisse encore plébiscité ce Tavernier lourd et pesant... Qui n'est plus Tavernier depuis Princesse Montpensier! Et je comprends encore moins la critique!!!
Enfin une comédie française impeccablement écrite, c'est tellement rare. Cette satire du monde de la politique et de la diplomatie est réjouissante et tient beaucoup aussi à la prestation survoltée de Thierry Lhermitte. L'académie des Césars n'a visiblement pas vu le même film que moi. C'est certes un peu répétitif, c'est le gros défaut de ce film mais Tavernier, décidément formidable metteur en scène éclectique réussit ici sa première approche de la comédie.
En survitaminant son scénario, Tavernier met le feu au poudre et dynamite sa mise en scène dont les dégâts collatéraux sont incalculables. Principale victime, Thierry Lhermitte qui en fait des tonnes dans un registre qui se veut comique. Ca va un instant, mais à la longue on à envie de passer dans un autre ministère, peut-être moins foldingue. Car au bout du compte, la satire sous-entendue s’émousse, et la fantaisie ne suffit pas à donner un véritable genre à cette fausse parodie.
Avis bonus Des bonus, en veux tu en voilà, et tout est dit dans ce très long making of qui m’a personnellement ravi et rabiboché un brin avec le film, que je verrais peut-être alors sous un autre jour. Mais pour l’heure je demeure circonspect. Pour en savoir plus
J'ai bien aimé les trois derniers films de Tavernier (Dans la brume électrique, La princesse de Montpensier et maintenant Quai d'Orsay). Et en plus dans trois registres très différents. Déjà, le sujet du film me plaît, cette entrée dans un ministère, celui des affaires, est prenant. Certes, on voit bien que c'est pas toujours très "réaliste" et que c'est une satire (même si c'est inspiré de faits réels). Mais après j'ai pas trouvé ça trop appuyé non plus, c'est pas écrasant. J'ai vu que certains avaient jugé ça trop caricatural, mais bon, moi je trouve que ça marche plutôt bien. Le film manque peut-être d'un fil rouge (à part celui du discours final quoi), il est parfois un peu répétitif. Après je trouve quand même le film assez frais, assez drôle, et c'est vraiment plaisant. Un moment sympa.
Bertrand Tavernier aura attendu son 22ème long-métrage pour enfin se faire plaisir avec une vraie comédie! Une attente récompensée car cette adaptation de la bande-dessinée "Quai d'Orsay" est une réussite intégrale. Une comédie du pouvoir qui utilise l'art de la caricature plutôt que celui du pastiche,à propos d'un ministre des Affaires Étrangères fortement inspiré de Dominique de Villequin. Son attitude grandiloquente,ses envolées lyriques empruntées au poète Heraclite ou encore ses claquements de porte,en font un personnage de cartoon. Thierry Lhermitte ne s'était pas autant amusé depuis l'époque du Splendid. Il partage son enthousiasme contagieux avec une toute une batterie de conseillers d'où émerge un Niels Arestrup étonnamment docile et travailleur. Tavernier assume tellement les origines BD du film,qu'il n'hésite pas à user du split-screen et des mouvements de caméra vifs,pour montrer que ce petit monde s'agite vainement au milieu d'un sac de nœuds: la complexité de la politique étrangère simplifiée par la rédaction de discours simplistes et populistes. La satire est bien vue,captivante,rythmée,drôle comme rarement,et pétrie de phrases à se tordre de rire.
Un film qui ne sert à rien. Si c'est une comédie, c'est pas terrible, à part le bon jeu offert enfin à Lhermitte (plus de 60 ans, quand même, qui ne les paraît pas), quelque 38 ans après la première rencontre entre lui et Tavernier dans Que la fête commence (1975). Il méritait ce rôle où il excelle, mais ça ne suffit pas pour faire le film. Je m'attendais à ce qu'on aille crescendo vers le fameux discours de Villepin à l'ONU qui a changé bien des choses, celui où la France a dit non aux USA. Un discours brillant, non dénué de lyrisme, mais aussi de réalisme en regard des élucubrations américaines. Un discours qui leur est resté en travers de la gorge de longues années, le temps que leurs serviteurs sans failles reviennent au pouvoir en France. Je me fiche pas mal de la BD dont c'est paraît-il inspiré, c'est le talent de Tavernier et la vérité historique qui m'importe ici. Or, on va crescendo vers rien du tout. Le scénariste a pensé que mettre en scène un personnage extravagant suffisait... Alors que les envolées lyriques et l'emphase de Villepin sont bien connus, mais ne font pas l'essentiel. Imaginez le cocktail détonnant si on avait osé le mettre en scène face aux néo-cons, Colin Powell avec sa fiole d'anthrax en tête, le film aurait eu une toute autre envergure. Mais voilà, on préfère encore une fois se la jouer piteusement petit-bras, s'excuser, montrer nos travers, alors qu'à l'époque ce n'est pas la diplo française qui mettait le feu aux poudres (les temps ont certes changé depuis). L'embargo occidental sur l'Irak a fait 1 M de morts dont beaucoup d'enfants, suivie par une invasion désastreuse et une paix toujours pas assurée des années après. Devant ces faits, Tavernier cherche à faire rire de l'un des rares diplomates dans le monde qui a eu le cran de s'y opposer.
Quai d'Orsay aurait pu s'ajouter à la liste des comédies ratées de 2013, mais heureusement il n'en est rien. Niels Arestrup et Thierry Lhermitte font à eux seuls, de ce film, une vraie réussite. Pourtant ce n'était pas gagné, surtout avec un sujet qui, mal desservi, aurait été rapidement pompeux et rébarbatif. Bravo.
J'ai plutôt bien aimé ce film même si il n'arrive pas au genou de la comédie " in the loop ", qui tourne aussi le monde politique en ridicule mais avec des dialogues taillés au sécateur.
ça peut paraître caricatural et répétitif pour certains. Mais pour avoir bossé avec des personnages du même acabit, je me suis senti concerné, et cela m'a fait sourire car je les voyais à travers le jeu de Thierry Lhermitte ou de niels machintrup...
Attention une comédie qui peut choquer, elle manque d'humour gras! Il y a des bons acteurs et des dialogues riches et décalés pris dans un brassage d'air permanent d'autant plus drôles qu'on imagine que la réalité ne doit pas être très éloignée de la fiction. Certes on peut aussi en pleurer.