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    Quai d'Orsay
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    646 critiques spectateurs

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    djlmichel
    djlmichel

    3 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2013
    C'est d'une nullité affligeante! C'est à désespérer du cinéma comique français!!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 novembre 2013
    jamais vu un film aussi incohérent et rébarbatif ... nous n'étions que 5 dans la salle ... et 2 à la fin du film ...
    dommage pour du tavernier.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2013
    Trois ans après l'excellent "La Princesse de Montpensier" Bertrand Tavernier retrouve l'acteur Raphaël Personnaz dans une comédie politique des plus savoureuses. Adapté d'un BD de Christophe Blain et Abel Lanzac qui s'inspire de l'expérience de ce dernier (en fait Antonin Baudry) au Ministère des Affaires Etrangères au momment où c'était Dominique De Villepin au poste... 1ère chose, le personnage de Alexandre Taillard de Worms serait inspiré du réel ancien ministre, outre la caricature, absolument rien ne fait penser à De Villepin, bien au contraire on croirait à son exact contraire. Un détail car au final on se fout bien de De Villepin. Le ministre est interprété par un Thierry Lhermitte épatant, avec du peps et un charme fou il y est clairement investi dans un rôle en or. Un personnage symptomatique du reste, les autres personnages sont tous hyper intéressants, magnifiquement écrits, les auteurs font preuve d'une réelle acuité et d'un bon sens de la dérision qui confine à la perfection. Enorme qualité des dialogues, qui bien qu'empreint de bande-dessinée touche à un réalisme inattendu. Seuls bémols, ça reste un peu trop gentillet, un ensemble un peu plus corrosif et on avait un petit chef d'oeuvre. Ca manque un peu trop de poil à gratter finalement. Cependant ça reste une belle surprise, la mise en scène de Tavernier est pleine de vivacité, réjouissante, en pleine adéquation avec ce vaudeville ministériel. A conseiller.
    bsalvert
    bsalvert

    418 abonnés 3 596 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2014
    Plongée dans les coulisses de l'état avec des acteurs efficaces et crédibles dans leur rôle respectif.PLV: on est porté par cette histoire dans un monde inconnu que l'on ne fait que soupçonner.
    jduvoux
    jduvoux

    9 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    Vu en avant première il y a quelque semaine. Un film un peu ennuyeux, beaucoup de longueur.
    Quelque très rare passage drôle.
    Au moins un tiers de la salle est parti avant la fin, c'est un signe qui ne trompa pas....
    Seemleo
    Seemleo

    67 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2013
    On a longtemps raconté que la BD et le cinéma ne faisait pas nécessairement bon ménage avec des adaptations ratées dans les deux sens, et peu d'intérêts artistiques au bout du compte. En 2013, après la Palme d'Or pour Adèle inspirée du 9ème art , l’œuvre éponyme, plutôt réussie de Blain, est transcrite par un grand cinéaste, pratiquement case pour plan. Le résultat débouche sur un film drôle, intelligent, sans temps mort, aux dialogues savoureux. Les fulgurances graphiques illustrant l'énergie du ministre sont parfaitement transcrites par le son et la lumière. Thierry Lhermitte joue peut-être là, le nec le plus ultra des nombreux rôles de sa carrière et Niels Arestrups n'est pas loin derrière. Un des meilleurs films français de l'année. A ne point rater.
    Loskof
    Loskof

    392 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2014
    Ça faisait un moment que je voulais le voir mais les critiques spectateurs me faisait un peu peur. Bon au final ceux qui n'aiment pas semblent se diviser en 2 catégories: ceux qui se moquent de la politique et ceux qui n'ont pas compris le ton du film. Effectivement c'est assez déconcertant au début, le film n'est pas vraiment drôle mais plutôt très cynique, les scènes sont hachées, le scénario aussi. En soi il n'y a pas vraiment d'intrigue en fait, et c'est ce qui gêne beaucoup de gens.
    Et pourtant le film est très réussi, et il est loin d'être parodique sur la politique. Il en dresse un portrait peu flatteur et pourtant bien réel. Entre l’incompétence des ministres, qui sont là pour brasser du vent, qui n'ont pas vraiment d'idée, qui dépensent une énergie considérable à ne rien faire, qui suivent leur conseillers, et ces derniers qui en réalité font la pluie et le beau temps, certains faisait leur boulot (Arestrup, magistral), les autres rentrant dans ce bâteau qui n'a pas vraiment de cap. Toute la bureaucratie, l'inertie des institutions, tout cela est fort bien mis en scène. Toute cette attention autour d'un discours que personne n'écoutera tandis que le ministre attend que ses conseillers lui rappellent sa position vis à vis de tel pays. Le tout dans un grand cirque complètement désordonné ! En fait ces gens là ne font pas vraiment de politique, ils ne prennent aucune décision, ils paradent et c'est tout.
    Et finalement je trouve que le film n'en fait pas encore assez. Il pourrait être encore plus cynique, il devrait même. Car finalement on est face à une comédie presque gentillette, ça prête à sourire, on se dit que ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de réelles conséquences face aux actes des personnages du film, et c'est un peu dommage. Mais ça reste quand bien très bien fait et assez représentatif de ce qu'il se passe dans les ministères.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 441 abonnés 4 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2016
    Bertrand Tavernier signe avec Quai d’Orsay une comédie parfois grinçante dans les incarnes du pouvoir français, et livre un métrage tour à tour assez affligeant (car on se doute que tout n’est pas faux !), tour à tour lumineux (car tout le monde n’est pas dupe sur l’affliction de ce qui les entoure ou de ce qu’ils font).
    Bon, comme souvent avec Tavernier, je ne peux pas dire qu’on tienne un chef-d’œuvre, en revanche il a toujours un certain sens de l’efficacité, et formellement c’est un technicien talentueux qui sait faire des films. Du coup, Quai d’Orsay est une comédie très propre. Un cadre intéressant, bien exploité quoique le film prenne souvent des allures un peu théâtral, notamment par ses très faibles incursions vers l’extérieur. D’un certain côté ça renforce encore la déconnection de ces « élites », qui vivent presque dans leurs bureaux ! Bien mis en scène par Tavernier, porté par une bande son intéressante, Quai d’Orsay est une comédie qui a des allures luxueuses, et bien qu’un peu impersonnelle peut-être par rapport à d’autres films du réalisateur, j’ai été assez séduit par ce film.
    Le casting est aussi en partie responsable de la réussite du film. Raphael Personnaz était un jeune énarque haut fonctionnaire tout trouvé, et je le trouve fort convaincant face à un Thierry Lhermitte peut-être plus dans la comédie et donc indirectement moins grinçant et authentique que ce que l’on aurait pu vouloir, mais tout de même bien choisi pour ce rôle auquel il apporte sa prestance. Les seconds rôles sont bons, d’un Niels Arestrup en retenu très convaincant, jusqu’à un casting féminin en retrait, certes, mais de charme, avec Julie Gayet et la toujours radieuse Anaïs Demoustier. Je regrette d’ailleurs que son personnage ne soit pas un peu plus présent, elle apporte un contrebalancement intéressant à cet univers asphyxiant du ministère.
    Le scénario est certes un peu décousu. En fait on vit davantage des tranches de vie de ce ministère, et donc la fluidité de la narration n’est pas évidente parfois on a l’impression d’assister plus à des sketchs qu’on a essayé tout de même de relier entre eux, ne serait-ce que par la présence du personnage de Demoustier, mais ce n’est pas parfait, loin de là. Après le film a une tonalité douce-amère appréciable, où l’on rit parfois, mais ce n’est pas non plus constant, le film jouant la carte caustique dans un style ouvertement plus dénonciateur ou critique, même si c’est toujours fait avec un certain recul.
    Quai d’Orsay n’est donc pas un mauvais film, Bertrand Tavernier signant un film original, sur un milieu finalement peu abordé, et malgré ses défauts je lui ai trouvé une façon agréablement distante et plus fantaisiste d’aborder une réalité et un univers dont nous sommes, en quelques sortes, les pantins, pour le pire ou pour le meilleur ! 3.5
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Quai d'Orsay, film qui ne m'intéressais pas plus que ça à sa sortie, je m'attendais à un film politique pas pour moi, je n'avais d'ailleurs même pas visionné la bande annonce, et puis quand j'ai vu Bertrand Tavernier à la réalisation et que le genre était finalement la comédie je me suis dis que je le verrais finalement bien un jour, et ce jour est arrivé, j'ai profité de sa diffusion sur Canal pour sauter dessus.

    Et bah mon pompiste j'ai pas été déçu, je ne m'attendais vraiment pas à cette comédie piquante et inventive qui m'a embarqué du début à la fin, je ne connais absolument pas la bande dessiné dont est tiré ce film d'où je pense ma surprise. Une vraie bouffée d'air frai, Tavernier nous embarque dans cette énorme immeuble du Quai d'Orsay peuplé de pièces quasiment vides et pourtant géantissimes, et ce cher Bertrand dont j'ai aimé les quelques films de lui que j'ai vu dénonce en quelque sorte, j'ai pas d'autre mot là tout de suite, il dénonce la futilité d'un tel bâtiment aux mains de ces feignants qui passe leur temps à bavasser et brasser du vent.
    Il y a vraiment une part qui pique cet univers, celui des ministres et de ses employés qui ne servent au fond pas à grand chose, mais il y a cette autre part qui m'a surpris, la comédie, le coté théâtrale et déjanté, c'est vrai qu'en y repensant le coté BD est totalement respecté, avec ces feuilles qui volent dès que le ministre ouvre une porte et la manière dont il se déplace, un coup il est en haut d'un escalier et paf le voilà déjà en bas en une fraction de seconde, ce coté très rapide et énergique m'a complètement emporté, et cet humour excessif et tout bête m'a fait passer un moment exquis.
    Rien que le coup du stabilo, c'est tout simple, tout bête mais si drôle car c'est ressassé et ressassé, c'est limite poussif ce qui rend le tout absurde et très drôle par conséquent, d'ailleurs lors d'une scène le ministre stabilote l'écran de l'ordinateur portable d'un de ses employés, j'étais écroulé.

    Thierry Lhermitte qu'on ne voit plus beaucoup, où du moins dans pas grand chose d’exceptionnel trouve ici un rôle taillé pour lui, il se lâche complètement et ne se retient pas, ça fait plaisir de le voir en si grande forme, il s'amuse comme un gosse avec ce personnage incompréhensible qui prône les bouquins stabilotés.
    Raphaël Personnaz à qui je n'avais jamais vraiment prêté attention se révèle très très bon dans ce rôle du pauvre Arthur qui se démène comme un fou pour offrir quelque chose de bien au ministre qui n'est jamais content de son travail, belle prestation.
    Niels Arestrup, acteur que j’estime beaucoup et qui n'a clairement plus rien à prouver est ici mémorable, peut-on être aussi fatigué quand on fait un métier si peu mouvementé ? Tout ce qu'il a à faire c'est passer des coups de téléphone et écrire des choses derrière son bureau, malgré tout ça il est prêt à s'endormir tout le temps, ce qui crée des scènes cocasse au possible, rien que de le voir piquer du nez ça me tue de rire, ce mec sait tout faire, et cette petite voix basse qu'il prend, franchement une perle ce rôle.
    Raffaelli, Gayet, Frémont et les autres complètent formidablement le casting, même Jane Birkin qui fait une apparition dans une scène irrésistible.

    Tous ces bons acteurs sont fabuleusement dirigés par un Bertrand Tavernier qui s'éclate, il arrive à donner un souffle énergique et très prenant que je n'ai pu qu'aimer, la réalisation est top, la musique entraînante et originale provoque une légèreté, et puis le scénario mêle humour invraisemblable et démontre également que ce métier n'est pas aussi important que cela, enfin c'est du moins ce que j'ai compris, je peux me tromper mais au vu des réunions interminables et des banalités qui se passe dans cette grande baraque d'une classe indéniable c'est pas très flatteur.

    En bref, une découverte rafraîchissante et follement plaisante.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 869 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 mars 2014
    Quand on aime la politique, Tavernier, et les comédies grinçantes, on attend du lourd. Et là, encéphalogramme plat sur toute la durée. Thierry Lhermitte n'est pas ce qu'on appelle un grand acteur, mais cette fois, il se ballade dans le long-métrage comme un éléphant dans un magasin de porcelaine avec la finesse d'un Christian Clavier, le rendant à lui-seul indigeste. Une fois qu'on a compris le gag des feuilles qui s'envolent 1 fois, 2 fois, 6 fois, bon... Lourd, trop lourd, l'idée que tous les collaborateurs de l'ombre font le job et que le ministre fait de la figuration avec une bêtise proche d'un candidat de télé-réalité. Le générique de fin apparaît avec un soulagement un peu gêné...
    Hastur64
    Hastur64

    229 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2014
    Je n’ai pas lu la BD dont est tiré le film, je n’avais donc qu’une vague idée de ce que j’allais voir d’où la surprise très agréable qui a été la mienne devant ce film. Ce dernier est une comédie très réussie sur la comédie du pourvoir et les arcanes parfois kafkaïennes d’un cabinet ministériel, en l'occurrence celui du ministre des affaires étrangères. On reste à la fois médusé par une organisation qui semble complètement anarchique et où chacun y va de son opinion et de son droit de veto et où en même temps le ministre, qui ne semble jamais rien faire hormis des discours en public, peu d’une phrase ou d’un coup de téléphone rebattre les cartes et changer tout provoquant l’irritation de ces conseillers. Le jeu de Thierry Lhermitte est jubilatoire, il rend un pastiche de Dominique de Villepin qu’on a du mal à ne pas penser criant de vérité, son numéro sur les stabilos et ce qu’est un bon livre est juste tordant. À côté de lui on trouve un fantastique Niels Arestrup (qui a plus que mérité son César) en directeur de cabinet, tout en onctuosité et en murmure qui tente de canaliser, voire de ramener à la raison, son ministre. On assiste pendant presque deux heures à un des films sur la politique les plus drôles que le cinéma français ne nous ait jamais proposé et qui, loin du décorticage critique des politiques sur un mode tragique, se livre à une parodie des événements 2003 presque plus vrais que nature et qui de fait en deviennent plus passionnants. Preuve une fois encore que le rire est plus efficace pour intéresser les gens que les drames roboratifs. Une excellente comédie qui avec un casting solide offre une vision des cabinets ministériels finalement un peu angoissante tant l’organisation, pléthorique pourtant, semble toujours être dans l’amateurisme et l’urgence. Une comédie à ne surtout pas manquer.
    annereporter94
    annereporter94

    52 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Que ceux qui ne cessent de dire du mal du cinéma français la ferment au moins un instant... Voilà une comédie politique parfaitement réussie, parfaitement orchestrée par Bertrand Tavernier, et merveilleusement interprétée par une pléiade d'acteurs sans doute inspirés par un scénario magnifique tiré d'une BD sortant vraiment de l'ordinaire...
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2013
    La première comédie de Tavernier ne pouvait être, vu les états de service du réalisateur, qu'adossée à une matière première solide et à un contexte chargé de sens. La diplomatie française, au temps deVillepin, a nourri Quai d'Orsay, la BD. Le film retrouve le même ton et une énergie qui doit beaucoup à un découpage rythmé et à un tourbillon symbolisé par un ministre vibrionnant, narcissique et obsessionnel : de Héraclite au Stabilo, lesquels nous valent les scènes les plus mémorables. Avec un Thierry Lhermitte en grande forme, dont le charisme envahissant a tout de même tendance à phagocyter les autres personnages, hormis Arestrup, toujours excellent d'autant qu'il a le rôle le mieux écrit. Ce vaudeville -les portes claquent, les papiers s'envolent-, est une comédie noire, brillante et cinglante qui bénéficie de dialogues d'une extrême efficience. La mise en scène de Tavernier, en revanche, se caractérise par une certaine raideur, un contrôle trop évident dans les dérapages qui empêche Quai d'Orsay de décoller. Tavernier est un cinéaste "sérieux" et même si son oeil est amusé et effaré, il n'a pas la "vis comica" d'un Preston Sturges si l'on se réfère aux grands classiques. Il se rapprocherait, toutes proportions gardées, plutôt d'un Capra, ce qui, ma foi, n'est pas la pire des comparaisons.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Voir Bertrand Tavernier adapter une BD peut surprendre de prime abord, mais la chose peut paraître moins incongrue si l'on sait que la BD en question s'inspire d'un épisode de la carrière du très remuant Dominique de Villepin au Quai d'Orsay. La BD éponyme de Christophe Blain et Antonin Baudry s'intéressait à la rédaction du fameux discours de De Villepin au siège de l'ONU contre l'intervention en Afghanistan. En effet le réalisateur s'intéresse à la chose politique et le portrait de ce diplomate haut en couleur devenu ministre, fût-il de droite, avait tout pour le séduire. Autour de la rédaction du fameux discours et de la personnalité pour le moins décalée du ministre, les deux auteurs et Tavernier ont construit une comédie qui tout en se moquant des mœurs d'un cabinet ministériel semble en décrire de manière assez juste la vie au quotidien. Ce qui frappe tout d'abord c'est l'archaïsme des conditions de travail et la petitesse de l'équipe autour du ministre complètement en décalage avec l'image donnée de la gabegie des deniers publics allègrement pratiquée par nos politiques. Si le portrait du ministre est ressemblant, il confirme ce que l'on savait déjà des plus hauts hiérarques de la République. A part parler d'eux-mêmes, pas grand chose ne semble réellement les intéresser. Les ministres passent avec leurs marottes et pendant qu'ils se livrent à leur autopromotion le temps d'un mandat, ce sont leurs directeurs de cabinet qui font tourner la machine. Si dans le rôle du ministre inconséquent, Thierry Lhermitte semble parfois gêné aux entournures par tant d'extravagance à faire passer sans tomber dans le ridicule, Niels Arestrup fort justement récompensé d'un César est prodigieux dans le rôle du dircab aux nerfs d'acier qui tente de donner un peu de corps aux élucubrations parfois vaseuses de son patron. Une chose est sûre, l'efficacité ne semble pas être le maître mot du ministère sous l'égide d'un Alexandre Taillard de Worms (Thierry Lhermitte) qui se complait dans une joyeuse improvisation et une dans versatilité de tous les instants qui confine au gaspillage d'intelligences. Des intelligences qui finissent par tourner en rond à force de faire et refaire les versions d'un discours bien long à émerger. Au final, on se dit que l'on a eu de la chance que le sieur en question n'ait pas eu accès au destin dont il se pensait le dépositaire. Tavernier s'y entend à merveille pour diriger ses acteurs qui telles les abeilles d'une ruche, s'activent joyeusement à la suite d'un Lhermitte qui se sort quand même très bien d'un rôle sacrément périlleux car pivot de toute l'action du film. Une mention toute particulière à Bruno Rafaelli, sociétaire de la Comédie Française, très rare au cinéma complètement en phase avec son rôle de conseiller du Moyen Orient blasé qui a du mal à supporter les rebuffades de son ministre. Raphaël Personnaz, le jeune acteur qui monte, incarnation d'un Delon du XXIème siècle, s'en sort plutôt bien en jeune énarque qui l'échine souple, finit par se sentir comme un poisson dans l'eau dans un environnement qui dans un premier temps lui avait donné quelques doutes sur la grandeur de l'action publique. Avec en renfort Thierry Frémont, Jane Birkin, Didier Bezace et l'immense François Perrot pour de courtes apparitions, Tavernier a malicieusement assuré ses arrières. Il faut dire que l'ancien critique de Positif est comme le dircab de son film, celui à qui on ne la fait plus. Du cousu main, comme Lautner ou Molinaro autrefois.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2013
    Efficacité, Tchac, tchac, tchac, Unité, tchac, tchac, tchac, Humour, Tac, tac, tac
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film a du rythme, entre les interventions de Thierry Lhermitte au quai d'Orsay, les réunions des conseillers, les citations d'Héraclite (c'est le refrain ingénieux du film)...
    c'est assez loufoque on va dire, mais assez ingénieux dans la loufoquerie....Il y a des trouvailles (un peu répétitives parfois) et il faut l'avouer, on est pas dans la subtilité du film d'Alain Cavalier avec Vincent Lindon et le ton est celui d'une comédie sans beaucoup de crédibilité......
    Le ton est à la farce enlevée et on est presque désolé du traitement du pauvre Raphael Personnaz dans cet univers....
    Bertrand Tavernier s'est sans doute fait plaisir, il m'a fait plutôt rire, n'attendez surtout pas un quelconque message politique, le ton est celui de la farce....
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