Après Frankenstein, c'est au tour de Dracula d'être remis "au goût du jour" par les studios hollywoodiens. Et autant dire, qu'après une calamité telle que "I, Frankenstein", ça ne présageait rien de bon. Pourtant, si "Dracula Untold" a tout d'un énième navet-à-gros-budget (le metteur en scène inconnu, le héros incarné par un acteur de second rôle semi-charismatique etc, etc...), il a cependant le mérite de faire quelque chose à partir de rien. Je veux dire, c'est le genre de film avec un scénario (si on peut appeler ça un scénario) confinant au néant, un truc du genre : "blabla, bagarre, blabla, bagarre, bagarre, blabla, Vlad se vénère, re-bagarre, re-blabla..." ! Le genre de film aussi, où le héros - viril - a un corps musclé, le dos plein de cicatrices, une jolie blonde comme femme, et un gosse horripilant. L'idée de ce film, qui est un prequel, est de montrer comment Vlad Tepes est devenu Dracula, et franchement malgré tous ses défauts, le film distrait et s'avère même presque prenant. Alors, par quel miracle, je ne sais pas, mais reste qu'on s'identifie ou du moins on compatit avec ce bon Vlad, car au fond, son combat est humain (ah ah ah !)... Plus sérieusement, j'ai été surpris par ce film qui m'a finalement donné ce que j'attendais : un bon moment. On entre directement dans le vif du sujet, pas d'entrée en matière, ou une très courte, et même si c'est bizarre, c'est pas plus mal, car un prologue aurait sûrement été néfaste et ennuyeux. Luke Evans s'en sort bien, avec les honneurs même, il s'éclate lorsqu'il défonce tous ces troufions d'envahisseurs (les méchants Turcs), et nous aussi, bien que les scènes de batailles soient mal filmées et mal montées ! C'est presque bien dis donc...