Horsehead est un film qui hante. La façon dont il continue à vivre dans l'esprit du spectateur après la projection est symptomatique de l'ambition de ce cinéma fantastique-là, tirant vers le haut le spectateur qui veut bien se prêter au jeu. Ce film interroge sur la signification des rêves et leur portée symbolique, sur notre rapport à la réalité, tout autant qu'il met en lumière - et en images, fascinantes et répulsives - le poids héréditaire des rapports parentaux. Je me répète, c'est un film qui résonne en nous bien après la dernière image, tétanisante dans les révélations qu'elle apporte. Horsehead est de ces films dont les libertés stylistiques et interprétations multiples permettent à chacun de se l'approprier et de l'apprécier suivant sa sensibilité. Via ses propositions thématiques et libertés stylistiques débridées, Horsehead ouvre sans broncher de belles portes à ses amateurs comme à ses détracteurs potentiels. Il est clair que ce film ne laissera personne indifférent. Une chose est sûre, Basset est un réalisateur à suivre.