Mouais... Disons qu'au vu de la première partie ça n'est pas si mal. Car franchement, il partait sur de très mauvaises bases, ce « Joker » (rien, rien à voir avec l'antagoniste de Batman). Après une introduction regardable mais prévisible, on revient aux bons vieux « Statham movies », à base de mec à qui on ne la fait pas et de grosses tartes dans la gueule, même si l'on sent une légère volonté de rendre un peu plus nuancé, mystérieux que d'habitude son personnage. Cela vire ensuite carrément au douteux lors d'une scène de violence franchement malsaine et réactionnaire, d'autant qu'on se demande vraiment ce que va pouvoir raconter le film une fois celle-ci terminée. Là-dessus, le scénario s'en sort honnêtement : proposer cette scène (aussi discutable soit-elle) au bout d'un tiers alors qu'elle ressemble à un dénouement, ce n'est pas mal vu. Pour le reste, Simon West se lance dans une « réflexion » sur la chance et la malchance, notamment à travers un long passage où l'on voit notre héros « défier » le destin jusqu'à tenter l'impossible (nous sommes dans l'univers du jeu). Pourquoi pas, mais bien que ça ne soit pas mal fait, c'est un peu long et pas très subtil. La dernière partie est un peu plus « posée » (pas sûr que le terme soit vraiment approprié), même si on a (évidemment) droit à
une bonne baston pour finir, sans que ce soit pour me déplaire
tant l'antagoniste principal est rendu absolument détestable (Milo Ventimiglia, cassant un peu son image). Voilà voilà. Sinon, pas très courant de voir un film américain évoquer la Corse, décrite ici comme une sorte de paradis terrestre, la présence de quelques comédiens talentueux (Anne Heche, Hope Davis, Sofia Vergara, Stanley Tucci...) apportant un petit charme. Un peu moins la routine qu'un Statham standard dans son déroulement et son discours, mais un film avec Statham quand même : un peu basique et sans grande surprise.