Le premier film tant attendu du talentueux Joseph Gordon Levitt s’avère être une bonne surprise. Car, Don Jon décrit avec brio la jeunesse d’aujourd’hui et ses dérives.
La réalisation de Don Jon est intelligemment bien menée. En effet, dans un souci d’authenticité et pour se confondre avec le personnage de Don Jon, Joseph Gordon Levitt manie habillement la caméra mêlant à la fois gros plan, caméra porté et plan large. On a le droit à une réelle immersion dans la vie de Don Jon et à son addiction pour la pornographie. Certaines séquences de pornographie pure viennent même s’insérer dans le film. D’ailleurs pour parfaire cette immersion dans son personnage, Joseph Gordon Levitt utilise la narration en voix off, qui lui permet de décrire tout ses sentiments au spectateur. Le spectateur devient alors le confident de Don Jon. Aussi, notons que l’addiction de Don Jon est omniprésente dans le film, afin de mettre en exergue cette omniprésence dans la vie du personnage ainsi que son évolution.
Côté scénario, Joseph Gordon Levitt vient ajouter un regard nouveau sur la société d’aujourd’hui. Un regard encore non exploité à l’écran, celui de la déformation de la réalité des jeunes gens. Car, que ce soit l’addiction à la pornographie de Don Jon ou les films à l’eau de rose de Barbara, la réalité de nos jours est déformée. Le scénario est une réelle pépite : très habille, avec une morale de fond. Les répliques, elles aussi sont appréciables. Cependant, Don Jon reste léger et ne vas pas au fond des choses, ce qui peut lui valoir d’être très vite qualifié de simple comédie romantique des temps moderne, ce qu’il n’est pas.
Côté casting, Joseph Gordon Levitt a mis le paquet dans son rôle de Don Jon, une des meilleures prestations de sa carrière !. En revanche, Scarlett Johansson surjoue un peu son rôle de bimbo écervelée, tout comme Tony Danza dans son rôle de père de famille italien, un jeu d’acteur qui semble être directement inspiré du rôle de Robert de Niro dans Happiness Therapy. Aussi, Julianne Moore ne surprend guère dans son rôle de cougar, en offrant une moue et un jeu d’actrice qui lui est propre.
Bref, Don Jon est la feel good movie de l’année, une belle leçon pour la jeunesse déviante d’aujourd’hui.