Non mais honnêtement, c’est quoi ce truc infâme ? Je rejoins les autres critiques, Supreme Champion est un désastre hallucinant, et en premier lieu à cause de son acteur principal, j’ai nommé le catastrophique de chez catastrophique, Stephan Bonnar. Je ne le connais pas comme combattant (j’ose espérer que c’est mieux que dans ce film !), mais alors en tant qu’acteur c’est le pire que j’ai pu voir. Honnêtement voir un type qui se montre aussi peu expressif, et qui en plus a le charisme d’une vieille moule lépreuse, c’est fort ! Seagal mérite un oscar à côté de lui. Et c’est bien simple, tout le monde lui pique la vedette, et pourtant autour de lui ce n’est pas fameux du tout. Entre les bimbos de service qui assure le quota mini-jupe et plans nichons, un méchant en phase terminale et le pauvre Igor Jijikine qui vient cabotiner comme il peut en second couteau, ce n’est pas la gloire ! A noter aussi que le doublage du film étant médiocre, cela n’arrange rien, mais faut dire aussi que les dialogues pathétiques sont de la partie (les répliques bad ass du héros à ses adversaires sont justes anthologiques !).
Le scénario est affligeant. Point de départ incongru, héros d’une naïveté déconcertante, séquences de combat amorphe, répliques humoristiques malgré elles, invraisemblances outrancières (la technique de bouche à bouche du héros laisserait pour mort l’homme le plus en forme de la planète !), renversements de situation tellement brutaux que ça devient incroyable, ce film semble s’être construit au fur et à mesure, et surtout au petit bonheur la chance, en se disant que personne ne sera regardant. Et bien si, car à la limite avec de l’action on aurait pu passer sur l’incohérence du tout, mais l’action n’est pas au rendez-vous. En effet le film propose trois bagarres à l’emporte-pièce, un combat final nullos, et la mise en scène absolument lénifiante ne parvient jamais à leur donner la moindre substance. A la limite même la scène de sexe est plus réussie. La course poursuite en forêt est un monument de ratés en tout genre, les faux raccords sont légion, et le film est de manière générale d’une laideur totale. Les décors sont plus que minimalistes (certaines scènes se passent d’ailleurs entièrement dans le noir pour faire des économies !), et la photographie très DTV, bien grisâtre, est à vomir. Là-dessus s’ajoute une bande son anémique, et voilà Supreme Champion, un super film comme vous voyez !
Non, il ne faut pas se moquer du spectateur à ce point, c’est indécent ! Ce métrage est ridicule de bout en bout. Bonnar est à la masse, et autour de lui tout s’est délité. Même en amateur fort peu exigeant d’actioner-movie débile aura des nausées devant ce machin. 0.5.