Un jour, un agent d’Eddie Murphy lui a dit qu’il fallait un peu se diversifier. Cet homme, pourtant bien intentionné, a envoyé Eddie Murphy au casse-pipes, en témoigne ce Mister G.
Surement fatigué de jouer toujours le même rôle, la superstar tenta de se diversifier un peu, après 1996 : une comédie très familiale avec Dr. Doolitle, un thriller bien plus sérieux que comique avec Le Flic de San Francisco… Mais jusque-là, il y interprétait toujours le même rôle. Dans Holy Man, réalisé par Stephen Herek, Eddie Murphy joue le rôle d’un homme étrange, toujours en méditation et en paix avec lui-même, au franc-parler dévastateur, qui change la vie du cynique Jeff Goldblum. C’est un beau programme. Le film démarre d’ailleurs comme une satire du téléachat. Et là réside le vrai problème du film : tant qu’Eddie Murphy n’est pas à l’écran, le film est plutôt féroce et marche pas trop mal. Une fois ce dernier apparu, le film est bien plus amusant, certes, mais sa portée sociologique s’en trouve fortement altérée. C’est bien dommage, surtout que le film en devient bien plus gentil et donc bien moins hermétique à ses petits défauts, comme le rythme vraiment mal géré, les scènes comiques pas toujours très bien écrites et l’intrigue un peu squelettique. C’est d’autant plus rageant que le trio Eddie Murphy – Jeff Goldblum – Kelly Preston est excellent.
Holy Man est un film qui a le cul entre deux chaises, ce qui est un véritable problème pour une comédie qui se veut féroce. Le film n’en devient que plus rageant et ne restera sûrement pas dans les mémoires.