Quand on est un acteur de cinéma et que l’on possède sur son CV une ligne indiquant une collaboration avec Abel Ferrara, ça a tout de même une certaine allure. N’oubliez pas tout de même pas que l’on doit au bonhomme la « paternité » du (très) singulier et (très) controversé « Bad Lieutenant ». Il revient sous le feu des projecteurs avec un nouveau film suscitant une nouvelle fois la controverse. Encore plus que « Bad Lieutenant ». Mais il y a quelque chose différencie les deux films. « Bad Lieutenant » avait beau être abrupt, glacial, violent, et tout ce que vous voulez, mais c’était un sacré film. En revanche, ce « Welcome To New-York » est d’une nullité incroyable. Je ne suis pas en mesure de dire si c’est le film le plus nul dans lequel Gérard Depardieu a joué, n’oublions pas qu’entre temps, les deux derniers « Astérix » récemment, et « Bimboland » il y a une quinzaine d’années sont passés par là. Dans tous les cas, le dernier nouveau-né de Ferrara est un navet retentissant. Et le mot qui le caractérise le mieux est: mal. En effet, c’est mal joué, mal monté, mal réalisé et mal écrit. C’est du grand n’importe quoi. Vous espériez voir un film qui vous éclaircit un peu les idées sur l’affaire DSK? Dans ce cas là, vous pouvez rebrousser chemin immédiatement, car tout ce que vous allez trouver, c’est limite un film porno, une enquête judiciaire à trois francs six sous et au milieu de tout ça, du vide, du vide et rien d’autre que du vide. Je vous l’assure, il y a des moments, c’est tellement nul, tellement ridicule, que l’on en vient à laisser s’échapper un petit éclat de rire. Et il y a notre Gégé national. Pour ce rôle dans lequel il n'est pas crédible une seule seconde, il ne fait qu'une seule et unique chose: il se ridiculise dans les règles de l'art. Il est complètement hors du coup. Vous l'avez sans aucun doute compris, ce « Welcome To New York » mérite largement sa place sur l'étagère des navets cinématographiques de l'édition 2014.