Comédie dramatique, romantique et musicale, écrite et réalisée par John Carney, New York Melody est un joli film. L'histoire nous fait suivre Greta et Dave, un couple de musiciens ayant quitté l'Angleterre pour emménager à New York. Mais, après que Dave ait décroché un contrat solo avec une grosse maison de production et soit parti à Los Angeles pour enregistrer en studio, il annonce à Greta, avec une chanson, qu'il la quitte pour son attachée de presse. Totalement abattue et fauchée, la jeune femme décide de rentrer au bercail. Mais lors de sa dernière soirée à Big Apple, à l'invitation de Steve, son ami et colocataire, elle interprète une de ses créations sur la scène d'un bar, où Dan Mulligan, un producteur de musique alcoolique et dépressif sur le déclin l'entend chanter. Fasciné par son talent, il lui propose alors de produire son album dans les rues de New York. Ce scénario s'avère très plaisant à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à un récit agréable, raconté de façon pas toujours linéaire, ce qui lui apporte un petit plus. Celui-ci nous fait vivre un mélange des genres bien équilibré entre tous ses aspects, sans jamais tomber dans les clichés inerrant à ce type de métrage. Le ton se veut à la fois amusant, parfois triste, romantique, et laisse une grande place à la musique qui est le sujet réunissant tout cela. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, interprétés par une distribution qui l'est tout autant comprenant aux premiers plans Keira Knightley et Mark Ruffalo, dont le duo fonctionne particulièrement bien. Ils sont entourés par d'autres comédiens trouvant chacun leur place que ce soit Catherine Keener et Heilee Steinfeld, ou encore les véritables musiciens que sont Adam Levine, Cee Lo Green et Mos Def. Tous ces rôles entretiennent des relations familiales, amoureuses et professionnels procurant de nombreuses émotions entre rires et drame, sans jamais tomber dans le pathos ou dans les rapports amoureux à l'eau de rose. Des échanges soutenus par des dialogues d'une belle justesse comportant quelques répliques marrantes. Sur la forme, la réalisation du cinéaste irlandais s'avère de bonne facture. Sa mise en scène caméra à l'épaule n'est pas très élaborée mais permet de se sentir proche des protagonistes et des situations qu'ils vivent. Elle comporte notamment une scène se démarquant par sa créativité, mais on aurait souhaité d'autres passages comme celui-ci. Ce visuel lumineux est accompagné par une b.o. de qualité tenant une place centrale, aux titres qui sont les compositions des artistes en question. Des chansons plutôt douces, aux paroles évocatrices raccord avec le propos, parlant d'amour sous toutes ses formes, peut-être un peu trop répétitives dans leurs thématiques. Mais elles restent agréables et tant mieux car elles bénéficient d'un grand temps de présence à l'écran. Surtout, c'est extrêmement plaisant de voir des musiciens jouer en direct. Ce beau moment d'authenticité s'achève sur une fin satisfaisante venant mettre un terme à New York Melody, qui, en conclusion, est un long-métrage méritant d'être découvert.