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Starwealther
77 abonnés
1 231 critiques
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5,0
Publiée le 25 mars 2022
David Cronenberg utilise à nouveau un roman de Stephen King pour "The Dead Zone", un film fantastique sur des pouvoirs de médium obtenu par Johnny Smith (Christopher Walken), le décor très enneigé du Maine est caractéristique des oeuvres de Stephen King ainsi que de celle de David Cronenberg étant donné son lieu de vie natal. L'ambiance inquiétante et pleine de mystère est très bien rendu. Pour cette fois, Cronenberg choisit un scénario simple et facile contrairement à ce qu'il fait d'habitude qui est beaucoup plus ardu à comprendre. C'est simple mais terriblement efficace, on suit la déchéance d'un homme qui a tout perdu pendant ses 5 ans de coma et qui continue à vivre en enfer lorsqu'il devient une bête de foire en raison de ses dons de voyance. Une superbe musique renchérit cet ensemble déjà excellent pour notre plus grand plaisir.
C'est de loin le film le plus soft et impersonnel de Cronenberg ; c'est de loin le rôle le plus soft et introverti de Walken ; c'est de loin l'une des adaptations les plus soft et plan-plan de Stephen King. Et à force de jouer soft, tous les astres s'alignent et ce drame humain terrifiant, avec juste ce tout petit zeste de surnaturel, est captivant et émouvant de bout en bout. Ce travelling latéral puis avant sur simplement une pauvre voiture qui s'arrête dans la neige est un des plus extraordinaires moments de cinéma des années 80. La musique de Michael Kamen, belle à en pleurer, contribue largement au spleen divin de ce très grand film.
Film qui avec le recul du temps prend une importance grandissante : c'est un chef d'œuvre, malgré sa simplicité. Aucun effet spéciaux, une image froide. L'interprétation douloureuse et amère de Christopher Wallen est d'une grande beauté. Quant à Martin Sheen, en populiste cynique et menteur, il est grandiose. A voir absolument.
Un Cronenberg assez « calme » sur ce film, « The Dead Zone » est assez accessible. Christopher Walken, transcendé par le rôle, interprète sans doute l’un des plus beaux personnages que David Cronenberg ai mis en scène. Cependant, Cronenberg ne plonge pas assez dans l’intérieur de ce dernier et ne creuse pas assez, ce qui atténue l’immersion et l’inquiétude du spectateur. « The Dead Zone » est donc un film original, d’une grande tendresse et d’une certaine cruauté.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 28 mai 2021
Les bonnes adaptations cinématographiques des romans de Stephen King sont rares et The Dead Zone n'en fait pas partie. Ce film est terne et dépourvu de toute émotion réelle. Le rythme est très lent ce que je peux respecter dans un thriller mais le problème est que ce film n'a ni suspense et n'est pas excitant. C'est l'histoire d'un homme nommé Johnny Smith (Christopher Walken) qui a un horrible accident de voiture. Il se réveille cinq ans plus tard d'un coma avec la capacité improbable de voir l'avenir des gens. Il est confronté à un débat moral doit-il aider les gens avec sa nouvelle capacité ou laisser l'avenir se faire et se cacher. L'ensemble du film repose sur un concept intéressant mais il est malheureusement très mal exécuté et l'idée globale devient très médiocre et même inintéressante...
Adaptant en 1983 le roman éponyme de Stephen King, David Cronenberg sortait de sa période « gore à petit budget » (Chromosome 3, Scanners, Vidéodrome) pour se frotter aux studios hollywoodiens. Et la qualité est au rendez-vous. Porté par un Christopher Walken fantomatique et impressionnant dans un rôle de prof qui se réveille après cinq ans de coma avec le pouvoir de lire dans le passé et l’avenir des gens à qui il touche la main, Dead Zone bénéficie d’une mise en scène propre et soignée, d’une atmosphère hivernale assez unique et d’une musique sombre signée, une fois n’est pas coutume, par Michael Kamen – Howard Shore étant le compositeur quasi-officiel de Cronenberg. Contrairement à se qu’on aurait pu imaginer, le cinéaste canadien s’éloigne du gore pour signer un film plus intime, qui plonge le personnage principal dans des dilemmes moraux, et qui flirte avec le thriller politique. Avec en prime un Martin Sheen survolté, dans le rôle d’un politicien épouvantablement populiste qui préfigure avec une inquiétante clairvoyance la personnalité de Donald Trump.
L'intrigue débute franchement et met en place tous les points psychologiques qui rendent le personnage de Johnny Smith intéressant. Johnny Smith accepte son pouvoir mais tente de le contrôler pour qu'il ne soit pas happer par ce don désagréable en soit. On apprécie aussi le personnage du politique pourri qui, dans ces années 80, ne peuvent que renvoyer aux années Reagan ; l'assassinat politique plus ou moins appuyé est d'autant plus controversé et audacieux. Par contre, on émettra surtout deux bémols, le premier reste le côté bien mièvre de l'idylle (même après le réveil !) qui paraît peu crédible voir suranné, mais surtout il manque une montée en puissance et en tension plus pregnante. Succès mérité pour ce thriller psycho-fantastique puissant et inspiré, sans aucun doute une des meilleures adaptations de King malgré ses maladresses. Site : Selenie
Cronenberg n'est pas Kubrick, en tout cas pour ce film. Et cette adaptation du livre de Stephen King n'est pas très emballante, loin s'en faut ! Comme évoqué par d'autres spectateurs, le film fait très vieillot et passe difficilement l'épreuve du temps. On s'ennuie souvent ferme là où on pourrait imaginer un suspense beaucoup plus appuyé. Film pas indispensable.
Premier contact avec le cinéma de D. Cronenberg, pas si violent, stressant ou dérangeant que l'image qu'il porte. Certes il ne dédaigne pas la présence de scènes violentes, parfois attendues, mais jamais dans la durée. La tension croissante de l'intrigue provient en grande part de l'état psychique et la vie délabrée de Johnny, dépassé par les pouvoirs de lire le passé ou le futur et éventuellement de changer le cours des événements. C. Walken livide est superbe pour incarner scénario bien ficelé issu de S. King (dont le nom figure au générique plus gros de Cronenberg!). Martin Sheen incarne un politicien retors et sans scrupules. On se sent un peu chez Hitchcock assaisonné de fantastique. Belle mise en scène, quelques plans remarquables qui viennent casser un quotidien gris. Streaming novembre 2020
Cela commence plutôt « pépère », avec le quotidien et les amours du personnage principal. C’est un accident qui va faire dérayer cette vie bien rangée, et faire de cette histoire une histoire « fantastique », plutôt d’ailleurs une suite de faits étranges et de péripéties dues aux pouvoirs surnaturels que le coma aura conférés au « héros ». Je n’ai pas lu le roman de Stephen King, mais le scénario du film n’a rien d’extraordinaire, et la mise en scène impersonnelle et plate n’a pas le pouvoir de créer les sensations de malaise et d’étrangeté que l’on pouvait espérer. Cronenberg n’est pas Kubrick. Il en résulte un film moyen, dont l’intérêt reste assez soutenu, mais qui ne dépasse pas les limites du genre.
Magnifique adaptation d'un livre terrifiant tout autant que génial. Christophe Walken est absolument incroyable, comme toujours. Pour une soirée épouvante, sans tomber dans le morbide, c'est parfait !
Jamais revu depuis sa sortie en France en 1984. Le film n'a pas trop mal vieilli, toujours aussi fort. Une des meilleures adaptations de Stephan King, et il n'y en a pas eu beaucoup.
Il semblerait que la froideur chirurgicale du style de David Cronenberg se soit déplacée, ait quitté le domaine strictement médical pour venir se greffer à un corps mort-vivant, revenu d’entre les morts pour sauver et détruire, empêcher et réparer. Défini comme un démon et un diable par la mère d’un criminel, Johnny Smith erre dans des espaces clos, privés, retirés ; sa démarche extériorise sa souffrance, son regard fige, capture des instants de vie programmés – sous la forme de visions saccadées et violentes – pour mieux le laisser juge de leurs réalisation future. En adaptant le roman de Stephen King, David Cronenberg construit un personnage pris entre la marge et le centre, coincé par son statut d’être supérieur qui le poursuit telle une malédiction et le change peu à peu en justicier, en super-héros vidé de sa grandiloquence. Voilà ce que propose, peut-être, The Dead Zone : un vengeur sans masque ni passe-droit qui ressent et subit au plus profond de lui le don qu’il a reçu, de la même façon que la Médée de Pasolini se tordait et s’épuisait au contact d’une magie sur le point de s’éteindre. Christopher Walken trouve ici l’un de ses plus beaux rôles, préfiguration du cavalier sans tête de Sleepy Hollow – puisque son personnage, professeur de littérature, enseigne à ses élèves la nouvelle de Washington. Chacune de ses apparitions laisse en mémoire une image : un corps boiteux et vêtu de noir dans un tunnel sombre, un malade plongé dans le coma, le compagnon de marche de l’élève lors d’une excursion dans le jardin que cadre magnifiquement l’un des carreaux de la vitre, le sauveur armé d’un fusil. Apparitions portées par la partition subtile de Michael Kamen, mises en scène avec soin par un Cronenberg qui fait ses gammes à Hollywood avec ce long métrage efficace et envoûtant.
En ce qui concerne Le réal je connais sa filmo de nom pour la masse. Et autant dire que je suis très intrigué par son cinéma. Ici c'est pas tout à fait ce que j'appel un grand film. Même pas du tout. On est pas sur une technique révolutionnaire, mais plus sur un film concept. Après tout pourquoi pas. Maintenant ce qui reste indéniable c'est que ça se sent que Cronenberg fait de la mise en scène. De l'idée de lumière, de photo y'en a et de montage aussi. Pour le décor on a des trucs (faiblard car ça ressemble à tout). Sachant que cela est surement due à un budget modeste. Le sujet est plutôt traité simplement mais c'est pas gênant, ça se sent que Cronenberg s'entrainer d'une certaine manière. Il bossait des machins et des trucs. Et la scène du tunnel en soit reste très très cool. Une forme de toile d'araignée se dessinant alors autour des personnages. Ce qui inspirera toutes sortes d'interprétation accessoire. N'empêche, ce passage aboutira à l'affiche du film. Donc film de parcourt. A voir si l'on aime le cinéma américain des 80'.
Un excellent scénario une ambiance très prenante et de très bons acteurs surtout Christopher Walken très habité par son rôle et un suspens efficace jusqu'au bout