Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 août 2017
Une affaire qui fait froid dans le dos, surtout lorsque l'on apprend qu'elle est vraie ! L'histoire hallucinante de trois enfants retrouvés morts après avoir été torturés, trois coupables triés sur le volet car ce sont trois jeunes punks délurés, et un vrai tueur que protège par extension la justice... Il y a de quoi en faire des cauchemars ! Car ici, presque autant que le meurtrier lui-même, les forces de l'ordre sont coupables de faire disparaître les preuves, d'accuser à tort et à travers, de déformer les témoignages... Juste pour faire disparaître trois jeunes qui font "tâche" dans le sacro-saint décor rural de l'Arkansas. Il y a également de quoi être écœuré de la bêtise humaine ! Heureusement, le détective privé scrupuleux joué par un Colin Firth un peu en retrait mais réaliste, va tout faire pour rétablir une vérité que personne ne veut entendre. Reese Witherspoon est cruellement émouvante en mère glissant dans la folie après avoir perdu son enfant, et qui en plus de cela devrait renoncer à accuser comme les autres les trois satanistes juste pour se défouler, alors qu'elle est peut-être la seule personne qui en aurait vraiment besoin... Quand on lit la résolution abracadabrante de l'affaire en fin de film, on se tape la tête contre les murs de cette folie humaine... À voir au moins pour découvrir cette affaire sordide mais vraie !
Rappel des faits : 5 mai 1993 - West Memphis, Arkansas L'assassinat sordide de trois jeunes enfants met en émoi une petite communauté de l'Amérique profonde et bientôt le pays tout entier. L'enquête des autorités se concentre très -trop- vite sur trois adolescents dont seuls les goûts prononcés pour le heavy metal, les tendances gothiques et les sciences occultes en font les parfaits suspects de l'affaire. Jugés et condamnés à la va-vite, il faudra l'acharnement d'un détective privé et surtout les révélations de plusieurs documentaires (la trilogie "Paradise Lost" co-signée par Joe Berlinger, réalisateur de "Blair Witch 2") pour que le destin de ces trois adolescents revienne sur le devant de la scène médiatique grâce à la mise en lumière de l'enquête bâclée qui a conduit à leur jugement. En 2011, la mobilisation de nombreux artistes (Metallica, Disturbed,...) et de nouvelles expertises permettront à leurs avocats d'utiliser le plaidoyer Adford (une bizarrerie juridique américaine qui permet à un accusé de faire valoir son innocence tout en reconnaissant un nombre suffisant de preuves pour le faire condamner) pour obtenir leur libération.
Très mal accueilli par la presse américaine du fait de la folie médiatique et du nombre de documentaires ayant déjà entouré l'affaire, "Les 3 Crimes de West Memphis" est pourtant un polar judiciaire passionnant à suivre pour celui qui ne connait que les contours de cette sidérante affaire. Ne jugeons pas la forme car Atom Egoyan ne révolutionne en rien les codes du genre et livre sur ce plan un long-métrage d'un classicisme qui n'est clairement pas à sa hauteur mais l'essentiel n'est pas là. C'est bien dans le déroulement de cette enquête/procès que se trouve le coeur et la force du film. Même si le script de Scott Derrickson et Paul Harris Boardman prend clairement le parti des 3 accusés, il n'oublie pas de préciser par la voix du héros détective incarné par Colin Firth que, s'il est impossible de déterminer leur culpabilité ou leur innocence, on peut indubitablement prouver qu'ils sont devenus les cibles privilégiés des autorités. Effectivement, on reste tout simplement abasourdi devant la facilité avec laquelle ces trois jeunes sont devenus les parfaits boucs-émissaires d'une enquête tronquée par des policiers bien trop heureux de les donner en pâture à la masse -meute- populaire juste parce qu'ils ne correspondaient pas par leur look/leurs goûts/leurs comportements aux normes d'une bande de néo-rednecks conservateurs et religieux (les vrais Américains, quoi). La recrudescence des crimes pseudo-sataniques de cette époque, le metal et leur style gothique en faisait les proies idéales d'un système judiciaire qui allait ignorer sciemment tout un tas d'autres pistes bien plus flagrantes (celle inexploitée du fast-food est ahurissante) et priviliéger les faux-témoignages ou les manipulations corroborant sa vision étriquée de l'affaire. Terriblement prenante, cette histoire reflet d'une société américaine complètement paumée et contradictoire est en plus servie par des interprètes de très haute volée à commencer par ses deux "héros": Colin Firth, étonnant choix pour jouer un détective sudiste tant il représente la classe british incarnée (et il est comme d'habitude excellent), et Reese Witherspoon en jeune mère endeuillée, première victime par ricochet à se rendre compte de l'absurdité des arguments de l'accusation. Le reste du casting est du même acabit et aligne les grands noms : Dane DeHaan, Bruce Greenwood, Stephen Moyer, Elias Koteas, Amy Ryan, Alessandro Nivola, Kevin Durand et Mireille Enos.
"Les 3 Crimes de Memphis West" échoue tout de même à installer une véritable émotion au coeur du récit. Si l'on ne peut bien évidemment n'être que touché pas l'atrocité du point de départ, le film ne fera hélas pas dans la subtilité pour nous transmettre la tristesse de la communauté et, bien sûr, particulièrement celle de la mère au coeur du film (on retiendra juste de ce côté-là la très touchante scène de l'école). Atom Egoyan s'était montré bien plus convaincant sur cela dans son meilleur film "De Beaux Lendemains" ou récemment "Captives". Mais la plus grosse déception vient sans doute du fait que "Les 3 Crimes de West Memphis" n'explore pas les conséquences post-procès et les rebondissements incroyables qui ont mené à la libération des trois adolescents (le fin se contente de panneaux nous narrant le sort de chacun des personnages) et, par conséquent, nous prive de manière frustrante d'un pan entier de cette histoire abracadabrantesque.
S'il souffre de sa facture classique, d'un manque d'émotions et d'une ellipse finale un brin gênante, le film d'Atom Egoyan n'en demeure pas moins la très bonne retranscription d'une des affaires judiciaires les plus sidérantes d'une Amérique face à ses éternelles contradictions.
Un triple infanticide, aux conditions atroces, a lieu dans une petite ville d’Arkansas en 1994. Les coupables semblent être un trio d’adolescents gothiques et anars qui se targuaient d’adorer et de pratiquer des rites sataniques. Boucs émissaires idéaux pour cette bourgade bigote, traditionnelle, aux habitants perclus de bondieuserie et d’obsessionnelle conscience tranquille. Témoignages rapides, accablants mais souvent ineptes, indices et preuves perdues, dissimulées ou inusitées, personnes louches qui ne sont pas inquiétées, avocats débordés de paperasse, enquête bâclée, même une des mères des petites victimes ivre de vengeance finit par trouver les jugements confus, boiteux et fuyants. Un détective privé acharné tente alors d’approfondir les recherches de la vérité. Inspiré des événements réels de West Memphis, ce film défend moins les jeunes qui ont été accusés qu’il ne critique une société confortée par son puritanisme religieux, peureuse de se regarder en face, gouvernée par la tyrannie convenue, les raisonnements faciles, lâches et criminels. Tel le jugement de Socrate, la convenance complice des notables, de la police, de la justice et de bien des croquants du quartier parait désespérément triomphante.
Le système judiciaire et particulièrement le système judiciaire américain est une source inépuisable d'histoires tragiques hautement cinématographiques. Ici encore le triple meurtre odieux de trois jeunes garçons suivit de la condamnation injuste de trois ados marginaux (dont un déficient mental) malgré un dossier d'accusation plus que vide offre une histoire extraordinaire. Sur ce fait divers tragique, dans toutes ses dimensions, Atom Egoyan construit un long-métrage entre polar et film de prétoire où à travers le combat d'une mère endeuillée et détective privé opposé à la peine de mort, le réalisateur raconte les failles d'une enquête bâclée et d'un procès qu'on pourrait a minima qualifié de procès à charge. Le film dépeint bien l'ambiance hystérique de la ville, l'état d'esprit de la communauté où les stéréotypes sur les gothiques et le spiritisme satanique obscurcissaient les esprits et surtout le déroulé de l'enquête et du procès. L'ensemble est intéressant et s'abstient d'ailleurs de donner des réponses, mais il peine tout de même à réellement passionner. La faute peut-être aux nombreuses ellipses dont le film fait usage pour éviter peut-être de faire durer le film au-delà des deux heures. Malheureusement, cela donne un film où l'émotion est absente, particulièrement au niveau du jeu des acteurs qui (à l'image de Reese Whiserspoon ou Colin Firth) échouent à faire plus qu'incarner professionnellement leurs personnages. Un récit intéressant, donc, mais qui hors de la description factuelle des événements n'offre pas un long-métrage poignant, mais qui réussit néanmoins à monter la folie de cette histoire et la tragédie du procès de ces trois pauvres types couplée à celle de l'absence d'inculpation et de condamnation des vrais coupables. Un récit prenant et intéressant, mais dont la froideur factuelle ne le rend pas passionnant. À voir néanmoins.
La reconstitution de ce sinistre fait divers est très réussie et les comédiens, impeccables, lui apportent beaucoup de crédibilité. On regrettera seulement certaines longueurs, un manque de rythme et une certaine confusion. Le spectateur ne parvient pas toujours à comprendre le rôle de certains détails - du moins, personnellement, j'ai eu un peu de mal à les saisir. Mais l'atmosphère de bigoterie qui règne dans la région, la peur de tout ce qui est inconnu et différent, l'acharnement de la police à désigner des coupables et les négligences de l'enquête sont très bien rendus. Un drame d'autant plus poignant que les erreurs judiciaires ne sont pas l'apanage du sud des Etats Unis, même si partie du monde a de solides traditions en matière de chasse aux sorcières et de lynchage...
Même si on reste sur sa faim (mais c'est l'histoire qui le veut) on peut s'interroger que personne n'ait parlé de ce film. Colin Firth joue tout en finesse dans un scénario solide. L'histoire est sordide mais ce vrai fait divers nous rappelle l'essentiel : il nous renvoie à nos propres incertitudes dans les croyances. En tout cas à voir.
Je m attendais à plus émouvant mais Ergoyan, en choisissant de ne culpabiliser personne laisse le spectateur plutôt ds le doute. C est un choix. La mise en scène contribue aussi à ce détachement du coup, j ai pas été moins touché par l horreur des meurtres(mis à part quelques photos qui glacent le sang) mais plutôt troublé par le manque de sérieux des enquêteurs qui n hésitent pas designer comme suspects n1 des coupables idéaux comme vous ou moi si vous avez le malheur de ne pas suivre la normalité. Un constat qui fait froid dans le dos. Un film moins émouvant qu attendu mais pas dénué d intérêt pour autant. J ai cependant ressenti parfois un petit manque de conviction dans l interprétation malgré tout, l ensemble donne un film que je conseillerai facilement...
Cela reste un téléfilm donc c'est loin d'être parfait mais par rapport à l'histoire, aux questions qu'il engendre, au dénouement, aux détails évoqués, ce téléfilm reste très bon. C'est assez fort et touchant de bout en bout et le scénario se concentre sur l'enquête et le procès plus que sur des détours et ça fait plaisir !!
Un polar sorti en 2014 qu'il ne fait pas forcément bon voir lorsque sa confiance en l'humanité est ébranlée : il dépeint en effet, tout ce qu'il y a de plus vil chez l'Homme, en terme de chasse aux sorcières, de délation, d'affabulation et de faux témoignages. Petit rappel des faits (bien horribles), tirés d'une histoire vraie (leur 3 petits Grégory à eux en somme... l'enfant pas le cocktail) :
En 1993, 3 gamins de 8 ans partent faire du vélo dans la forêt un après-midi. Il ne rentreront jamais : on retrouvera leurs corps nus, mutilés et ligotés dans la Vologne locale.
A partir de là, l'enquête s'oriente vers un triple meurtre rituel satanique et sur un groupe de coupables idéaux (3 ados entre 16 et 18 piges), plus ou moins limités socialement et/ou intellectuellement, branchés Heavy Metal et sciences occultes, grâce au témoignage pas vraiment fiable d'un camarade d'école des victimes. En cela, le récit est très fidèle à l'article de Wikipedia.
Et ça n'est d'ailleurs pas vraiment du cinéma : On serait plutôt sur du bon téléfilm bien sordide à souhait, sur de la reconstitution de faits ou du docu-fiction, avec quelques images en persistance rétinienne bien atroces (à moins qu'on ne kiffe les cadavres d'enfants massacrés) dont on se passerait bien au moment du coucher (certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des parents de petits blondinets de 8 ans)... La suite ici :
L'histoire malheureusement vraie de 3 gamins sauvagement assassinés au début des années 90', et de 3 ados accusés (et condamnés) pour ces meurtres qu'ils n'ont pas commis - ah la sagesse populaire d'un jury qui confond justice et vengeance ! Un verdict incompréhensible au vue des éléments, personne n'ayant de preuve directe pour étayer ces accusations, et pire, d'innombrables preuves (donc des faits concrets, eux) indiquant des suspects autrement plus crédibles. Le genre d'histoire honteuse que la "justice" préfère oublier et enterrer. Le film retrace l'histoire de ce procès bâclé et choisi l'angle de la reconstitution en mettant en lumière tous les éléments contradictoires de l’enquête plus que bâclée de la police locale et se contente de simplement évoquer des pistes (sans toucher au mystère qui entoure ces terribles meurtres) plutôt que d'y aller de sa propre enquête pour enfin apporter des réponses et expliquer les agissements incompréhensibles de la police et du juge. En résulte donc un simple fait divers macabre et révoltant, où le réalisateur ne fait que survoler les faits et les personnages sans jamais apporter de point de vue (il y est question de religion et on sait les américain particulièrement frileux sur ce sujet), transformant ce qui aurait dû être un brûlot contre cette Amérique gangrenée par ses croyances et leurs dérives en épisode de "complément d’enquête" ou autre magazine de société sans âme. Le film à au moins le mérite de pointer du doigt cette tragédie, mais, 20 ans après, on aurait espéré un début d’enquête et des éléments de réponses, et un scénario moins didactique.
L'histoire est vraiment très intéressante. les deux acteurs principaux sont très bon. Mais alors la réalisation est vraiment très mauvaise. Trop téléfilm à mon gout. J'ai lutter pour rester devant le film pendant la première heure tellement c'étais mauvais.
Tout part d'une histoire vraie de 1993. Trois enfants partis en vélo dans la foret proche de leur lotissement, disparaissent. Retrouvés morts tous les trois , on accuse à la va vite 3 ados adepte de musique Death métal et de satanisme. Même si l'action est assez pauvre dans ce film , on se délecte de la tournure de l’enquête et de ses incohérences judiciaire. Les acteurs jouent bien et le film est crédible arborant quelques scènes dramatique difficiles quand les parents découvrent leur rejeton décédé...Avant tout , on pointe du doigt les clichés, les erreurs de la justice américaine et les enquêtes bâclées. La bande son fait sourire quand à chaque passage sur ces jeunes ados "sataniste" , on balance Slayer, un groupe américain de death métal à la musique particulièrement violente. A peu de chose prés car , moi aussi , j'écoute Slayer (depuis l'adolescence) et je n'ai jamais tué personne (sic !) ni eu envie de ce genre de chose, faut pas déconner tout de même! Enfin , ce sont encore des clichés. Film particulièrement réussi, à voir et qui ne justifie pas à mon avis ses 15 millions de $ de frais.
Inspiré d'une véritable et monstrueuse histoire (le meurtre de 3 jeunes enfants) "Devil's Knot" nous emmène dans un procès aux allures de "chasse aux sorcière". La réalisation est soignée mais trop terne pour prendre vraiment le spectateur aux tripes, même si l'on ne peut rester insensible à une telle histoire frappée du sceau "histoire vraie" (le scénario qui ne sombre jamais dans le mélodrame manque probablement de rythme et aussi de clarté dans la narration) . La photographie est en revanche parfaite et le jeu des acteurs excellent. Un film peu connu en Europe et qui malgré ses quelques défauts mérite le détour.
si le sujet n'est pas inintéressante par son côté factuel, la réalisation reste terne, sans flamboyance, rendant à l'arrivée le film long et ennuyeux. Atom Egoyan a déjà été plus inspiré. Sans véritable intérêt...