Une suite banale et peu inspirée.
Insidious avait marqué les esprits en 2011, très mauvais pour quelques rares insatisfaits, la formule avait pourtant plus à de nombreux spectateurs. Pour la première fois de sa carrière, le réalisateur James Wan réalise une suite à un de ses univers créé (il avait réalisé Saw mais n'avait pas réalisé une seule des six suites). C'est donc avec une certaine attente que sort Insidious Chapitre 2, quelques mois seulement après la réussite de Conjuring - Les Dossiers Warren, de James Wan également.
L'histoire de cette séquelle se veut beaucoup plus large que celle du précédent opus. On retrouve tous les personnages du premier opus, à savoir les Lamberts ainsi que l'équipe de chasseur de fantômes. Tous vont être de nouveaux les victimes de maux terribles orchestrés par les esprits maléfiques qui ont déjà foutus la pagaille dans le 1. Hélas, cette suite déçoit tout d'abord à cause de ses références bien trop évidents à deux films du même genre : Poltergeist et surtout Amityville dont on sent vachement la patte. Beaucoup moins inspirée, l'histoire se veut comme un prolongement qui apporte son lot de réponses et d'énigmes. De ce fait, on est en droit de se demander où est passé l'esprit du premier opus, où sont passés les démons effrayants, où sont passés les apparitions flippantes ? Le premier opus jouait la carte du bi-démon, c'est-à-dire que l'histoire se concentrait autour d'un démon principal assisté d'un autre fantôme relativement moins présent, mais tout aussi effrayant. Cette suite joue la carte du désordre, de fantômes bien trop classiques, d'un oublie total du démon principal d'Insidious. Ici, le film se noie dans des sous-intrigues pas vraiment intéressantes ni même effrayantes. Pourtant, on retrouve quand même l'esprit de James Wan, notamment à travers des séquences angoissantes où la pression monte jusqu'à une manifestation paranormale qui fait, parfois, sursauter. La fin en queue de poisson laisse également à désirer tant on était en droit d'espérer quelque chose de redondant. Une histoire bâclée, reléguée au second plan, et qui s'empêtre dans des explications vagues et pas pertinentes en vue du niveau du premier opus, déçu.
Le trio du premier opus, à savoir Patrick Wilson (Watchmen, Conjuring - Les Dossiers Warren), Rose Byrne (28 semaines plus tard, la série Damages), Barbara Hershey (Black Swan) est de retour pour affronter les démons une nouvelle fois. Ils s'en sortent tous très bien malgré le fait que l'histoire ne soit pas en leur avantages. Dommage cependant que les chasseurs de fantômes ne soient pas aussi présent que dans le 1.
Côté réalisation, le film dispose de plus de budget et propose le même résultat que pour le premier opus. On retrouve toujours une très bonne composition musicale. On retrouve Joseph Bishara (compositeur entre autre d'Insidious, Conjuring - Les Dossiers Warren, Dark Skies) qui nous propose des morceaux toujours aussi terrifiants. Les bruits et effets sonores sont très bien placés, de telle sorte qu'on sursaute au moindre grincement de plancher et claquement de portes. Les décors sont sympathiques, dommage pour la partie enfer qui est un peu vide. On notera également la présence de quelques séquences tournées en caméra subjectives et qui, à mon sens, s'intègrent parfaitement dans l'univers.
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Les + : l'univers, les sursauts, les acteurs, les musiques, la réalisation
Les - : l'histoire, l'oublie du démon du 1er film, la fin, décors peu cherchés
Note : 12 / 20
Insidious Chapitre 2 déçoit au niveau où l'on attendait le plus : son scénario. Le film fait des bons dans le passé des personnages pour tenter de répondre à des questions qu'on ne se posait même pas. Le film multiplie les gros clins d'œils à des classiques de l'horreur, côté originalité on repassera. Il n'empêche que cette suite respecte l'univers créé tout en apportant quelques nouveautés sympathiques mais pas folichonnes. Des sursauts, une ambiance moins pesante mais quand même angoissante grâce au travail effectué pour l'ambiance sonore. James Wan signe donc sa première suite sur un air de couac qui sonne faux mais qui n'en demeure pas moins divertissant.