Ce film est une déception car nous avons tous gardé en tëte l'excellent prestation du prof tyrannique dans le film Whiplash (2014) aux multiples récompenses. Ici, cette pseudo comédie laisse un arrière gout fadasse, qui manque cruellement de profondeur. Derrière le prétexte de retrouver sa fille chérie, notre acteur talentueux parcours la nuit avec son ex gendre et se retrouve (ou plutôt l'ex gendre) dans des situations pseudo comiques. Pas vraiment drôle ni haletante, cette virée nocturne manque de punch et d'entrain, on s'ennuierai presque devant son écran. On ne ressent pas d'empathie à retrouver cette fille qui finalement ne mérite pas que l'on s'attarde dessus. Le film se recentre enfin sur les deux hommes que tout oppose mais qui ne dechainera pas les passions.
Je suis embarrassé de voir Emile Hirsch, un acteur que j'adore, dans une nullité pareille. C'est sa présence dans le film qui m'a fait allé plus loin que la première scène.
l'histoire tient sur qq mots et les personnages sont tellement niais pourtant étrangement chacun prend de l'ampleur et alors que ce film partait pour être un énième film tout tracé il ouvre de nouvelles perspectives à chaque personnage
On se lance dans "All Nighter", avec l'espoir d'y trouver une version un peu moins "bas du front" des désormais habituelles pitreries américaines sur les tensions entre gendre et beau-père. La construction de l'intrigue en forme d'enquête sur une disparition, justifiant une visite de la nuit angelena, laisse un temps espérer une chronique moderne de la vie des trentenaires matinée de thriller... Si l'on ajoute au générique l'excellent JK Simmons et un Emile Hirsch qu'on a plaisir à retrouver dans un registre différent, tous les espoirs sont permis, et ce d'autant que l'inconnu Gavin Weasel adopte un rythme mesuré et évite l'accumulation habituelle de grossièretés. Malheureusement, force est d'admettre, et rapidement, qu'il n'y a guère d'idées dans le scénario de "All Nighter", la révélation des raisons de la disparition s'avérant parfaitement lénifiante (tout ça pour ça ?), et l'évolution des deux personnages principaux étant tellement prévisible qu'elle empêche toute adhésion. "All Nighter" a peut-être l'audace (?) de rester en permanence crédible, collé qu'il est à une réalité ordinaire, mais cela le rend ni amusant (le burlesque qui pointe parfois son nez n'advient jamais vraiment) ni particulièrement touchant : l'accumulation de stéréotypes sans conséquences et le sacrifice final d'une possible amertume à un happy end insipide enfoncent les derniers clous dans le cercueil d'un film aussitôt vu, aussitôt oublié.