Hit and Run, ou une romance sous forme de comédie d’action. Dax Sheppard, premier rôle ainsi que comme coréalisateur, nous invite à suivre le destin mouvementé de deux comparses, un premier repenti sous protection des témoins et une seconde, cultivée et à qui l’on a proposé un poste important, mais là où le premier ne peut aller. Bref, l’on se décide donc à tracer sa route malgré le danger, une route sur laquelle chacun réglera ses comptes. Action, humour, romantisme, quelques belles envolées humoristiques mais surtout, de la belle mécanique. Si je n’attendais absolument rien de ce film, c’était sans compter sur une fraîcheur bienvenue, contre toute attente.
Le tandem Dax Sheppard et Kristen Bell se confronte dès lors au personnage loufoque de méchant du moment incarné par le plus populaire Bradley Cooper, affublé d’un look hippie des rues. Dans leur fuite en avant vers un avenir plus serein pour madame, un compromis pour monsieur, se dressent de multiples obstacles. De poursuites en poursuites, quelques scènes de déconnade particulièrement osées viennent couper l’élan d’un récit un poil plat, manquant d’ambition. Toutefois, les personnages feront finalement preuve d’assez de profondeur pour qu’on y trouve un intérêt intrinsèque.
Mais Hit and Run c’est avant tout un divertissement, tout sauf orthodoxe, soit, mais un divertissement tout de même, à l’image d’un personnage du marshal complètement dépassé, renforçant l’aspect comique du récit. Si l’on se moque de savoir si madame parviendra à temps à son entretien d’embauche, l’on attend, le ton étant donné, un maximum de fun, de cylindrées et de n’importe quoi, ce que l’on nous offre, dans une certaine mesure. Les acteurs n’étant pas des modèles du genre, l’on se tourne simplement vers un laisser-aller plutôt sympa.
Un film peu connu, mal vendu, pas franchement emballant mais délivrant une certaine sympathie, cela étant encore plus vrai pour les amateurs de belles voitures, de courses poursuites, plutôt sympas ici. Amusant, même si l’on se dit parfois que les deux réalisateurs semblent avoir eu de la peine à clairement définir les limites de leurs travaux. Comédie ou pas, romance ou pas. Difficile à dire, mais peu importe. 13/20