Dans le si intéressant cinéma argentin, Pablo Trapero, bien qu'il n'ait que 41 ans, fait figure de chef de file et des films comme "Leonera" et "Carancho" ont marqué les esprits jusque dans notre pays. Dans"Elefante Blanco", lui qui n'est pas croyant rend hommage au au père Carlos Mugica, partisan du « mouvement des prêtres pour le tiers-monde », assassiné en 1974. Tourné dans un bidonville proche de Buenos-Aires, il met en scènes 3 personnages principaux : Julian, un prêtre très engagé socialement et qui a consacré sa vie aux pauvres;
curé de la paroisse du bidonville de Ciudad Oculta (La ville cachée), il supervise la construction d'un hôpital, un bâtiment surnommé « Elefante blanco» dont la construction traîne depuis plusieurs années. Cinquantenaire, Julian est malade et il aspire à trouver un remplaçant. C'est pourquoi il a fait venir auprès de lui Nicolas, un prêtre belge, ami de longue date et beaucoup plus jeune. Et puis, il y a Luciana, une jeune assistante sociale, belle et athée, qui travaille dans ce quartier depuis 5 ans. Autour d'eux qui se battent de toute leur force, règnent la corruption, des trafics de drogue, des règlements de compte. Ce drame qui mélange social et action bénéficie d'une réalisation particulièrement soignée avec de magnifiques plans-séquence, mais la beauté des images ne nuit pas à la force du message. Voir critique complète sur www.critique-film.fr.