Deux visions opposées : deux expériences cinématographiques en fonction de la base culturelle.
1-Expérience familiale
Aller voir le film en famille, avec des moins de 20 ans "passera crème", sous réserve de ne disposer que d'un bagage culturel sur l'univers du jeu vidéo soit inexistant, soit limité, n'espérez toutefois pas transcender votre ado, qui lui, attend déjà World of Warcaft avec une tension classée 18
2-Expérience Geek cinéphile
Attention les yeux, ça fait mal, la geekulture est ici bien malmenée, et l'argument marketing "geek" très tendances ces dernières années est à considéré strictement comme tel : c'est mode, ça fait des entrées.
2.1- SCENARIO
La base du scénario est posée par un court-métrage de Patrick Jean, qui particippe à la réalisation de ce film, se voulant être un traitement développé des bases posées par ledit court. Si je recommande le visionnage de cette œuvre originale avec la plus grande passion, c'est proportionnellement avec autant de conviction que je recommande de ne pas visionner ce film (même téléchargé illégalement, cela occuperait bien tristement de précieux mega-octets qui méritent meilleur usage. L'élément de base état l'envoi dans l'espace d'images de notre société, dont les jeux vidéo des années 80, à destination de formes de vies intelligentes, ces dernières prenant pour ce message pour une déclaration de guerre. Ce simple élément est ici bien mieux décrit et mis en scène dans la bande annonce, qui n'a droit qu'un une ligne de texte pour l'introduire dans l'intrigue dans le long métrage. En une vingtaine de minutes, le scénarion passe des années 80, mettant en place le fond de l'intrigue et des personnages, au temps actuels, étant une succession d'épisodes anecdotiques, dans un premier temps dédiés à quelques uns des jeux emblématiques des 80's, puis régurgitant au visage du spectateur un flot d'images anarchiques n'ayant plus aucun sens. PJ, qu'a-tu fait de ton œuvre ?
2.2-ACTING
Les trois acteurs principaux déservent leurs carrières avec des jeux d'acteurs fades et plats, sans intensité, on nous sert ici quatre stéréotypes de boutonneux à lunettes en échec social, Sam Brenner (Adam Sandler) est technicien multimédia blasé par son job et sa vie de célibataire, le second est président des Etats Unis d'Amerique Will Cooper (Kevin James), affichant une quote de popularité historiquement basse, enchaînant les gaffes publiques et peinant à accorder du temps à son couple, le troisième, Ludlow Lamonsoff (Josh Gad ) est un nerd socialement inadapté, vierge, vivant avec sa grand mère et semble-t'il sans vie professionnelle, quand au dernier, Eddie Plant (Peter Dinklage) est un repris de justice n'ayant eu aucune activité professionnelle, se concentrant sur des arnaques téléphoniques. A en croire le film, tous les geeks sont pirates informatiques champions de jeux vidéos, puceaux ou à défaut peinent à maintenir un semblant d'activité sociale. Le geek s'amuse de ces clichés, sous réservent qu'ils soient poussés à la limite du burlesque, ici le traitement est trop bâclé pour faire preuve d'empathie ou de moqueries à l'égard des personnages.
2.3-GUESTS
On y découvrira un Qbert bien loin du traitement raisonnable et raisonné offert par "les mondes de Ralph" (ce personnage parle parfaitement français avec un doublage cartoon), c'est une mascotte telle qu'on peu en voir dans les animés, il reste totalement dispensable à l'histoire, et tranche furieusement avec les concepts de bases du scénario, il est en revanche une option marketing à forte valeur ajoutée, les enfants et consommateurs gloutons attendront les produits dérivés de ce personnage de pied ferme.
Autre personnage de second plan, apportant ses lettres de noblesse au film, c'est sans l'ombre d'un doute Toru Iwatani, le créateur de PacMan, dont la principale apparition est intégralement intégrée à la bande annonce (seules deux apparitions rapides sont à constater par la suite, sans ligne de dialogue, tout est dit).
2.4-VISUELS
Dans l'ensemble, le film est visuellement agréable, l'abus de flares nuit à la lisibilité des personnages pixelisés, qui ont bénéficié d'une animation et d'un rendu très bien exécuté, l'ensemble reste toutefois en dessous du court métrage, bien plus lisible et tout aussi bien exécuté techniquement. La question du visionnage en 2D ou 3D reste à la charge du spectateur, la version stéréoscopique apportant un petit plus, sans toutefois servir le film comme ce fut le cas avec Avatar, par exemple.