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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 novembre 2007
UN TRES BON POLAR!!! malgré l'age ce film reste un classique dans le genre. Robert MITCHUM y interprete un de ses meilleurs roles avec LA NUIT DU CHASSEUR. GREGORY PECK campe un avocat idéal qui se fait harcelé pare ce sadique de MITCHUM.Meme si je préfere le remake de Scorsese avec Ronert DE NIRO, ce polar est tres bon tant par sa mise en scene nerveuse que par ses interpretes tous géniaux.La musique et le Theme général du film (repris aussi dans le remake) est absolument glacial.Le final dans le marais reste un tres grand moment de tension!!!
Un thriller implacable qui n’a pas pris une ride et surprend encore par la noirceur de son propos. L’intelligence du scénario est de peindre un psychopathe qui retourne habilement la légalité de son côté et démontre à quel point on peut la pervertir aisément. Cady agit comme un cancer : la civilisation devient pour Bowden le civilisé un malaise auquel il doit échapper s’il veut sauver sa vie et pourvoir lutter efficacement. Bowden se retrouve ainsi à rejoindre Cady dans l’animalité et l’enfer de la violence. Cette terrifiante régression - la rivière Cape Fear est un symbole onirique de la terre primitive des origines de l’humanité : elle est une matrice chaude, humide, enveloppante où les instincts primitifs peuvent se donner libre cours - qui marque tout l’itinéraire du film, et qui est sa profonde finalité, provoque une angoisse grandissante. A côté de cela, une ambiguïté ironique traverse le film car, dans ce qui prend l’apparence d’un combat du Bien contre le Mal est dès le début vicié : le vertueux Bowden s’avère être un avocat retors, rompu aux arrangement de toute sorte (ses magouilles avec son ami flic) et sa soi-disant rectitude morale (idéalement incarnée par un Gregory Peck raide comme un i), tout comme son modèle familiale lyophilisé, trahit un malaise profonde dans la civilisation, une hypocrisie fondamentale dans cette société policée et bien trop propre sur elle. Derrière l’implacable mécanique du suspens, le propos, loin d’être univoque, fait ainsi preuve d’une vraie complexité. Quant à la mise en scène, ample et précise, servie d’une somptueuse photographie, elle prend en charge avec force la menace sourde qui ne cesse d’enfler jusqu’à un climax impressionnant. Le film, sorte d’anomalie dans la carrière anémique de Jack Lee Thompson, n’a rien perdu de sa force et de son efficacité.