J’y suis allé vraiment sans conviction. C’est que le cinéma français, moi, ça me fait peur, surtout quand c’est pour traiter de sujets à trémolos comme celui-là. Le début a d’abord confirmé mes craintes : ce film n’avait rien d’inventif, il était écrit platement, et surtout il enchaînait les poncifs (pour ne pas dire les caricatures) sans réussir à donner vie son histoire. Mais bon... "Né quelque part" a au moins deux mérites à mes yeux. D'abord il sait se faire expéditif sur les passages qui l’intéressent le moins, notamment au début, ce qui fait qu’une dynamique s’installe quand même tant bien que mal, évitant l’ennui. Mais surtout – et c’est ce que j’ai finalement le plus apprécié – on sent dans ce film une indéniable sincérité de l’auteur à raconter son histoire. D'ailleurs, j’ignore si ce « Né quelque part » est la première réalisation de Mohamed Hamidi, mais j’ai trouvé que la mise en scène gagnait en assurance et en force au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient. Dans le dernier tiers, l’univers, les personnages, le propos et surtout le regard de l’auteur sont enfin posés, et franchement on finit par toucher quelque chose de juste. Du coup j’en viendrai presque à regretter que Mohamed Hamidi n’ait pas su transcender encore davantage son propos, en abandonnant notamment sa didactique au profit de ces beaux moments de suspension de fin de film, car une intention aussi sincère et une tonalité aussi juste aurait pu donner lieu à un très grand film. Mais bon... "Né quelque part" a déjà ce grand mérite de parler avec son cœur, et d’offrir quelques moments de grâce et de belle humanité, et rien que pour cela, je me réjouis de l’avoir vu...
Le film est agréable à suivre. Les images d'Algérie sont superbes et les personnages sont savoureux. Malgré tout l'histoire reste simple et presque superficielle. Le sujet de l'identité méritait d'être creusé un peu plus.
Farid est français d'origine algérienne mais d'algérien il n'a que le prénom...Né en France, étudiant en droit, petite amie française, il n'a jamais mis les pieds dans le pays natal de ses parents et ne maîtrise pas bien l'arabe! Pourtant, quand un problème immobilier le contraint à s'y rendre, il va s'apercevoir de la richesse de sa double culture et réaliser qu'il peut tout gagner à connaître le parcours de son père.
Suivre Farid sans son voyage initiatique Apprécier les différents niveaux du film entre légèreté, introspection et moments plus critiques Saluer la prestation de Tewfik Jallab
"Né quelque part" est sympathique. Le film nous montre une Algérie avenante et bonhomme, sans tirer trop sur le trait. Le scénario, bon enfant lui aussi, est cousu de fil blanc aux entournures. On a de la peine à croire le destin, momentanément et volontairement tragique, du protagoniste principal. Jamel joue bien l'algérien de souche, sans en faire des kilos. Hors de ces bémols, c'est plutôt réussi.
J'avais hâte d'aller voir ce film, mais je suis sortie un peu déçue. Je m'attendais à beaucoup plus d’émotions, de réflexions... Il y a des scènes drôles, mais je ne sais pas, je n'ai pas accroché, j'ai eu du mal à croire en l'histoire. Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. C'est un film qui se regarde mais certainement pas le film de l'année...
Film d'une beauté rare, les acteurs ont l'air transcendés, les paysages sont époustouflants, les flashbacks viennent au moment parfait, la bande son est magique. Né quelque part a ensoleillé mon weekend et m'a rappelé à quel point l'attachement à la terre constitue notre identité à tous, du fermier picard au paysan de Kabylie. Jamel debbouze campe son rôle de cousin blédard à la perfection et sans jamais trop en faire à ma plus grande et agréable surprise, enfin Tewfik Jallab, la grande révélation du film, émerveille nos sens par son interprétation o combien touchante du françaoui sur la terre de ses pères à la rencontre des ses paires d'un instant de l'autre coté de la mer méditerranée. Certaines scènes resteront cultes : il est aussi difficile de retenir ses larmes de tristesse à certains moments que facile à d'autres de laisser couler des larmes de joies. Film du même acabit que Le grand voyage , genre de film culte qui marque sur la durée.
Très bon film, très émouvant surtout pour des personnes immigrées, quels que soient les pays d'origine! Remarquable jeu d'acteur de Tewfik Jallab, et l'acteur qui est en charge de décrocher le téléphone au bar en Algérie (je connais pas son nom) est particulièrement drôle! Seul bémol : le fait de représenter encore une fois une famille d'origine arabe vivant en banlieue, car oui on peut être arabe et vivre dans une maison, être cadre/avocat/médecin etc.! Ps: pour tous les auteurs des commentaires précédant qui se sont acharnés à critiquer Jamel Debouzze il faut juste que vous sachiez que le film ne tourne pas autour de lui, et le but n'était pas de faire un film grand public qui réunisse des tas de spectateurs mais bien de faire quelque chose d'émouvant selon moi! On parle pas de Batman ou de ces films à l'américaine!
Plein de tendresse, d'émotion et d'humour parfois déjanté. On passe un excellent moment, c'est très bien joué, on apprend à connaître un peuple qui survit et se comporte chaleureusement, au milieu des difficultés quotidiennes.
Chouf et kiffe* Tout d'abord on oublie la brève prestation de Djamel Debouse qui n'a de raison d'être que l'accroche commerciale pour s'intéresser à une histoire simple qui nous parle de la vraie vie bien loin des clichés sur les français d'origine algérienne trop souvent dépeint comme mal intégrés ou du mythe d'une décolonisation au delà de tout soupçon. Bref, une peinture plutôt rafraichissante de deux cultures qui se complètent plus qu'elles ne se confrontent, d'une jeunesse qui se ressemble dans ses aspirations autant qu'elle se distingue par ses difficultés et d'un monde qui s'ouvre ou se replie sur lui-même en fonction de celui qui le regarde *Regarde et aime
S’il ne franchit jamais la ligne de l’hostilité primaire, "Né quelque part", film communautaire qui ne s’en cache pas (on devine aisément le public cible), est d’une mollesse sidérante. Doté d’un scénario au bord de l’atrophie, ce film dont on peine à discerner le genre véritable (ce n’est pas une comédie car ce n’est jamais drôle, et ce n’est pas un drame car ce n’est jamais intense) ne s’autorise jamais la... L'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!