"Né quelque part" est sympathique. Le film nous montre une Algérie avenante et bonhomme, sans tirer trop sur le trait. Le scénario, bon enfant lui aussi, est cousu de fil blanc aux entournures. On a de la peine à croire le destin, momentanément et volontairement tragique, du protagoniste principal. Jamel joue bien l'algérien de souche, sans en faire des kilos. Hors de ces bémols, c'est plutôt réussi.
Le titre est flou et ne laisse pas présager de ce que va être le film. Il s’agit en fait d'un fils d'immigrés Algériens qui se rend pour la première fois dans son pays afin de se battre pour que la maison construite des mains de son père ne soit pas détruite pour construire un oléoduc. Jamel n'est là que pour le marketing et attirer du monde, car son personnage, même s'il est à la base d'un coup de théâtre, n'apparaît que peu à l'écran. Ce qu'on nous offre, c'est un décor très fort et prenant, une population soudée, avec ses qualités et ses défauts, terriblement attachante, et les travers de l'administration algérienne. Le film est très juste en ce sens qu'il manie avec brio humour et drame, sans jamais en faire trop. Le ton neutre permet de totalement s'approprier la situation, à la manière d'un documentaire. L'acteur principal réussit à ce titre la performance d'être un individu lambda parti en mission dans un pays qu'il ne connaît pas et où tout le monde semble le connaître. Le tiraillement qu'il évite tant que possible entre rester et vivre ce qui lui semble destiné ou rentrer et continuer sur les rails qu'il a bâtis est le point le plus énigmatique du film. Belle surprise et très beau moment.
Un petit film un peu gentillet, mais frais et sympathique qui offre une réflexion sur l'immigration et au delà sur la question des racines, des origines. Si le scénario n'est pas des plus originaux, il est magnifiquement servi par une brochette d'excellents acteurs qui donnent vie et crédit à ce film. Au final, le résultat est tout à fait correct..
Riche en humour, émotion, tendresse, peu caricatural, des acteurs charismatiques et de très belles images. Dommage que le tournage n'est pas eu lieu en Algérie...
Farid est français d'origine algérienne mais d'algérien il n'a que le prénom...Né en France, étudiant en droit, petite amie française, il n'a jamais mis les pieds dans le pays natal de ses parents et ne maîtrise pas bien l'arabe! Pourtant, quand un problème immobilier le contraint à s'y rendre, il va s'apercevoir de la richesse de sa double culture et réaliser qu'il peut tout gagner à connaître le parcours de son père.
Suivre Farid sans son voyage initiatique Apprécier les différents niveaux du film entre légèreté, introspection et moments plus critiques Saluer la prestation de Tewfik Jallab
C'est une grande erreur que de résumer la vie des jeunes algériens rêvant de partir ailleurs à des jeunes issus d'un village perdu dans l'ouest algérien, le sujet est sensible et n'a pas été traité profondément, la fin est bâclée .. dommage !!
Le cinéaste et scénariste français Mohamed Hamidi réalise avec Né Quelque Part son tout premier film en utilisant sa propre expérience personnelle, ayant lui même mis 21 ans pour retourner dans son village natal d’Algérie! Le scénario parvient efficacement à montrer du doigt à travers son héros la vision des habitants de deux pays que leur culture et tradition opposent… Ces deux pays étant l’Algérie et la France… Le protagoniste est interprété par Tewfik Jallab, un habitué de séries et téléfilms français. Sa prestation est tout simplement remarquable et brillante dans la peau de ce beur déraciné qui va découvrir contre son gré son pays d’origine qui rengorge de nombreux personnages attachants et hauts en couleur! Il y retrouve son cousin germain du bled, joué par le célèbre Jamel Debbouze. Tous les deux ont ce signe particulier de porter les mêmes prénom et nom, à savoir Farid Hadji. Souvent les comédies françaises avec une grosse pointure cinématographique sont catastrophiques car souvent lourdingues et prêtes à être oubliées une fois visionnées. Mais ici Jamel Debbouze, même s’il sert de faire valoir à Tewfik Jallab, est honnêtement incroyable sans jamais trop en faire! Et pourtant il obtient le rôle le plus crapuleux de l’histoire mais il ne perd jamais l’occasion de nous faire rire aux instants prévus pour cela! Car oui, ce long métrage n’est pas seulement une comédie mais également un drame qui réussit à être poignant lorsqu’une histoire de papiers bloque l’invité l’empêchant de revenir en France. L’enfer se présente donc à lui pour petit à petit s’évaporer quand ce jeune homme n’aura pas d’autre choix que de prendre ses marques sur ce nouveau territoire auprès des villageois algériens. Le récit d’ailleurs expose la misère vécue par les sans papiers…
film sympathique mais sans plus , enfin je trouve qu'il y avait beaucoup d'allusions communautaires , il y avait beaucoup de références que seul les algériens pouvaient ant il essaye de se démarquer des autres films de ce genre ce qui est pas mal mais il y a toujours autant de clichés!
Plein de tendresse, d'émotion et d'humour parfois déjanté. On passe un excellent moment, c'est très bien joué, on apprend à connaître un peuple qui survit et se comporte chaleureusement, au milieu des difficultés quotidiennes.
Une petite surprise qu'est ce film. Vraiment sympathique, beaucoup de moment drôle, mais aussi des touchants, une réalisation maitrisée qui nous dévoile un beau paysage et un acteur principal plutôt bon. 13/20
Le sujet, une sorte d'immigration à l'inverse, est quand même d'actualité et nous mène, mine de rien, a des situations assez rocambolesques et cocasses qui mettent en valeur les relations familiales franco-algériennes. Par la même occasion nous montre avec humour la quotidienneté de ces deux mondes séparés par la Méditerranée, mais unis par l'histoire et le sang. Tewfik Jallab a été, pour moi, une agréable découverte. Tandis que Jamel Debbouze joue, sans surprise, (presque) son propre rôle, en plus canaille.