"Habituellement, dans les thrillers passionnels, ce sont les hommes qui assassinent les femmes. J'ai préféré inverser les rôles.
Habituellement aussi, dans les films américains, les tueurs sont des professionnels aguerris. Ils ne ratent jamais ou presque leur cible. S'ils la ratent, cela s'explique par le fait que leur victime est quelqu'un de fortiche qui doit encore durer deux heures à l'écran afin que le film puisse exister. Pas dans Susan a un plan... Dans mon film, les tueurs sont des idiots, des amateurs consternants de maladresse. Ils louperaient un éléphant dans un couloir ! Cela change des as de la gâchette, des cadors du crime. Mes personnages sont terriblement humains, minés par des problèmes très quotidiens. Ils commettent les gaffes que nous commettrions tous !"