Bien avant le phénomène Paranormal Activity, il y a eu Le Projet Blair Witch. Et c'est ce film qui va instaurer les bases d'un genre cinématographique qui s'est notamment développé avec PA, le faux-documentaire. Nous suivons ici trois adolescents, qui décident de réaliser un documentaire sur la légende urbaine de la sorcière de Blair qui vit dans la forêt de Black Hill. Cette légende nous est tout d'abord racontée par différents habitants du village, chacun ayant son point de vue et sa croyance sur le phénomène. Puis le groupe de protagoniste se rend sur le décor de cette macabre légende. Et c'est ici que débute l'ascension des trois personnages vers la folie, de jours en jours, ils s'en rapprochent un peu plus. Et c'est par la gestion des émotions des personnages que Daniel Myrick et Eduardo Sanchez arrivent à nous faire passer des sensations de peur, la vraie peur comme dirait Maupassant. Car en effet, le jour, une tension grandissante se créé entre les personnages, certains souhaitent abandonner, mourir ici, tout espoir est oublié... Et la nuit, on oublie le jour, les évènements surnaturels prennent le dessus sur les émotions de la journée, la peur prend le dessus, et c'est là le génie de ce film, car grâce à cela, et au style faux-documentaire très bien réalisé, nous aussi, nous avons peur de la nuit, nous la redoutons, car nous savons que l'ampleur des phénomènes sera grandissant, graduel, nous savons, tout comme les personnages, que chaque nuit sera pire que la dernière.Le Projet Blair Witch, c'est donc un classique du cinéma fantastique, qui dose avec soin les phénomènes paranormaux, ainsi que les émotions des personnages qui, par le biais du faux-documentaire, se transmettent au spectateur, afin de nous faire éprouver nous aussi, de la vraie peur. Pour ceux qui sont arrivés jusque là (et je les en remercie), je souhaite préciser que je publie ici ma première critique.