Le premier grand projet de John Woo.
Du Wu Xia Pian, genre bien répandu dans les années 70.
Alors, certes, il n'a pas pris de risque quand au genre, mais pour le reste...
On sent les prémices du style de John Woo, qui explosera 7 ans plus tard avec Le Syndicat du Crime (lequel a aussi réanimé les productions de Hong Kong, et donné un nouveau souffle).
De magnifiques chorégraphies de combat (certes, aujourd'hui, ça se déroule un peu lentement, mais c'est toujours très chouette à voir), des ralentis, des personnages bien définis, hauts en couleur (l'Endormi, notamment XD), et un final surprenant et tragique, où la morale est double et claire.
Tout le monde paie ses péchés.Et il faut se méfier de tous.
John Woo nous balade sur un chemin balisé sur toute la première partie, avant de nous surprendre et nous assommer en redéfinissant les personnages et les règles du jeu dans la seconde.
Secondé par un très bon casting (mention spéciale à Damian Lau en sabreur émérite triste et alcoolique), les thèmes forts, d'amitié, honneur et trahison, et un thème musical qui reste en tête, il offre ici une oeuvre majeure dans sa filmographie, injustement boudée à l'époque, le manque de succès l'ayant renvoyé à des films mineurs et peu notables.
Il lui faudra attendre de rencontrer Tsui Hark pour lancer, en 1986, ce qui sera comme son premier grand chef-d'oeuvre, où il affinera son style développé sur La Dernière Chevalerie...Le Syndicat du Crime.
Bref, La Dernière Chevalerie reste un très bon film qui a certes mal vieilli techniquement, mais c'est bien là le seul reproche possible, tellement John Woo et ses acteurs offrent une incroyable performance pour l'époque, redéfinissant le Wu Xia Pian et les codes des héros.
Le titre n'est d'ailleurs pas choisi par hasard, tellement Chang San et Tsing Yi apparaissent comme les derniers vrais chevaliers, et tellement ce film apparaît comme le dernier grand représentant du Wu Xia Pian de l'époque.
A voir =)