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    Point limite
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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 octobre 2010
    Soudain la guerre mondiale: le dialogue s'engage donc entre les 2 téléphones rouges de chaque continent, dans un noir et blanc épuré d'une part et d'autre part dans ce qui ressemble à une sorte de Space Invaders prémonitoire. Une superproduction qui vaut surtout pour sa critique valable des institutions, des pseudo-responsables ainsi que la robotisation très actuelle des mécanismes administratifs, comme d'ailleurs le propos antinucléaire mais qui pourra gêner pour sa vision funeste.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    529 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2021
    Automne 1962. La crise des missiles de Cuba amène les États-Unis et l'URSS au bord d'une troisième guerre mondiale. Deux superpuissances en conflit et c'est le monde entier qui retient son souffle. Rappelez vous qu'à l'époque, un programme fédéral de défense civil, relayé par la presse, enseignait aux citoyens comment construire leur propre abri anti-atomique. L'imminence d'une attaque était une épée de Damoclès suspendue au dessus du globe avec pour seul issue un holocauste planétaire. L'ère du nucléaire ne fait pas de prisonniers, elle ne connaitra aucun vainqueur. Juste des vaincus. Sombre temps qui ont pourtant fait les beaux jours du cinéma puisqu'en 1964, deux films majeurs traiteront la question. Le premier sera le cultissime Docteur Folamour de Stanley Kubrick, satire échevelée de la psychose et de la frénésie totalisante. Le deuxième s'appelle Point Limite, il est réalisé par Sidney Lumet. On ne va pas refaire l'Histoire, alors résumons-là dare-dare. Oui, les deux œuvres reposent sur l'exact même canevas. Oui, Kubrick et Peter George (auteur de 120 minutes pour sauver le monde, source de Dr Folamour) ont intenté un procès pour plagiat à l'encontre de Lumet. L'affaire se règlera à l'amiable, Columbia Pictures distribuera les 2 productions avec une priorité pour la comédie grinçante. Premier arrivé, premier servi ; le film de Stanley Kubrick devient l'emblème d'une Amérique perdue dans l'engrenage de la folie paranoïaque jusqu'à éclipser celui de Lumet. Cruelle injustice puisqu'il est tout aussi pertinent dans sa lecture premier degré.

    Une fois qu'on dépasse les évidentes similarités sur le fond, les différences sur la forme sautent aux yeux. En premier lieu, le moteur même du récit. Sur la base d'un incident fictif (mais plausible) menaçant la paix entre les USA et l'URSS, Lumet démarre une mécanique du suspense. À l'instar de 12 Hommes en colère, le metteur en scène joue sur les ruptures et brusques accélérations de rythme. Il resserre peu à peu le cadre sur ces personnages et joue à merveille de ce noir et blanc pour coincer son spectateur dans un monde où l'un n'existe pas sans l'autre. Une dualité qu'on retrouve également avec le sous-texte de la mécanisation de la guerre. Loin du manifeste pro-luddiste, le scénario pointe ici l'irresponsabilité des têtes pensantes qui délèguent sans contrôler, confiants dans leurs ressources mais de fait inconscients devant les risques. Dysfonctionnement, perte de communication, incompréhension ; l'erreur a plusieurs symptômes mais un seul point d'origine. Le technologie n'est pas le problème. Le problème, c'est l'usage que l'Homme en fait. Constat simple, dure réalité.
    S'il ne contient presque aucune trace d'humour, Point Limite est un film encore plus humain que la fable impertinente de Stanley Kubrick. Les joutes verbales sont autant de moyens de poser les problématiques (morales, politiques) que d'épaissir chaque personnage, quelle que soit son opinion. Tout le génie est d'arriver à nous faire comprendre les positions, à découvrir l'altruisme sincère des uns ou le fanatisme latent des autres. L'écriture onctueuse des dialogues est une aubaine pour les acteurs qui s'en donnent à cœur joie. On ne risque pas d'oublier de sitôt le duel idéologique entre le général Black et le conseiller Groeteschele, ou cette conversation téléphonique entre le président américain et son homologue russe, sans parler des traits d'esprit de Raskob, membre du congrès. Dans tous les cas, sachez que la distribution amène régulièrement l'œuvre au point de fusion jusqu'à son épilogue soufflant. Personnellement, je pense que Point Limite aurait été encore plus réussi avec une poignée de minutes en moins, afin de maintenir le même degré de tension sur toute la durée. Cette réserve est liée aux séquences dans les bombardiers, dont la progression semble presque amorphe en comparaison de l'agitation autour.
    Si la folie nucléaire devait être résumée en deux films, nul doute que Dr Folamour et Point Limite serait sur le podium. Sans l'un, le monde serait moins drôle. Mais sans l'autre, il serait moins beau.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Sur fond de guerre froide et d'ogives nucléaires, un thriller psychologique en huit-clos prenant, à la mise en scène nerveuse, mais desservi, malgré un début prometteur, par un scénario invraisemblable, en dépit de l'excellente interprétation d'Henry Fonda.
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Derrière ce huit-clos tendu de bout en bout et réalisé par Sidney Lumet, une critique acerbe de la paranoïa omniprésente entre Est et Ouest et du surarmement massif, d'hier comme d'aujourd'hui.

    Sorti la même année qu'un certain "Docteur Folamour", un petit bijou revisionné la semaine dernière, et qui résonne (forcément) avec l'actualité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2023
    En pleine guerre froide, un dysfonctionnement technique envoie un groupe de bombardiers stratégiques américains vers Moscou. Le président des Etats-Unis (Henry Fonda), son secrétaire d’Etat à la défense et toute la hiérarchie militaire tentent de convaincre les pilotes de faire demi-tour alors que la procédure leur interdit de recevoir tout contrordre verbal après que l’ordre de mission a été lancé. Faute d’y parvenir, ils contactent leurs homologues à Moscou pour les persuader de leur bonne foi et éviter un Armageddon nucléaire.

    Stanley Kubrick ayant appris que l’adaptation du roman à succès de Burdick et Wheeler était en train de se tourner, il a obtenu que son producteur, Columbia, en rachète les droits, et retarde de quelques mois sa sortie, après celle de "Docteur Folamour" en 1964.
    Ce qui frappe, en regardant aujourd’hui ce vieux film de Sidney Lumet, c’est en effet sa parenté avec celui de Stanley Kubrick. Tous les deux traitent du même sujet : l’apocalypse nucléaire et son déclenchement accidentel. Pourquoi "Docteur Folamour" a-t-il eu une telle postérité alors que "Point Limite" est tombé dans l’oubli ? On pourrait répondre parce que Kubrick est un génie tandis que Lumet n’est qu’un habile faiseur. Ce serait faire preuve de beaucoup d’indulgence pour le premier – dont j’ai toujours trouvé le "Folamour" trop grandguignolesque pour être tout à fait convaincant – et trop de sévérité pour le second.

    Car "Point Limite" est un thriller sacrément efficace. Pendant près de deux heures il maintient le spectateur dans l’attente fiévreuse d’un dénouement redouté. Il entrelace deux sujets qui ont nourri l’anxiété des Etats-Unis et du bloc occidental pendant toute la Guerre froide : la peur du feu nucléaire – qui avait bien failli être ouvert deux ans plus tôt à Cuba – et la crainte que les « machines » (un terme bientôt remplacé par celui d' »ordinateurs ») ne le déclenchent par erreur. C’est encore le même sujet que traitera vingt ans plus tard "WarGames", un des films préférés de mon adolescence.

    La théâtralité du sujet est accentuée par le noir et blanc du film et par ses décors qui se réduisent à quatre seulement : la chambre forte où le président des États-Unis s’est enfermé avec son traducteur (un rôle interprété par le jeune Larry Hagman qui deviendra célèbre quelques années plus tard en jouant J.R. dans la série Dallas), le QG du "Strategic Air Command" à Omaha au Nebraska avec ses écrans monumentaux où les militaires suivent en temps réel l’avancée des bombardiers vers leurs cibles, la salle de réunion du Pentagone où la haute hiérarchie militaire et un professeur va-t-en-guerre (double du célèbre Folamour dans le film de Kubrick) entourent le secrétaire d’Etat à la Défense et enfin le cockpit du bombardier Vindicator qui dirige le groupe de six appareils en route vers Moscou.

    "Point Limite" s’achemine inexorablement vers un épilogue glaçant. Injustement éclipsé par "Docteur Folamour", il mérite sa place dans une anthologie des films américains sur la Guerre froide et l’apocalypse nucléaire.
    Roub E.
    Roub E.

    949 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Sorti la même année et avec un pitch très proche du Dr Folamour de Stanley Kubrick, ce « point limite » est loin d’avoir la même renommée. Et pourtant ce film de Sidney Lumet est très intéressant. Ciselé, avec une mise en scène des dialogues qu’il maîtrise déjà à la perfection il réussit à instaurer le drame et la tension dans des lieux clos alors que ce qu’il raconte concerne la planète entière. Les acteurs sont concernés et crédible le meilleur rôle revenant à Walter Matthau assez effrayant avec son rôle de scientifique. Alors oui le sérieux du film le rend moins effarant et effrayant que le chef d’œuvre de Kubrick mais c’est une excellente manière d’aborder cette époque où le monde craignait l’explosion finale.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    61 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 avril 2014
    Transpirant les peurs et méfiances de l'époque, FAIL SAFE est un remarquable exercice aujourd'hui uchronique, mais qui dans les 60's devait littéralement faire froid dans le dos. Filmant dans un noir & blanc oppressant où les jeux de cadres claustrophobiques jouent sur les sensations humaines, Lumet installe une tension progressive inégalable, avec écriture et montage tous deux incisifs. L'ennemi est invisible, le décor austère, les limites fantomatiques, et on se retrouve en sueur les oreilles ensanglantées tant la notion de perte de contrôle nous happe de sa crédibilité tragique, jusqu'aux dernières minutes traumatisantes.
    Thomas Roavina
    Thomas Roavina

    24 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 septembre 2013
    Moyen que ce point limite du pourtant très doué Sidney Lumet. En effet, l'histoire se résume en deux lignes et on s'y ennui beaucoup. Dommage pour un film à thème intéressant au départ. Peut-être est ce la mise en scène très vieux jeu de Lumet qui plombe le tout. En effet, ne se surchargeant que de peu d'effet et de surprises dans la mise en scène hormis la première scène du rêve très originale qui présageait du bon, le cinéaste opte pour un style très minimaliste de façon assumé certes, mais qui terne le film à mon goût. Les personnages évoluent mal car aucuns n'est réellement caractérisés malgré qu'il est tous une importance au scénario. C'est à dire qu'ils auraient du donner moins d'importance à pas mal de personnages, ils auraient du dégraisser leurs caractère afin d'avoir un ensemble plus léger. Cela la dit et c'est le plus réussi dans le film, les interprétations sont bonnes.
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Sorti la même année que "Dr Folamour",le "Point Limite"(1964)de Sidney Lumet s'en rapproche par bien des aspects.Même critique du militarisme incontrôlé,même fatalité envers la Guerre Froide,même noir et blanc oppressant.Mais un ton totalement différent.Si l'oeuvre de Kubrick misait sur le sarcasme amplifié,celle-ci se veut froidement réaliste,et présentée comme possible à cette époque où la concurrence est/ouest,communisme/capitalisme atteignait des proportions dramatiques insoupçonnées.Sauf que Lumet dénonçe ici la défaillance des machines,plutôt que celle des hommes.Sur une simple erreur d'aiguillage,des bombardiers américains prennent la route de Moscou pour le détruire.Malgré les efforts désespérés de tout l'Etat-major yankee pour rectifier le tir,la procédure est lançée...Que ce soit dans le bureau ovale du président(Henry Fonda,remarquable évidemment),dans les quartiers des généraux,ou dans le cockpit d'un bombardier;la tension est extrême.Sans peine,Lumet installe une atmosphère suffocante,mais qui a malheureusement mal passée le cap des années.Entre les interprétations outrancières,la trop grande technicité du langage et les longueurs dans les scènes d'attente,on lâche régulièrement prise.La fin reste réfrigérante.
    Alain D.
    Alain D.

    585 abonnés 3 281 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2019
    Non pas un film Policier, mais un film de guerre en N&B, réalisé par Sidney Lumet en 1964.
    "Peut-on faire confiance aux machines ? Tel est le sujet de cette fiction apocalyptique. Si la menace d'une guerre thermonucléaire entre USA et URSS était d'actualité dans les années 60, le sujet est aujourd'hui dépassé.
    Pour son 8ème film, et avec probablement peu de moyens, le réalisateur Américain nous propose ici une mise en scène minimaliste et des images peu spectaculaires. Très loin de l'un de mes films préférés : le fantastique "Un après-midi de chien" qu'il tournera 11 ans plus tard.
    Reste cependant un suspense intéressant et de bonnes prestations d'acteurs de Henry Fonda (le président) et de Walter Matthau, dans le role du conseiller civil du Pentagone.
    Ristobop
    Ristobop

    34 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Difficile de ne pas penser au Dr Folamour... Mais sans une once d'humour, cet honnête long en devient parfois irritant.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juin 2011
    Un Lumet plutôt bien réussi qui tient surtout par la qualité de son interprétation (Henry Fonda, Walter Matthau tout simplement géniaux). Pour le reste, on oubliera l'invraisemblance des situations et les carences du scénario.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2011
    Le début m'a laissé carrément perplexe. Je ne retrouvais pas ce que j'appréciais chez Sidney Lumet. Et puis, progressivement, le film est devenu de mieux en mieux et j'ai été agréablement surpris.
    Ca fait penser un peu à Docteur Folamour mais en version plus sérieuse. Un peu comme Dr Folamour, ça a pas mal vieillit, il faut bien entendu reprendre le film dans le contexte de son époque (la guerre froide etc.) mais du coup ça fait vraiment dater, et les thématiques de Lumet sont bien présentes (l'homme face à l'autorité) mais ne sont pas aussi fortes que dans certains autres de ses films, à posteriori, au vu de ce côté très "daté". Mais mine de rien, qu'est-ce que c'est réussi. Toutes les thématiques qui sont évoquées sont intéressantes. C'est ni un pamphlet, ni une louange exagérée. Bref, ce n'est pas mon film préféré de ce que j'ai pu voir dans la filmographie de Sidney Lumet, mais j'ai bien aimé tout de même.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Sydney Lumet a commencé sa carrière de metteur en scène au théâtre et à la télévision avant d'entamer sa longue carrière de cinéaste avec " douze hommes en colère " son film le plus capé ( Ours d'or à Berlin).

    Appréciant les univers clos qui permettent une description psychologique fouillée des personnages, des dialogues très écrits, foisonnant, le choix de sujets sociaux qui questionnent la société et le traitement balancé des questions abordées, Lumet fait partie des cinéastes ambitieux.

    Cherchant à susciter dans ses films, la réflexion du spectateur, c'est un des prototypes du cinéaste intellectuel américain.

    En terme d'image, Lumet donne surtout la priorité au fond sur la forme qu'il ne néglige pas pour autant ; mais il privilégie la finesse, la précision, la sobriété aux effets de manche.

    C'est peut-être ce choix qui explique que sa filmographie n'a pas que des défenseurs parmi les amateurs d'images clinquantes.

    On a coutume de l'étiquetter comme un réalisateur focalisé sur l'institution judiciaire au sens large. Ce n'est pas totalement faux, mais ce raccourci commode ne me parait pas rendre compte d'une filmographie, selon moi, de premier ordre qui aborde un champ de réflexion beaucoup plus large.

    Pour en être convaincu, il suffit de jeter un œil sur " point limite" ( " fail safe"), à ne pas confondre avec " point limite zero" de Richard Sarafian.

    C'est du côté du beaucoup plus connu " Docteur Folamour" de Kubrick, qu'il faut se tourner pour trouver un cousinage et une proximité presque mimétique avec ce septième long métrage de Lumet ( 1964 ).

    L'incident de Cuba (1962), les ouvrages du philosophe Gunther Anders sur la bombe atomique, sont contemporains des deux films et se prêtent au traitement cinématographique d'un sujet crucial et inédit jusqu'à lors : la possibilité pour l'Homme, d'être en capacité matérielle de s'autodétruire.

    Ici, une faille dans le système de sécurité de défense militaire américain, déclenche le processus d'attaque nucléaire contre l'Urss pays ennemi du moment. Le président des Usa tente de bloquer le processus. Pourra-t-il y parvenir ?

    Lumet parvient, en restant dans l'univers parfois austère du huis clos mais qui lui est chère, à créer une tension exceptionnelle, effrayante, dans l'esprit du spectateur.

    Henry Fonda est formidable de crédibilité dans son interpretation du président des Usa, appuyé par un casting de haute tenue presque exclusivement masculin (Walter Matthau éloigné ici des personnages comiques qu'il tient chez B. Wilder, tient le rôle tetanisant du savant paranoïaque).

    On ne peut que recommander cet opus de Lumet, très convaincant, glaçant, dont Kubrick fera acheter les droits afin qu'il sorte après son " docteur Folamour" référence beaucoup plus connue du grand public.

    Pourtant " point limite" n'a pas à rougir bien au contraire, face au film de Kubrick. On peut même promettre au spectateur qu'il n'oubliera pas de sitôt " fail safe" ( point limite ), un des films majeurs de son auteur.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2011
    Dans ce film brillant, ce ne sont plus les humains, mais les machines qui sont mises en cause! Une simple dèfaillance et c'est le dèmarrage inèluctable du processus de dègradation! Avec " Point limite", Sidney Lumet s'attaque donc à l'adaptation d'un roman d'Eugene Burdick et Harvey Wheeler, deux spècialistes de l'anticipation politique! Anticipation très crèdible à l'èpoque puisqu'il doit s'agir de l'ordre donnèe aux escadrilles amèricaines de voler vers l'U.R.S.S avec des charges nuclèaires! Forcèment le prèsident des Etats-Unis (incarnè par Henry Fonda, ce qui lui va toujours comme un gant) va devoir intervenir avec tous les drames de conscience qui iront avec! Lumet traite son histoire de façon très rèaliste et nerveuse et si son film est tournè en noir et blanc, le fameux "tèlèphone rouge" de l'èpoque entre Etats-Unis et Union soviètique de l'èpoque, n'en sert pas moins de fil dramatique! L'authenticitè de "Point limite" repose justement sur cette nervositè de la mise en scène où l'on est partout à la fois, dans un bombardier, dans le bureau prèsidentielle, dans le Ward Command des grands pontes militaires, le tout facturè comme un reportage tèlè! Du coup, nous sommes encore davantage dans une sorte de cauchemar paranoïaque et guerrier avec un sentiment d'impuissance totale face à l'engrenage des choses! Un rèalisme quasi apocalyptique s'installe tout du long avec des acteurs crèdibles et une fin qui fait froid dans le dos...
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