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TTNOUGAT
589 abonnés
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4,0
Publiée le 8 janvier 2015
A travers ce grand spectacle nous devinons le beau roman qui se cache derrière, une fois de plus sans doute supérieur au film en qualité, sinon artistique du moins psychologique. Il y a surtout 3 minutes de trop mais comme ce sont les trois dernières, elles gâtent singulièrement la portée du discours. Pourquoi trop de réalisateurs mettent-t- ils tant de lourdeur dans les dialogues là ou leurs cameras pourraient se montrer plus légère? Dans ''La mousson''' il y a bien sur Burton et Turner qui maitrisent parfaitement leurs rôles mais il y a surtout MacMurray et Eugénie Leontovich qui composent des personnages secondaires comme on en voit peu souvent. S'il y a trois choses à retenir de cette fresque des années 1930 de l'Inde imaginaire sous l'occupation étrangère, ce sont : le respect porté aux anglais et leurs rôles à de nombreux niveaux, le tremblement de terre avec les victimes, la pluie, le vent, les inondations dues au barrage qui se rompt et la personnalité très étrange mais fascinante de la maharani devenue veuve avant le début du film. La mousson fait partie d'un cinéma démodé mais qui garde un grand charme pour ceux qui s'y intéressent.
Un départ intéressant pour cette fresque exotique en cinémascope au goût américain très prononcé. On y trouve plusieurs personnages aux caractères intéressants en revanche par la suite le réalisateur travail plutôt en roue libre, l'intrigue et les rapports entre les personnages ne sont pas très travaillés. Malgré cela et un coté vieillot le film se regarde gentiment. NB: L' histoire se déroule bien dans les années 50 et non les années 30.
Du roman dense de Louis Bromfield, on pouvait imaginer trois façons de l’adapter. Soit une riche fresque historique capable de rendre compte de la complexité des personnages avec une dernière partie jouant la carte du spectaculaire et du drame ; soit se servir de l’histoire comme d’un prétexte pour se focaliser sur la catastrophe naturelle ; soit jouer la carte du mélodrame. Dans le sillage de Clarence Brown dont il signe ici le remake, Jean Negulesco (ou plutôt la Fox) a davantage fait le choix du mélodrame tout en essayant de ne pas négliger les deux premières options. Un choix forcément bancal qui ne rend pas justice au superbe roman de Bromfield et qui sacrifie l’épaisseur des personnages à la volonté de montrer les qualités du Technicolor. Alors certes, c’est très joli, les couleurs sont éclatantes, les effets spéciaux de la catastrophe demeurent tout à fait corrects, les acteurs ont de l’allure, mais tout est creux, vide et sans âme. Ne reste donc qu’un mélodrame binaire et sans enjeux où les personnages sont totalement sacrifiés. Dès lors, il devient impossible de comprendre l’évolution subite de leurs sentiments et chaque péripétie sentimentale apparaît totalement caricaturale. A vouloir survoler un sujet en or pour ne mettre en valeur que le savoir-faire d’un studio (couleurs, acteurs, effets spéciaux), on se retrouve forcément face à un objet démodé qui rate l’essentiel et qui n’est qu’un sirupeux mélodrame gentiment ennuyeux avec quelques belles images.
"La mousson" est un mélodrame exotique Hollywoodien des années 50 qui n'a rien d'excitant. L'histoire est assez creuse, et l'éveil des passions arrivent comme un cheveux sur la soupe sans qu'on ne sache vraiment comment elles prennent racine. La à Turner occupe tellement l'écran qu'elle empêche les autres acteurs de s'exprimer. Richard Burton dans le rôle du brillant médecin indien tombe amoureux sous l'effet de je ne sais quelle baguette magique. Il aime d'ailleurs tellement sa femme qu'il l'a quitte pour retourner auprès de ses malades. Quant à l'autre couplé formé par Fred Mac murrey alcolo invétéré et Joan caulfield, je me demande ce qui les rapproche. Enfin la scène où l'eau de la mousson détruit tout sur son passage, elle est gâchée par un recours excessif au carton pâte et aux effets spéciaux. Ce film est un loupe malgré l'usage du cinémascope et du Technicolor. Je pensais m'évader en Inde mais j'y ai vu surtout la vie oisive de colons sans aucune réelle insertion à la vie indienne.