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vinetodelveccio
68 abonnés
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3,5
Publiée le 22 juillet 2014
Un film sympathique qui repose avant tout sur ses acteurs. Autant-Lara adapte Marcel Aymé et passe au révélateur les divisions profondes de la France d'après-guerre. Les questionnement sur l'occupation et la position de la France, mais surtout des français lors de cette période sont bien amenés. L'histoire est plutôt quelconque, mais le suspense est bien maintenu et on suit avec plaisir les deux larrons. Gabin et Bourvil délivrent d'ailleurs une prestation géniale et se lâchent grâce notamment à une écriture libérée. Le tout reste assez classique mais on passe un bon moment.
Au-delà des péripéties et des rencontres qui se présentent aux deux contrebandiers Grandgil et Martin - car le transport de nuit à Paris, sous l'Occupation, d'un cochon découpé, ne va pas sans aléas ni discrétion assurée- c'est la nature des personnages qui nous amuse le plus. Cette comédie qui se fait grave ou satirique selon les circonstances donne à voir quelques figures de la France occupée. L'humour corrosif et cynique de Marcel Aymé attaque le comportement couard des classes moyennes (voir par ailleurs "Uranus" du même Marvel Aymé). Le personnage de Gabin, artiste téméraire et provocateur, incarne l'intellectuel -non corrompu- au-dessus des contingences de l'Occupation. Sa rencontre avec Bourvil donne lieu à un brillant numéro d'acteurs, et la complémentarité, la connivence entre les deux, Bourvil en bravache sympathique, est évidente.
Dans un Paris fait de décors de théâtre, se joue le combat quotidien de ses habitants en tant de guerre. Non ce n'est pas le front ni les armes, mais bien la faim et la générosité qui sont en jeu. Claude Autant-Lara montre la difficile nécessité pour les habitants d'accéder à une nourriture décente, tout en préservant un souci de l'autre. Il y a forcément du chacun pour soi et c'est ce qui saute aux yeux dans "La Traversée de Paris". Du reste, entre un Gabin déchaîné et un Bourvil trouillard, on se régale à les voir flâner sur les trottoirs parisiens.
Jean Gabin et Bourvil sont deux acteurs qui ont marqué une époque entière du cinéma français par leurs films. "La Traversée de Paris" est un excellent reflet de tout cela et permet de se rendre compte de beaucoup de choses. Nous sommes 11 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la France se remet tout juste de l'occupation par les Allemands. Et là, débarque ce film, une comédie dramatique qui prends place pendant l'Occupation. C'est avec ce genre d'œuvre que l'on peut se rendre compte de l'importance du cinéma et de l'art. Le cinéma ne permet pas simplement de proposer du divertissement. Il peut aller beaucoup plus loin, comme ici, où ce long-métrage va traiter de manière réaliste des événements "récents" tout en proposant un brin d'humour, pour permettre en quelque sorte de "tourner la page" sur ceux-ci. Maintenant, en ce qui concerne le film en lui-même, je dois vous avouer que je le trouve réussi dans son ensemble. Il y a quelques défauts notamment d'un point de vue humour ou rythme, mais là, nous sommes dans un cas où le film a forcément vieillis et certaines choses ne passent plus vraiment aujourd'hui. Mais en dehors de cela, le film est une vraie réussite, notamment d'un point de vue casting. Le duo Jean Gabin et Bourvil marche très bien et offre de très bonnes scènes. À noter également, le premier gros rôle de Louis de Funès au cinéma, qui avait déjà donné à l'écran, l'attitude et les mimiques qui allaient le suivre tout au long de sa carrière. Gros travail également sur la mise en scène et sur la photographie. Le noir et blanc peut rebuter certaines personnes à notre époque, mais c'est oublier que cela peut offrir de très belles choses visuellement, notamment d'un point de vue composition du cadre. Des choses que l'on ne voit plus aujourd'hui. Le film est donc une bonne réussite, et même s'il a logiquement pris de l'âge, il reste un projet intéressant à voir. Pour conclure, un film à redécouvrir.
Film culte ! Néanmoins il n'en reste pas non plus parfait ! Il comporte effectivement des scènes cultes ( celle du cochon, celle où nos 3 monstres du cinéma français se retrouvent dans la même pièce etc...) mais le film accumule quelques longueurs. Mais il aborde un thème très peu abordé ou très peu rapporté durant la guerre où tout un marché noir c'était mis en place, afin de combler le manque crée par la rapt de la nourriture par les allemands. Il restera quand même un des films cultes français !
ce film oui est un bon film on passe un bon moment mais c'est tout le film n'est pas drôle sauf quelques moment qui font sourire . oui une scène culte . mais sinon le film est plutôt survendu c'est bon film mais c'est tous il est pas extraordinaire même avec les scène de Louis de Funès
Que dire après 7 ou 8 visions depuis 1956 ? Ayant vécu l'occupation de 40/44 ce film me touche profondément, il est vraiment respectueux de l’ambiance de l’époque à Paris et également envers l’armée occupante, un allemand faisant même l’aumône à un aveugle jouant la marseillaise sur son violon. Il n’est pas choquant que le marché noir, si indispensable et banal durant ces 4 années, serve de toile de fond aux cotés comiques. Les dialogues de Marcel Aymé y tiennent une grande importance, mais Autant-Lara, hargneux au possible dans sa vie a rendu le personnage de Gabin parfois plus méprisant qu’il n’est dans la nouvelle. Ce sont les trois acteurs principaux qui font la force de cette oeuvre que même Truffaut admirait. De Funes est parfait, Gabin se fond dans son personnage cultivé mais cynique et Bourvil ne cesse de forcer notre admiration; ce qu’il fait n’a pas d’égal dans aucun autre film français. On ne sort pas indemne de ce cinéma, nos défauts sont mis en pleine lumière et il est impossible de ne pas se demander comment nous nous serions comportés en cette période dure de notre histoire. Les sentiments ressentis sont douloureux d’autant plus que les passages du rire à l’effroi sont fréquents. Un très grand film salué comme il se doit par les jeunes cinéphiles d’Allociné puisque le taux de satisfaction est de 80%.
Voir le tandem Bourvil-Gabin ne pouvait qu'attirer les foules, surtout avec une apparition de De Funès en prime ! Mais l'idée de jouer avec la grande star bourrue rendait très inquiètes nos deux stars du rire : l'inquiétude de Bourvil quand il voit rugir Jean Gabin le nom du commerçant qui se livre à du marché noir n'était peut-être pas due qu'au scénario.A la réalisation, Claude Autant-Lara qui a tourné à partir d'une oeuvre de Marcel Aymé se doutait-il que cette aventure allait devenir un film culte alors que l'histoire a réussi à attirer près de cinq millions de spectateurs ! Alors même que des raisons de budget serré avaient obligé à tourner en noir et blanc. Ayant vu cette version, et la version colorisée, je dirai que cette dernière nuit plutôt à l'ambiance du film : la couleur a été mal faite. Voir par exemple celle des inscriptions de service sur les voitures SNCF à la fin, qui apparaissent blanches alors qu'elles auraient dû être jaunes ! Et puis le noir et blanc ajoutait au tragique de cette période d'occupation, au noir du marché du même nom, à l'angoisse de se faire prendre lors d'une rafle...Mais ce n'est qu'un film de guerre de plus et qui a pris un coup de vieux. Intéressera-t-il encore autant nos petits enfants que nous-mêmes ? A voir pour l'Histoire et le talent des comédiens. willycopresto
Adaptée d’une nouvelle de Marcel Aymé, « la Traversée de Paris » est dominée par la rencontre entre Bourvil et Jean Gabin. Un drame qui porte un regard plein d'humour mais également sombre et tragique, sur la peur d’un peuple oppressé par l’occupation allemande et astreint pour sa survie à la pratique du marché noir. Une balade nocturne soutenue par de mémorables et fantasques envolées verbales à l’image de la mythique scène du bistrot, sans oublier l’anthologique séquence avec Louis "Jambier" De Funès. La plus belle réussite de Claude Autant-Lara est un monument du cinéma français.
Sous l’occupation, Martin (Bourvil) et Grandgil (Gabin) doivent traverser Paris en portant des valises pleines de cochonnailles de marché noir. Tourné sans effets particuliers, cette aimable comédie comporte quelques péripéties imprévues qui en assurent l’intérêt. Le numéro d’un De Funès alors jeune est assez drôle, Gabin cabotine plus que de coutume, si possible, et Bourvil est plus niaiseux qu’habituellement, si possible aussi ; quelques séquences, bien qu’outrées, sont savoureuses (épisode des chiens par exemple). Voix féminines forcées et texte théâtraux de rigueur vu l’année de tournage. Grandgil est détestable, et tout lui réussit, Martin est correct, et il végètera. Le premier message est donc que l’honnêteté ne paie pas. Le second est lui encore plus surprenant : riches ou pauvres, osez. Osez quoi ? Etre dans la Résistance ? Pas du tout : osez faire du marché noir ! Les anciens résistants ont du apprécier. Malgré une réputation usurpée, ce film se laisse regarder sans ennui, constitue un divertissement acceptable, et, peut-être, un témoignage sur l’époque.
Dialogues géniaux, séquences cultes, mise en scène superbe...et surtout trois acteurs qui livrent ici des prestations mémorables : Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès. Adaptation d'une nouvelle de Marcel Aymé, La traversée de Paris a tout du chef-d'œuvre. Ce tableau cynique de la France de l'occupation, à mi-chemin entre le comique et le tragique, est toujours particulièrement fort.
LA TRAVERSEE DE PARIS (1956): Je veux 2000 francs Jambier, Jambier, Jambier!! On se souviendra longtemps de cette fameuse scène. Jamais! Plus un sou! Un Louis de Funès énervé, sur la défensive. Une grande vadrouille dans les ruelles de Paris sous l'occupation, avec Martin (Bourvil) et Grandgil (Jean Gabin). La rencontre entre deux hommes de classes sociales opposées, sur fond de marché noir. Une succession de scènes volcaniques où Jean Gabin et Bourvil déploieront leur incroyable talent d'acteurs. Un film en noir et blanc, définissant bien l'atmosphère de peur qui régnait dans cette ville pendant la guerre 39/45. Deux acteurs formidables pour dénoncer les attitudes des français de cette époque. Un très bon moment de cinéma.
Un duo inoubliable et une autre belle occasion pour Bourvil de nous prouver tout son talent, pas seulement comique. Passage éclair pour L. De Funès inoubliable. Un classique du cinéma français !
Mis dans le même sac que des metteurs en scène comme Marc Allégret ou Marcel Carné dans l'article "Une certaine tendance du cinéma français", en janvier 1954, par celui qui était à l'époque le jeune Turc de la jeune revue des Cahiers du Cinéma (François Truffaut), Claude-Autant Lara ne prêchait pourtant pas précisément le conformisme - "un film ne vaut rien s'il n'a pas de venin" a-t-il ainsi déclaré.
La retranscription cinématographique d'une nouvelle de Marcel Aymé lui permet ici d'aborder pêle-mêle les thèmes du marché noir, de l'Occupation, de l'amitié tout en traçant en filigrane un tableau des mentalités françaises pendant la Guerre.
Si, malgré tous ces thèmes intéressants, le film se fait assez rapidement oublier en raison d'une forme quand même trop lisse du récit, quelques morceaux de bravoure se démarquent cependant: le "Salaud de pauvres" que Gabin alias Grandgil, un peintre qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, lance aux propriétaires d'un bistrot, une grosse femme bien potelée et un homme penaud, qui étaient à deux doigts de le dénoncer; évidemment aussi la scène où Grandgil fait du chantage à un marchand de viande noire particulièrement irascible, incarné pour notre plus grand plaisir par un Louis de Funès encore peu connu à l'époque.
Avec La Traversée de Paris, Claude Autant-Lara réalise une des comédies les plus cultes avec sans doute les meilleurs acteurs de l'époque (Bourvil, Gabin, de Funès). Les situations comiques sont excellentes et certaines scènes et lignes de dialogues sont cultes (notamment la scène où Jean Gabin hurle « Jambier »). Les personnages sont très bons, le duo comique Bourvil – Gabin fonctionne à merveille. Louis de Funès est très bon dans un personnage ridicule et antipathique. Les personnages de Jean Gabin et de Bourvil sont extrêmement sympathiques. Le scénario intègre de bons rebondissements. On ne s'ennuie pas du tout. Une très bonne comédie.