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Un visiteur
4,0
Publiée le 13 janvier 2013
Sur une trame classique (la vieille dame d'à côté a connu une autre vie, pleine d'aventure et de sexe), un film raconté comme nul autre, plein d'idées géniales (on entend les sons concrets d'une scène, mais pas les paroles échangées, la seule voix étant off), de scènes cultes (be my baby joué en portugais au bord d'une piscine douteuse sur fond de vallée africaine fabuleuse et de volcans lointains), de drames sans paroles où tout est dans le regard. Et toute la solitude du monde en un dialogue absurde de deux minutes dans un aéroport, en anglais, entre une polonaise et une portugaise, où Maia dit qu'elle n'est pas Maia et que Maia ne viendra pas.
Passée une première partie d'un ennui mortel et d'un intérêt relatif, on entre dans une narration ambitieuse qui éclôt aveuglément à chaque scène. Quand la conclusion nous cueille, on découvre que l'aveugle c'était nous. "Tabou" est beau, profond mais inégal et maniéré. Il semble pourtant avoir les moyens de sa prétention.
Si la photo du film et les plans du film sont très beaux, la direction artistique surtout dans la deuxième partie du film fait un peu magazine de mode... J'ai presque préféré la première partie avec ce trio de femmes mystérieuses à la deuxième partie finalement plus convenue avec un triangle amoureux déjà vu et un contexte colonialiste qui manque de profondeur. Les critiques pro se sont probablement extasiés parce que c'est en noir et blanc, ennuyeux et prétentieux. Grosse déception donc.
Très nettement à classer dans la catégorie "films qui se méritent", ce "Tabou" sur 3 époques (prologue colonial flamboyant au Mozambique pour histoire d'amour tragique et métamorphose "crocodilienne" - le saurien et sa symbolique revenant en 2ème partie) ; de nos jours à Lisbonne ; 2ème partie rétrospective sur fond colonial déclinant dans le même Mozambique pour récit d'amour et de crime) commence par ennuyer, voire agacer (1ère partie, bavarde et parfois incohérente), puis par fasciner (les amours de Gian Luca Ventura le bellâtre italien dilettante et d'Aurora la guerrière, enceinte d'un autre, rythmés par l'improbable "band" formé par Ventura avec son compatriote Mario, au pied d'un mont Tabou de fiction, figure de tous les interdits). Ce charme hypnotique vient du récit entièrement en "off" de Ventura âgé se remémorant cet épisode court autant que haletant de sa vie sentimentale de jeunesse : les magnifiques images en noir et blanc de ce vrai faux film muet déroulent ainsi une dramaturgie singulière. Inégal dans la construction, mais vraiment intéressant dans la démarche que ce film portugais, hommage revendiqué au "Fleuve" de Jean Renoir.
Si la première partie est violemment soporifique, la deuxième est très belle : une émouvante histoire d'adultère dans une Afrique d'un autre temps possédée par des colons dominateurs et indolents. C'est tourné à la manière d'un film muet (on n'entend pas les dialogues), avec une voix off pour expliquer le tout. Cet effet "cinéma muet" retranscrit parfaitement la nostalgie de l'amour passionnel et d'une période dorée où tout était facile. Si on enlevait cette première partie indigeste, le film serait un chef d'oeuvre étrange et envoûtant.
Bon, critique presse unanime donc méfiance... et effectivement, Tabou est un film très inégal. Des passages oniriques magnifiques alternent avec des longueurs soporifiques. La première partie est assez décourageante, mais notre patience est récompensée par la seconde partie, qui nous transporte à la façon d'un album de photos retrouvé dans un grenier. Même format carré, même noir et blanc, mêmes images muettes évoquant un passé dont nous serions soudain les voyeurs involontaires. Cependant, la voix off envahissante, et le parti pris maniéré et prétentieux finissent par nuire au film.
Il est quelquefois des films comme des romans, c'est l'écriture qui en fait sa force, sa beauté, son émotion, plus que l'histoire elle-même. C'est le cas de tabou, c'est son écriture extraordinaire qui donne à ce film sa puissance et qui nous laisse cette trace si forte. Quel bonheur et quelle jubilation de découvrir de nouvelles formes d'expression, au service des nos émotions les plus intimes, car cette forme d'écriture, "semi muette", nous autorise cette imagination que nous développons plus facilement à la lecture d'un livre qu'à la vision d'un film...
Ce film déchire les spectateurs. Ou vous aimerez énormément, ou vous resterez complètement hermétique à cette poésie et cette tristesse. J'ai adoré le film. La photo est tellement triste, les acteurs tellement muets, le film laisse de la place, il accompagne avec mélancolie le spectateur. Maintenant oui, il faut être honnête, des gens sont partis de la salle, des gens ont dormi, mon amie a détesté, elle espérait beaucoup de ce film mais elle n'est pas rentrée dedans. Moi, c'est le contraire, je craignais beaucoup ce film, avait une peur bleue de m'ennuyer à mourir, amsi c'est le contraire qui s'est passé. J'ai vraiment aimé, pas beaucoup compris, mais tout ressenti, chaque minute de ce film m'est précieuse et unique. Curieux, non?
La première partie de ce film est très longue et ennuyeuse, il ne se passe pratiquement rien et même les acteurs ont l'air de s'ennuyer et de ne pas s'intéresser à leur personnage. La deuxième partie est un peu plus vivante mais souvent peu crédible (on se croirait parfois dans Tintin au Congo) et les effets sont terriblement lourds (noir et blanc, format 4/3, faux muet,...), à tel point qu'ils prennent le pas sur une histoire d'amourette sans intérêt, qui sonne faux et à laquelle ont reste étranger. En résumé : un film prétentieux et ennuyeux. A éviter.
très beau film romantique , avec une première partie se passant à Lisbonne , entre trois personnes , et une seconde partie en Afrique au pied du mont tabou , muet , avec une voix off qui raconte l'histoire d'un aldultère entre l'héroîne et le narrateur qui était batteur dans un groupe de pop des années soixantes , très belle photos en noir et blanc , film sur la nostalgie .
3/4 d'heure d'ennui profond m'ont fait partir de la salle en courant. La seconde partie est mieux parait'il. C'est sur qu'après le plat et l'ennui de la partie 1 qui consiste dans des dialogues abscons sans aucune action, on peut trouver tout bien. c'est du foutage de gueule. A Fuir. J'en veux à ces critiques Pro dithyrambiques.
Mais qu'est-ce que toute la presse unanime trouve donc à ce film ? C'est froid, désincarné, ça prend la pose, ça demande à ses acteurs d'en faire le minimum (des fois qu'on s'attacherait ?), ça montre que ça maîtrise plein de techniques, ça use et abuse des effets. And so what ?! A fuir...