Une première qualité : le film est court. Mais pas assez court, même en accéléré. Une seconde qualité : les Météores sont magnifiques. Mais pas assez pour tenir une plombe et demi. Une troisième qualité : une nonne se tripote (c'est émouvant). Et se fait tirer par le prêtre (à ces moments là, je suis revenu à la vitesse normale).
Un film pétri de qualités comme on peut le constater ! pétri de "poésie" et de... de quoi déjà ? ah oui : de la vacuité du propos et du poids de l'ennui. Ces plans qui durent 5 mn chacun, tous ces corbeaux habillés en noir dans leur perchoir : la religion est une bien "curieuse" affaire...
Dernière qualité : on est content quand ça s'arrête, générique libérateur ! Amen.
J'ai vu un film... dans lequel je n'"ai jamais réussi à rentrer... J'ai fait qq efforts et finalement, je suis sorti avant la fin... Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers onirique du réalisateur, je n'ai pas été en fusion avec les personnages... Dommage, car en lisant les critiques, il y a sans doute qq chose que je n'ai pas saisi... et ce malgré qq belles images, qq belles séquences et qq messages sur l'amour qui transcende tout, même l'amour de Dieu.
Le moins qu'on puisse dire est que ce film est très particulier, tant au niveau du fonds (les amours transgressifs d'un moine et d'une nonne) que de la forme (le fait d'intercaler régulièrement des îcones animées au milieu de l'"action"). C'est très lent, très répétitif, avec de très longs plans séquences en plans fixes. On doit avouer que ça ne passionne guère.
A voir, au cinéma de préférence, parce que c'est beau et que ça nécessite un bel écran. Le plus du film, c'est les scènes d'animation alternées avec les actions.
L'histoire est atemporelle. Elle se déroule en Grèce dans les deux monastères orthodoxes de Meteora qui se font face, haut perchés sur des colonnes de grès vieilles de millions d’années, comme suspendus entre ciel et terre. Une attirance grandissante poussera une nonne (russe d'origine ou connaissant le russe ?) et un moine (tous deux point laids) l’un vers l’autre. Ourania, la nonne, lui apprendra 3 mots en russe. Le premier, je ne m'en souviens plus, le deuxième "désespoir" et le troisième "liberté". ça parle aussi de Jacob (et du désespoir), et les religions je dis grrrrrrrrr, mais je ne vous en dis pas plus. :-)
La recherche de l’amour serait, selon Spiros Stathoulopoulos, une voie vers l’extase divine bien plus efficace que tous dogmes religieux, c’est en tout cas ce que semble vouloir nous démontrer la poésie qui émane de cette étrange fable romantique. Avec sa mise en scène aussi rigoureuse que le quotidien des deux protagonistes, voisins dans un monastère et un couvent perchés au sommet de collines qui les séparent du reste du monde, le film est une longue alternance entre des scènes animées empruntant à l’imagerie biblique et de longs plans-séquences fixes et quasi-muets. Métaphore assez évidente de l’âme humaine où spiritualité et désir doivent coexister, cette imagerie onirique aurait pu être mieux mise à profit si ce système narratif faite d’interminables séquences désincarnées ne faisait pas de Meteora un spectacle au rythme terriblement fastidieux.
Même s'il n'était pas très réussi Météora vaudrait la peine d'être vu par son sujet hors du commun : l'attirance entre un moine et un nonne chacun perché dans son monastère respectif, la dialectique entre la spiritualité et l'incarnation. Mais Météora est réussi. C'est un film intelligent, subtil où les gros sabots ne sont jamais de sortie, où l'engagement religieux des deux jeunes gens est présenté comme une liberté au milieu de la vie, pas comme une contrainte sociale ou un enfermement. La photo est magnifique, la mise en scène réussie entre les moments filmés et ceux d'animation qui parlent de l'inconscient. Beaucoup de symboles aussi sans que ce soit lourd. Des acteurs lumineux qui incarnent à la perfection les paysans ou les moines, surtout les deux protagonistes principaux.
La production cinématographique grecque ne doit pas être très importante ces temps-ci, la sortie de ce film est donc à noter (même si les fonds proviennent surtout d'Allemagne). Présenté en compétition officielle à Berlin, ce deuxième film de Spiros Stathoulopoulos fait partie de ces films qui se méritent. Aride et austère, Météora (suspendu en grecque) porte bien son nom. Les monastères où vivent les personnages sont comme suspendus dans les nuages...
Bon film, très intériorisant. Les météores nous donne une sérénité tel qu'on se croirait dans une sorte de paradis ou d'enfer qui colle parfaitement a l'ambiance du film. L'histoire est superbe et la réalisation géniale, comme les acteurs. Tout un tas de signe qui court donne au film un aspect mystique au delà du religieux.
Au milieu des monastères et des paysages des Météores absolument magnifiques, une histoire presque sans paroles, de tentation charnelle entre deux religieux. Un film très original dans sa réalisation (moins par son sujet !), mélange de séquences avec des personnages animés et de vrais acteurs. Les personnages hésitent entre leur recherche d'élévation spirituelle et de plaisirs plus terre à terre. Même si on met un peu de temps à rentrer dedans, ce beau film mérite le détour.
Film très poétique et réussi ! La photographie est magnifique et d’une beauté époustouflante. Une histoire très simple est racontée soigneusement par le biais d’un scénario plutôt minimaliste et délicat, de type documentaire. A ne pas louper !
Un amour impossible et transgressif entre un moine et une religieuse. Météora est hélas dénué de toute chair et son aspect contemplatif, au-delà du supportable, suscite l'ennui le plus profond. Des séquences animées, en papiers découpés, par leur naïveté et leur symbolique, relancent à peine l'intérêt. Stathoulopoulos s'essaie à une approche universelle et spirituelle de l'attraction entre deux êtres. Mais le film est raide, sans concession à une quelconque architecture narrative, et il faut une bonne dose de courage pour aller au bout de ce conte dans lequel on se contentera d'admirer, avec toute la dévotion requise, les splendides paysages des Météores.
Perchés au sommet d’un rocher, deux monastères se font face. L’un abrite des nonnes, l’autre des moines. Tout semble aller pour le mieux dans ces lieux séculaires dédiés à la prière et à l’abnégation. Mais voilà : parmi les membres de ces deux communautés, un moine et une nonne entretiennent une relation amoureuse. Petits coquins, va ! Curieux patchwork que ce « Météora » composé de séquences contemplatives, d’images animées, de scènes à la ferme adoptant le style cinéma-vérité, une gentillette scène de cul ; bref, pas beaucoup de cohérence dans tout ça mais énormément d’ennui et de maniérisme.
C'est raté. Malgré un beau sujet, de beaux acteurs, un beau lieu de tournage. La partie dessins animés est superflue et ratée. l'ensemble fini par être un peu intello et peu spectaculaire.