Pour ramener ces images rares de l'Arctique, l'équipe du film a dû s'armer de patience. En effet, le tournage s'est étalé sur 4 ans. Mais le cinéaste se dit heureux de cette immersion : "Au final, nous avons ramené les images les plus impressionnantes de l'Arctique et d'une famille d'ours polaires."
Greg MacGillivray a choisi de tourner au format IMAX, qui permet de projeter le film sur un écran plus grand. Mais ce format demande un dispositif plus lourd qu'un tournage classique : "(...) on utilise des caméras beaucoup plus lourdes et la pellicule est 10 fois plus grosse que le 35mm. On ne peut utiliser que trois minutes par bobine avant de charger un autre magasin sur la caméra, ce qui prend 10 à 15 minutes", explique le réalisateur. Mais pour rien au monde il ne remettrait en cause la qualité de ce format : "Cela fait 35 ans que je filme en IMAX et c'est le seul format qui permet de véritablement faire voyager le spectateur."
Greg et Shaun MacGillivray se sont rendus au plus près du quotidien des ours polaires, et ont vécu des moments à la fois rares et exceptionnels : "Mon plus grand choc sur ce film, c'est le moment où un matin, la mère ours se réveille et s'étire puis cinq minutes plus tard, son petit fait exactement la même chose ! Quand j'ai réussi à filmer ce moment, je me suis dit que c'était la plus belle chose que j'avais jamais vue, alors que je fais des films depuis 50 ans", explique le réalisateur.
L'un des ours que l'équipe d'Arctique a filmé connaît un peu le monde du cinéma, puisqu'il a fait partie du casting de L'Ours (1988) de Jean-Jacques Annaud.
Cela fait des années que Greg MacGillivray réalise des documentaires : son premier film remonte à 1967 ! A l'époque, il s'intéressait principalement au monde du surf avant de se consacrer, à partir des années 80, aux évènements naturels à travers le monde.
Pour Arctique, Greg MacGillivray a travaillé en collaboration avec son fils Shaun, producteur du film. Ce dernier a rapidement attrapé le virus du cinéma et du documentaire animalier puisqu'à l'âge de 2 ans, il était déjà présent sur les différents tournages de son père.