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Nelly M.
94 abonnés
525 critiques
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4,5
Publiée le 12 novembre 2012
Perle découverte à Univerciné Cycle Allemand Nantes 2012... On plane au-dessus des rondeurs géographiques au coeur de la nuit polaire (novembre à février), une rencontre terre/océan crépusculaire qui donne presque envie de continuer le survol... Car que vont recéler tout au fond de l'écran là-bas ces cubes noirs aux points lumineux à part des ours en hibernation ? Bande-son en apesanteur, mer mouvante, horizon pour le moins dégagé et... Descente dans une fracassante multinationale, des tenues orange flashy, le stress, un rapprochement physique proche du rut tant il est rageur. Des choeurs de toute beauté s'intercalent et c'est heureux ! Comme de faire un tour par l'école, où, nouveau réveil, deux enfants crachent dans un sac de loser... Comme lien au monde, le filet de route qui longe la côte, on y va constamment, toujours dans la pénombre, des collines neigeuses pour tout repère. De brefs coups de fils chargés d'électricité... Visible qu'un chat et une souris cherchent ici un second souffle, maison de bois individuelle, job des deux signant intégration totale, sauf qu'on ne donne pas cher de leur peau ! Leurs repas sont trop lugubres à cause de papa, si caractériel... Et voilà que la voiture heurte "quelque chose", ce que c'est que d'accepter des heures d'affilée auprès de grands malades ! Inconstance contre délit de fuite, secret de plomb en même temps que le retour du soleil nuit et jour pour plusieurs mois et fiston qui déjante avec sa manie de filmer en catimini... Aucune baisse de régime dans ce menu excepté le va et vient sur la route fatidique vers l'issue, quoique l'ironie du réalisateur finisse par en relativiser la perception. De belles frayeurs régulières ! Dans la libellule d'acier avec la fille d'Oslo, les deux pilotes muets comme des tombes... Ou sur les terrasses, cigarettes au bec pour se croire réchauffés. Ou lors de la tardive visite ! Sans omettre ces crissements de pas qui cisaillent la glace... Une atmosphère fascinante doublée d'un récit à rebondissements des plus fins. Jürgen Vogel et Birgit Minichmayr campent avec justesse ce duo assez humain pour qu'on puisse le défendre, petite mort de l'amour physique et assistance à la mort véritable entrant en résonance de manière tout à fait crédible.
une histoire déjà vue 100 fois, une réalisation qui prend beaucoup, beaucoup son temps, on doit reconnaître qu'on s'ennuie pas mal à la vision de ce film.
Sceptique face à ce déluge de critiques élogieuses portant notamment "sur les beaux paysages" (comme si cela suffisait à faire un bon long-métrage pour certains...), je dois avouer que je me suis fait emporter par cette "Grâce". L'histoire tenant sur deux lignes, elle aurait pu s'avérer catastrophique dans un film d'une durée deux heures... Or, il n'en est rien. Ces 120 minutes passent rapidement car le réalisateur multiplie les pistes, sur la neige serais-je tenté d'écrire. A tel point que le rythme demeure soutenu du début à la fin. Mention spéciale pour l'avant-dernière scène de l'aveu, remarquable d'émotion et de justesse, aussi bien dans son interprétation que dans ce qu'elle véhicule. Une fois encore, on peut remercier les Scandinaves de nous offrir une "grâce" cinématographique!
magnifiquement interprété, un film poignant, d'une très grande beauté visuelle (les paysages norvégiens sont à couper le souffle). la culpabilité et la rédemption sont au centre de ce drame, l'amour aussi. un petit bijou, si on n'est pas rebuté par un rythme lent.
Définition de la grâce : 1. Faveur accordée à une personne. 2. Remise de peine, pardon. 3. Charme, élégance. 4. Aide divine pouvant mener une personne à son salut. Toutes les acceptions du terme sont peu ou prou illustrées dans le film de Matthias Glasner, dont le récit commence par l'étude de la déliquescence d'une cellule familiale, avant de devenir un temps thriller puis enfin analyse psychologique fine autour des notions de pardon, de rédemption et de renaissance. Situé au nord de la Norvège, dans un hiver continuellement nocturne, il se termine par une véritable épiphanie, vécue comme un moment de ... grâce. Aux paysages blancs qui mangent l'écran, Glasner oppose les tourments intérieurs de trois personnages, le père -infidèle-, son épouse -criminelle malgré elle- et le fils -harceleur sans intention de nuire- , qui doivent se battre avec leur conscience et une certaine idée de ce que la morale impose. Le récit de La grâce est étonnamment fluide et réussit à ne pas se disperser en évitant toute démonstration pesante. Au contraire, au fil de ses deux heures, le film parvient à une sorte de lyrisme lent et patient qui atteint son apogée dans son dénouement. La photo, somptueuse, les interprètes, habités, le scénario, superbement écrit, donnent une véritable ampleur tranquille à ce mélodrame de l'intime.
Un couple et leur fils en quête d’une nouvelle vie, partent s’installer au nord de la Norvège, dans une région glacée splendide et hors du temps. Un évènement tragique va survenir et solidifier un couple qui était jusqu’alors en perdition. Après Le libre arbitre, Matthias Glasner nous gratifie avec La Grâce de paysages grandioses et splendides, de cette nuit polaire qu’il illustre avec des plans d’ensemble sublimes et par la sobriété de sa mise en scène où amour, culpabilité et rédemption mettent à l’épreuve la nature humaine. Un mélodrame honnête et qui confirme la bonne santé du cinéma nordique.
Après son acte de non assistance, vont s'installer dans l'esprit de la protagoniste centrale de nombreux doutes et questions sans réponses. Sa culpabilité ne tarde pas à impacter tout son entourage et ses relations avec celui-ci. Vaste drame psychologique dont l'âpreté n'a d'égale que celle du grand nord norvégien magnifiquement filmé dans lequel campe l'action.
Un couple et leur fils en quête d’une nouvelle vie, partent s’installer au nord de la Norvège, dans une région glacée splendide et hors du temps. Un événement tragique va survenir et solidifier un couple qui était jusqu’alors en perdition. Après « Le libre arbitre », Matthias Glasner nous gratifie avec « La Grâce » de paysages grandioses et splendides, de cette nuit polaire qu’il illustre avec des plans d’ensemble sublimes et par la sobriété de sa mise en scène où amour, culpabilité et rédemption mettent à l’épreuve la nature humaine. Un mélodrame honnête et qui confirme la bonne santé du cinéma nordique.
Vu une première fois ce film au festival du film allemand en 2012. Attendu des mois et des mois sa sortie en salle. Je n'ai pris connaissance de sa sortie qu'à la fin de la première semaine, et encore, par hasard. Celui ci a bien fait les choses et m'a permis de faire partager ce très beau film à d'autres personnes;
Très bon jeu des acteurs, beaucoup de sensibilité, des paysages magnifiques. L'évolution de ce couple est filmée sans parti pris, sans fioritures. Un film qui mérite d'être vu; Dépêchez-vous !
Oui, perle universelle sous les aurores et les crépuscules. Etat de grâce d'un couple qui, après s'être si longtemps perdu de vue dans la monotonie du quotidien, se retrouve grâce aux aveux respectifs de leurs indignités. Et grâce de l'âme humaine, qui en conscience, gracie un acte impossible à pardonner, quand les enfants de leur côté, en toute innocence et ignorance, sont incapables de pardonner un crachat dans un cartable. Profondeur des personnages, rythme aussi lent et glacial que les nuits polaires, une grâce magistrale, toutes les acceptions du mot y sont.