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Ykarpathakis157
4 546 abonnés
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1,0
Publiée le 8 juillet 2021
Les gens doivent comprendre que Diaz - Un crime d'État est un film dramatique et non un documentaire. C'était un événement terrible dans la réalité mais ce film va beaucoup trop loin dans la description de la brutalité juste pour l'effet de choc et c'est complètement excessif. En fait le réalisateur devrait avoir honte d'exploiter ce qui s'est passé juste pour faire de l'argent. Ce film est un film de propagande d'agitation qui a était fait dans le but de pousser le public à l'action. L'action dans l'ignorance est aussi mauvaise que l'absence d'action. Si les gens ont le droit d'être indignés sur la base d'un documentaire réel ou de la lecture de nouvelles réelles cette fiction ne l'est pas...
On se souvient qu'au cours du G8 à Gênes en 2001 un manifestant altermondialiste a été tué par la police. En revanche, on a oublié les exactions policières commises le lendemain dans l'école Diaz, au centre de presse du Forum social. Daniele Vicari les reconstitue avec minutie sur le mode documentaire. Le résultat est impressionnant. On partage l'angoisse grandissante qui précède l'assaut. On est terrassé par le déchaînement sadique d'une violence gratuite contre des étudiants et des journalistes qui levaient les mains en signe de reddition. On est lessivé par les trois jours de détention des principaux inculpés dans des conditions dégradantes. On est scandalisé par l'impunité des responsables de ces exactions, blanchis par une justice complaisante. Cette fiction documentaire pêche par ses excès. Elle expose avec une complaisance malsaine des militants battus comme plâtre. Elle oppose sans nuances de gentils manifestants aux cheveux longs et des policiers obtus aux idées courtes. Une telle vision manichéenne finit par discréditer la cause que le film entend défendre. Les excès commis sont si caricaturaux qu'on finit presque par ne plus les croire possibles dans une démocratie si proche de la nôtre.
A trop vouloir démontrer, on en devient pas crédible ! Le monde serait donc composé de gentils black blocks et de méchants policiers ? Le cliché est un peu gros, et même si je n'ai pas l'habitude de défendre la police, en se renseignant un peu, on s'aperçoit que les blacks blocks sont aussi des casseurs, des utopistes d'un monde à leur seule idée, et qu'ils ont rarement hésité à casser du CRS quand l'occasion s'en présentait ! Autant de prosélytisme et de manichéisme sont souvent contre-productifs !
Scénarisé à partir des minutes des procès qui ont statué sur les exactions violentes et disproportionnées de la police, le film épouse les codes du genre choral, en multipliant les personnages qui finissent par se croiser, sauf pour ceux que le hasard a ironiquement tenus éloignés du lieu fatidique, dans l'école. Assoiffés de violence, frustrés d'être empêchés d'agir depuis le début du sommet, les flics encouragés par leur hiérarchie laissent éclater leur sauvagerie en matraquant sans distinction hommes et femmes, jeunes et vieux. Un débordement inhumain et incompréhensible au regard du motif bénin (un jet de bouteille) qui le justifie. Et qui ne se limite pas au périmètre de l'établissement scolaire, mais se poursuit, avec plus d'acharnement et de perversion, à l'abri des regards, dans les locaux de la police.
Donc des agissements totalement inacceptables et inexcusables, ce que les autorités parlementaires de l'Italie n'ont jamais réellement condamné, alors que les délais de prescription s'épuisent peu à peu. Au delà des comportements fascistes des forces de l'ordre, le film qui a dû être compliqué à réaliser montre efficacement l'état d'anarchie et d'apocalypse qui saisit la ville. Une impression renforcée par les départs en masse des militants, ressentis comme une forme d'exil ou, pire, d'abandon. C'est aussi le sentiment d'un énorme gâchis, d'un fossé qui se creuse entre toutes les formes du pouvoir et une jeunesse mondialisée qui refuse d'entrer dans le rang. Si on ne peut que souscrire à ce terrible constat, on est également en droit de trouver le film complaisant et insistant par endroits, reléguant du coup à l'arrière-plan l'ensemble des personnages sans doute trop nombreux et donc traités de manière superficielle et parfois floue. C'est donc un film que l'on verra avec ses yeux de militant - et en ce jour horrible de la mort de Clément Méric, il prend hélas une dimension singulière - en laissant au vestiaire sa panoplie de cinéphile.
Immergé au milieu des militants de gauche (et non des casseurs...) pendant le G8 de Gènes, on découvre l'horreur des coups, tortures et autres par la police italienne. Peu de sanctions seront prises contre la police, l'Italie ne reconnaissant même pas la torture dans son code pénal, et la majorité de Berlusconi refusera par deux fois l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire.
Un film coup de poing, d'une violence inouïe qui nous plonge au cœur d'une nuit sanglante durant laquelle des manifestants pacifistes vont être victimes de la sauvagerie de forces de l'ordre à bout de nerfs. Tabassés, torturés, humiliés, les jeunes et moins jeunes présents à ce moment là se sont littéralement fait broyer les os et ce fait divers gravissime a été largement étouffé par la presse italienne, que l'on imagine assez peu fière d'une bavure de cette ampleur. Les acteurs sont convaincants et touchants, certaines scènes sont assez dérangeantes, globalement le film retranscrit très bien la terreur et la douleur ressentie par ces êtres humains battus comme plâtre et traités comme des chiens pendant des heures, alors même qu'ils n'ont montré aucun signe de violence, par des policiers fous furieux en proie à une haine inexplicable et incompréhensible que l'on pourrait qualifier de fascisme. Des méthodes peu orthodoxes dénoncées ici de manière crue et brutale qui ne peuvent que susciter l'indignation et la sidération chez le spectateur. Le film atteint bien son but, on en ressort blasé.
N'ayant pas connu cet événement du G8 de 2001, j'ai du relire le synopsis après 40 minutes, mais surtout et aussi, me renseigner sur les motivations de ce fameux Black Bloc... Car oui, j'aime comprendre le contexte dans lequel se déroule un film, mais justement, le problème est qu'il n'y a aucune explication au début du film (je ne sais pas à la fin, je n'ai pas tenu) !
Merci Wikidepia pour l'explication : "les altermondialistes manifestent dans ce qui est un mouvement de masse sans revendication, demandant simplement justice pour le monde entier." La bonne blague, c'est surement parce que leur revendication est tellement utopiste et ridicule que le réalisateur à choisi de ne pas en parler...
Cela ne méritait certainement pas des coups de matraques, mais le film donne trop l'impression d'être à charge contre la police et ses dirigeants. Bref, un film manichéiste partial, insupportable par son manque cohérence et d'explication du contexte.
Un film choc, un témoignage vraiment glaçant et bouleversant des mensonges et surtout de la violence et du sadisme inouïs de certains policiers lors de cette attaque de l'école Diaz après plusieurs jours de guérilla urbaine sous fond de G8. La forme n'est pas totalement parfaite (on peut par exemple regretter que le film passe aussi vite sur le "comment on en est arrivés là", même si rien ne saurait excuser l'horreur dans laquelle on bascule ensuite...) et il vaut mieux avoir l'estomac bien accroché mais au vu de la non reconnaissance de ces exactions par les autorités italiennes, ce film apparait comme un pavé dans la mare nécessaire, au nom du devoir de mémoire envers les victimes et au nom de la démocratie, tristement bafouée à cette occasion ...
Diaz, c'est la reconstitution d'une histoire vraie d'importance mondiale : la démonstration de violence des policiers à l'encontre des étudiants et journalistes pendant les manifestations contre le G8 de 2001. Une odyssée de l'espèce qu'est devenu l'Homme, réalisée par les Italiens, mais malheureusement pour eux-mêmes. Quoiqu'au vu de la conviction du réalisateur en le fait que le spectateur sait exactement de quoi on lui parle, il est possible que même des Italiens aient été confus.
Faire un film, c'est donner les moyens au spectateur de se mouvoir avec aise dans une histoire. Ce faux départ n'arrange rien mais c'était sans compter que le moyen de locomotion du spectateur serait un bulldozer. Diaz, c'est l'exemple d'un film qui s'est fait dépasser par les volontés qui l'ont créé. Son thème en l'occurrence, la violence, lui fait payer le prix de son indélicatesse. On est fasciné sur l'instant parce que la violence est un sujet prenant dans l'absolu, mais on se trouvera bien vite mal à l'aise, déchiré entre le scénario qui fonce tête baissée, peu désireux d'insérer des petites pépites d'art dont il aurait pu se servir pour qu'on s'appesantisse sur l'idée plutôt que sur le sens (alors qu'en réalité, elles y sont déjà et il aurait suffit qu'on nous les souligne), déchiré donc entre le scénario et l'ostentation avec lequel le film pointe du doigt ce qu'il veut dénoncer.
Bien sûr l'entreprise de la dénonciation est louable, mais on ne peut même pas accorder à l'oeuvre cette grâce de vouloir se faire juge, parce que, comble des combles, elle demeure une simple esquisse des faits réels ! Tout content de nous avoir montré au moins une image résumant chaque sévice de cette nuit de 2001, le film les compile en réalité sans cohérence, partant du principe prétentieux que c'est au spectateur de boucher les trous et faire les liens. Pire, il suggère et excuse à la fois ce manquement de telle manière qu'il nous pousse à adopter comme contexte notre propre vision subjective des évènements. Au-dessus de tout, il aurait été tellement plus sain que les gens derrière se rappellent la caméra que le moteur de l'art, fut-il documentaire, est la passion, et que ce n'est pas nécessairement de la colère.
Lamentable! Ce film est une pure oeuvre de propagande d'extrême gauche où les manifestants, jusqu'aux membres du Black Block, passent pour des hippies bien intentionnés et pacifiques, vivant dans une communauté harmonieuse et idéale. A contrario, la police y est représentée comme la pire des milices fascistes, détruisant tout sur son passage et tabassant, dans la plus grande complaisance, tout le monde. On assiste dans ce film à une véritable inversion des rôles! Les babas-cools et autres anti-militaristes de base trouveront ce film génial, mais si vous recherchez quelque chose de fidèle à la réalité ou ne serait-ce que plausible, évitez ce film!
Attention film choc! J'ai le coeur en général bien accroché ms là, c'était limite insoutenable! Hallucinant que cela arrive au 20ème siècle!?? Le film montre toute l'horreur de la nature humaine... affligeant, consternant les réactions non seulement politiques ms de ces policiers (300 j'ai cru lire à la fin??), ces médecins (au commissariat). Quand le collectif prend le pas sur la réflexion personnelle et l'humanité. Après, j'ai été qq peu gênée par le point de vue "unique" du réalisateur, mais c'est SON film n'est-ce pas! J'ai senti un parti pris net qui, perso, a nuit à l'analyse de l'évmt en lui-même. Le spectateur ne peut alors qu'être définitivement choqué, ss réponses sur l'ensemble des faits et surtout sur le devenir de ces victimes de cette immense bavure et lynchage "gratuit". Sans justifier ces actes barbares qui, restent bien sur inacceptables, intolérables, il aurait été souhaitable de mieux comprendre l'autre point de vue et savoir si, concrètement, il n'y avait réellement aucun anarchistes ds le centre? Il y a comme les méchants et...les gentils! Ces éléments ne changent en rien la vision radicale et engagée de ce film, qui manque actuellement ds bcp de films (surtout qd on sait qu'il y a peu de condamnations, de réparations et de procès), sa force et son courage de dénoncer et tenter de comprendre ce qui ne l'est pas au fond! C'est bien fait, joué et donne envie d'aller plus loin en s'informant soi-même sur la réalité de ces événements. Je recommande vivement...avec avertissements!
Même si certaine fois les enjeux dépassent le film, le résultat final est très percutant. J'ai rarement vu une telle violence filmée ainsi avec autant d'application descriptive et réaliste. Le sujet même du film est original et pertinent. Le film représente une violence fasciste exacerbé et totalement contemporaine que tout ceux qui ont put participer à des manifestations non-déclarées ont put apercevoir. Le réalisateur prend parti et heureusement d'ailleurs c'est ce qui donne de la force à ce film qui au fond ne devrai pas en être un tant son sujet le dépasse. Au niveau de la mise en scène la construction est un peu bancale lorsqu'elle sort de la chronologie par excès de didactisme (surtout que les enjeux ne sont pas dans les petites histoires particulières), mais dans l'ensemble le film est très bien exécuté (on ne remarque pas la mise en scène ce qui rajoute de la force au discours). Un film à voir et à prescrire à tous car il est un très bon témoignage de ce que toute société étatique admet et considère légitime comme violence sécuritaire.
Vu ce film en connaissant le sujet, sans plus. Film traité comme un documentaire. Que de questions? l'auteur a t-il été victime de ces faits? Comment expliquer que les états des expatriés n'ont pas réagis? L'ITALIE est elle ine dictature(voir le CHILI de Pinochet). C'est incroyable ces lois italiennes à faire trembler. Ce film ne risque-il pas d'engendrer d'autres violences. Si ce film ce base sur des faits autant barbares alors DIANELE VICARI est bien courageux. Film néanmoins intéressant.