Après James Bond contre Dr. No, fort décevant et ennuyant en tous point, je dois dire que ce deuxième opus l'est tout autant, voire davantage ! Une fois de plus, nous retrouvons le personnage de James Bond dans des aventures aussi intéressantes qu'un match de football opposant la Zambie à l'Erythrée. Se faisant facilement avoir, séduisant de belles jeunes femmes, emmêlé dans un conflit qui n'a rien à envier à l'inspecteur Gadget, l'agent 007 ne convainc pas. A travers des débuts très peu glorieux, comment expliquer ce succès ? Espérons que les épisodes qui viendront sauront un peu redresser un niveau aussi bas !
Encore un exemple parfait du film qui vieillit très mal. Le jeu des acteurs, la mise en scène, tout est vraiment dépassé et superficiel. Le scénario est classique pour un James Bond, même si les scènes d'action sont très peu présentes. Bon, Sean Connery est toujours agréable (il reste LE seul et unique James Bond), mais cela ne rattrape pas ce Bons baisers de Russie pour autant.
James bond assez ennuyeux, peut etre est ce du au retour de l'organisation SPECTRE après dr No ? Peut etre est ce du à la vieillesse du film ? possible. En tout cas, heureusement que sean connery est là.
Dans ce second opus, James Bond est envoyé à Istanbul pour subtiliser aux Russes un lecteur-descripteur. Et si l’interprétation très classe de Sean Connery est satisfaisante tout comme la superbe partition de John Barry, fort malheureusement je trouve que la mise en scène de Terence Young a pris un sérieux coup de vieux et que l’ensemble manque singulièrement d’actions. L’histoire n’est quant à elle pas désagréable et la belle Daniela Bianchi apporte le charme nécessaire à cet épisode qui n’a pour moi rien d’indispensable.
Souvent considéré comme l'un, si ce n'est le meilleur épisode de la saga, j'avoue pourtant que revoir « Bons baisers de Russie » aujourd'hui a de quoi faire relativiser. Alors OK : il faut remettre le film dans le contexte de la Guerre froide, expliquant aisément les machiavéliques méchants russes et où le machisme régnait encore en maître sur les mœurs. Le savoir-faire de Terence Young est également évident : le résultat est souvent efficace, notamment à travers quelques scènes d'action forts bien menées, dont le point d'orgue est clairement cet affrontement nocturne en train, où Sean Connery trouve manifestement un adversaire de taille en la personne de Robert Shaw, antagoniste imposant et clairement à la hauteur du plus célèbre agent secret du monde. Le reste est nettement moins convaincant, que ce soit l'écriture désolante du personnage féminin, réduit à une beauté totalement dénuée de cervelle, probablement ce qui a été proposé de pire dans l'univers imaginé par Ian Fleming. Cela se regarde sans déplaisir mais sans passion non plus : quelques scènes font leur effet, faisant ressortir quelques « gueules » savoureuses, sans qu'on s'implique outre-mesure dans cette intrigue moyenne, tout à la gloire du mâle alpha régnant en maître sur (presque) toutes les femmes, heureusement interprété par le grand Sean, donc, qui ferait presque passer pour de la classe cette beaufitude quasi-revendiquée. Une autre époque, mais pour le coup, pas forcément pour le meilleur. Plutôt décevant.
Après le succès aussi phénoménal qu'inattendu de "James Bond contre Docteur No", les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli, conscients d'avoir entre les mains avec Sean Connery et les romans de Ian Fleming un filon en or, décident de mettre aussitôt en chantier un second épisode des aventures romanesques de l'espion de sa Majesté. Terence Young qui avait si bien exploité toutes les potentialités du personnage dans le premier opus est naturellement de la partie. L'équipe est quasiment similaire et c'est une nouvelle fois Richard Maibaum qui se charge d'adapter ce cinquième roman de la saga alors encore prénommé "Echec à L'Orient Express". L'intrigue doit être simplifiée pour rester dans l'esprit recherché qui est avant tout de faire rêver le spectateur. On quitte la Jamaïque et Ursula Andress pour rejoindre Istanbul et la toute aussi ravissante Daniela Bianchi, mannequin et dauphine au concours de Miss Univers en 1960. Les canons de la saga encore toute récente continuent de se mettre en place comme l'arrivée de "Q" (Desmond Llewelyn) qui avant chaque mission présente à l'agent 007 les gadgets inédits qui lui permettront de mener à bien sa mission. Si l'exotisme est toujours présent, on notera que l'intrigue plus robuste et mieux équilibrée que celle de "Docteur No" donne plus de relief à ce deuxième épisode qui dans l'esprit de beaucoup des fans de James Bond est considéré comme le plus accompli. Difficile toutefois de le comparer avec les derniers du genre qui ont mis quasiment fin avec Daniel Craig dans le rôle titre à la décontraction qui nimbait chacun des épisodes qu'ils soient plus ou moins réussis. Autres temps, autres mœurs. On notera de manière anecdotique que le tournage fut lui aussi très mouvementé. L'acteur mexicain Pedro Armendariz tomba très gravement malade sur le tournage, obligeant à un aménagement drastique de son emploi du temps pour lui permettre de finir le film. Il se suicidera quelques jours après avoir fini ses dernières scènes. Enfin Terence Young lors de prises de vue aériennes se retrouvera avec son hélicoptère au fond de l'eau, réussissant à s'extraire in extrémis du cockpit.
Deuxième aventure cinématographique de James Bond, et la recette, bien que pas encore tout à fait mature (c'est avec "Goldfinger" qu'elle le deviendra), commence à prendre. On retrouve ainsi les embryons de ce qui deviendront les gimmicks de la franchise. Une séquence pré-générique courte mais efficace (qui n'a pas été filmée comme telle et fut intégrée ainsi au montage). Un générique sans chanson, mais avec une recherche esthétique (noms projetés sur des corps de femmes dansant) et une musique qui ne se limite pas au thème de James Bond. Des gadgets inventifs, etc. Au-delà de ces éléments formels, "From Russia with Love" est un film d'espionnage remarquablement bien mené. Le scénario joue avec les tensions de la Guerre Froide et l'atmosphère du Bosphore, 007 se rendant à Istanbul pour tenter de dérober un appareil de cryptage soviétique, tout en étant manipulé par SPECTRE. Filatures, coups-fourrés, séduction, bagarres seront au menu ! S'il on déplorera la superficialité criante de la bond girl incarnée par Daniela Bianchi, Sean Connery a toujours une classe insolente en 007 macho et sûr de lui. Pedro Armendáriz (décédé peu après le tournage) campe quant à lui un personnage secondaire amusant et particulièrement attachant. Tandis que Robert Shaw est inquiétant en second couteau redoutable. Ce dernier fait perdre sa superbe à James Bond, le temps d'une séquence de train particulièrement efficace, au montage incroyablement riche et dynamique pour l'époque. "From Russia with Love" est donc un beau film d'espionnage, dont le succès lancera la Bond mania, et permettra à la franchise de partir sur des budgets plus élevés pour les suites.
Sorti en 1963, « Bons baisers de Russie » est le deuxième opus de la saga James Bond. Terence Young le réalise à nouveau, après le succès inattendu de « Dr No ». Une nouvelle phase semble acquise avec celui-ci. Un épisode dans lequel le personnage prend davantage d’ampleur, incarné avec maestria par Sean Connery. Il s’agit d’un vrai film d’espionnage doublé d’un contexte politique tendu. L’ambiance de guerre froide est beaucoup plus creusée et importante. Enfin c’est le mythe James Bond qui s’installe de plus en plus avec ses codes et ses ennemis comme l’organisation SPECTRE. On fera mieux par la suite, mais il s’agit d’une étape importante dans la saga.