De l"excellent cinéma anglais en avance sur son temps qui ne déparerait pas en 2014 tant son ambiance est conforme à la mode actuelle. On baigne dans une atmosphère glauque, poisseuse et même crasseuse par moments. Tout ce qui pourrait être seulement banal et courant est tiré vers le bas grâce à l'alcoolisme chronique de Jim Naboth. C'est du réalisme à la limite du surréalisme tant les situations sont parfois paradoxales : le striptease de Jill par exemple ou l'accident de bateau évité sur la Tamise. Quoi qu'il en soit, on ne peut qu'apprécier le travail du metteur en scène pour son originalité et sa cohérence. Son choix d'acteurs est homogène et retrouver Stacy Keach face à face avec Stephen Boyd est une bonne surprise. Seul bémol, le scénario et les dialogues qui ne s'expliquent bien qu'une fois le film terminé. Cette façon de faire, comme si tout était évident pour les spectateurs, est fatigante, rien ne valant la simplicité et la clarté car il n'est pas toujours possible de revoir le film pour ne pas perdre une miette de compréhension.