César doit mourir
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21 abonnés 58 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 novembre 2013
Superbe hommage aux acteurs non-professionnels en même temps qu'une dénonciation de toute tyrannie, notamment mafieuse. Mise en scène de la force cathartique du théâtre de haute volée!
alain-92
alain-92

330 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 novembre 2012
Entre autres récompenses, l'Ours d'or à la Berlinale 2012, ajouté à ce que j'avais pu en lire, le tout faisait que l'envie de voir ce film ne m'a pas quitté. J'ai été conquis du début à la fin, en reconnaissant que la durée du film, minimale pour rentrer dans la catégorie de "long métrage" n'autorise aucun temps mort. Des premières images en couleurs, on plonge dans une superbe photographie en noir et blanc, jusqu'aux dernières minutes dans lesquelles la couleur redevient éclatante pour surligner le triomphe. Le savant mélange des scènes allant du casting aux premières répétitions, en passant par des états d'âme divers et variés, en s'arrêtant sur l'enthousiasme collectif ou sur le désespoir individuel, les Frères Taviani ont magnifiquement réussi ce film. Une grande leçon de cinéma, qui doit également sa force à l'ensemble des acteurs que l'on sent véritablement possédés par le rôle qu'ils ont à jouer dans cette adaptation du Jules César de Shakespeare. Selon le générique de fin quelques-uns des prisonniers, acteurs du film, ont recouvré leur liberté, d'autres ont écrit des livres. Un autre avoue "Depuis que j'ai découvert l'art, ma cellule est devenue une prison". L'art pour la plus belle des évasions. Et pas besoin d'être derrière les barreaux pour en avoir besoin. Un film rare et fort, qui ne peut pas faire l'unanimité mais qui devrait ravir les amateurs de cinéma de qualité.
http://cinealain.over-blog.com/article-cesar-doit-mourir-110717384.html
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 3 novembre 2013
Un synopsis très alléchant mais qu'est ce que j'ai pu m'ennuyer !!! En Italie, des prisonniers aux très lourdes peines montent une pièce de théâtre afin de la présenter à un public extérieur. Le seul problème est que dès la 1ère répétition les condamnés jouent aussi bien (voir mieux) que des professionnels !!??! Pour des meurtriers ou des cadors du grand banditisme italien qui ont pris pour 20 ans ou perpétuité, c'est un peu surprenant et ça nuit complètement à la crédibilité de l'histoire. De plus, on les voit réciter d'une traite la pièce entière durant leur quotidien dans la prison, sans jamais se préoccuper de leur vie carcérale. La prison devient finalement la scène, et on se retrouve simplement à suivre à durée réelle une pièce de théâtre "Cesar doit mourir" que je n'ai pas trouvé intéressante. J'aurais à la limite préféré aller voir une vraie pièce au théâtre. Décevant, sauf pour la luminosité du film qui créé une ambiance très particulière et qui a été mon seul rayon de soleil dans cet univers sombre et totalement invraisemblable...
traversay1
traversay1

3 790 abonnés 4 924 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 8 décembre 2012
Des prisonniers répètent et jouent le Jules César de Shakespeare sous la caméra des frères Taviani. Un documentaire, oui, mais mis en scène et savamment monté. De façon à ce que la réalité carcérale trouve des résonances dans la pièce. Ambigu, pour le moins. dans ce film où l'on se demande sans cesse où commence la fiction, si les Taviani sont intervenus ou non pour donner des indications de jeu ou suggérer des scènes. Drôle de sentiment, le talent d'acteurs de ces taulards est trop criante, leur aisance à se fondre dans l'univers shakespearien surprenante. Les Taviani tirent les ficelles avec une façon de faire qui fascine et effraie à la fois. César doit mourir est-il du cinéma, du théâtre filmé, un documentaire menteur ? Pas aisé de donner une réponse satisfaisante.
tixou0
tixou0

725 abonnés 2 008 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 18 octobre 2012
L'affiche est superbe, de même que la musique (du neveu des réalisateurs), l'idée pertinente (montrer comment l'art, surtout dans des conditions extrêmes, est un excellent facteur de promotion individuelle et collective...), les acteurs de circonstance puissants et justes ("hommes d'honneur" selon les codes mafieux qui les ont conduits au crime, et à l'ombre - à vie pour certains, jouant aux "hommes d'honneur" de la Rome antique), il y a quelques scènes remarquables (l'étonnant "casting" façon Actors Studio, la scénographie de la bataille de Philippes clôturant la pièce, par exemple) et de nombreux beaux plans (optimisation des espaces carcéraux), le noir et blanc des répétitions (comme la couleur de la représentation publique) sont justifiés et remarquables..... Et pourtant, cette expérience de théâtre en prison (le "Jules César" de Shakespeare) donnant un film plus expérimental qu'"empathisant" laisse le spectateur sur la touche (alors que derrière la création, c'est des créatures que les Taviani sont soucieux) : du sens, du talent, mais peu de communion.
brunocinoche
brunocinoche

107 abonnés 1 122 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 juin 2013
Moitié documentaire, moitié fiction, le regard porté par les Taviani sur ces prisonniers jouant Shakespeare est fort, poignant et percutant. Un bel exemple de rédemption par l'art filmé avec le recul nécessaire pour éviter tout voyeurisme. Très beau film trop court.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

286 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 1 décembre 2013
Les octogénaires Paolo et Vittorio Taviani (Padre Padrone, Good Morning Babilonia, Fiorile...) ont conçu un film singulier, entre documentaire et fiction, un va-et-vient habile entre le quotidien de la prison, les répétitions de la pièce de théâtre et la représentation en public. Le cadre de la prison et le passé des acteurs donnent évidemment une résonance et une intensité particulières à la pièce de Shakespeare, dans laquelle il est question de pouvoir, de complot, de meurtre, de liberté et de châtiment. Les frères Taviani auraient pu développer davantage les liens entre les acteurs et leur personnage, ou ce que le drame éveille en chacun (on peut y voir une limite du scénario), mais ils ont fait le choix de la brièveté (le film dure 1 h 15), de la densité et d'un certain mystère. Pourquoi pas.
L'autre dimension intéressante du projet, c'est la réflexion véhiculée sur l'art et la façon dont elle traduite à l'écran. La création artistique, ici, c'est l'ouverture, l'évasion, la fuite dans un imaginaire qui transcende la réalité. Les frères Taviani ont filmé le quotidien de la prison ainsi que les répétitions en noir et blanc, avec un soin particulier apporté aux cadrages et à l'aspect graphique des images, en mettant l'accent sur les grillages, les barreaux et toutes les lignes qui délimitent l'espace carcéral (les murs, le quadrillage rectangulaire du sol de la cour...). En revanche, ils ont filmé la représentation de la pièce en couleur, comme un moment d'oubli et de vie. Un vecteur de libération qui est aussi, en contrepoint, un vecteur de prise de conscience. Et la prise de conscience, ici, ne peut être qu'amère : "Depuis que j'ai connu l'art, cette cellule est devenue une prison", déclare un acteur après le spectacle... Paradoxe douloureux d'un art entre ombre et lumière.
Jmartine
Jmartine

176 abonnés 688 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 novembre 2013
L'idée du film est née suite à un coup de téléphone d'une amie de Paolo et Vittorio Taviani. Elle les a appelés pour leur raconter la découverte d'un théâtre à la centrale de Rebibbia, une prison hautement sécurisée, dans la périphérie de Rome : "Le jour où nous y sommes entrés, l’obscurité de la vie carcérale s’opposait à l’énergie d’un évènement culturel et poétique. Sur leur scène de théâtre à l’intérieur de la prison, les détenus récitaient certains chants de "L’Enfer" de Dante, le comparant avec leur propre enfer (...). Quand nous sommes sortis, nous avions besoin d’en savoir plus, d’approfondir. Nous sommes revenus et nous leur avons proposé de réaliser ensemble "Jules César" de Shakespeare. La réponse de Fabio [le metteur en scène] et des détenus a été immédiate : "Vous commencez, nous commençons"", se souviennent les deux réalisateurs. Tous les acteurs présents dans le film sont des détenus de la centrale de Rebibbia, à l'exception de Salvatore Striano (Brutus) et de Maurilio Giaffreda qui, après avoir purgé leurs peines respectives, sont aujourd'hui en liberté. Le résultat est étonnant et je me suis demandé en permanence si c'étaient bien les détenus qui tournaient..l'obscurité de la vie carcérale est bien rendue par le noir et blanc, la couleur étant réservée aux séquences de la représentation publique de la pièce..le film a reçu l'ours d'or à Berlin en 2012...et il le mérite...
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 juin 2013
Des frères Taviani, nombre de fois on m'avait vanté leur excellent travail dans le milieu cinématographique avec notamment leur Palme d'or pour "Padre padrone". Pourtant, jamais je ne me suis concentré sur un de leur film. Puis je tombe sur ce "César doit mourir", Ours d'or au Festival de Berlin, qui suit durant six mois les répétitions exercées par des prisonniers du classique de William Shakespeare, "Jules César". Avant de regarder le film, je m'attendais à un documentaire suivant des détenus en milieu carcéral s'attelant à des cours de théâtre. Finalement, le film s'apparente plus à une fiction mise en scène avec des vrais détenus, qu'à un pur documentaire. Pourtant, là n'est pas le mal, bien au contraire. Si la forme peut paraître déroutante au début, petit à petit on se prend au jeu et l'on finit par suivre avec passion la pièce de Shakespeare interprété dans des endroits mettant en avant la prison dans laquelle le film fut tourné. Les frères Taviani, pour une première expérience, ne me déçoivent aucunement tant leur film est profond et plein d'humanité. Il est étrange de voir ces personnes incarcérées pour des délits majeurs, prendre une part extrêmement intense à la confection de cette pièce, comme si il s'agissait pour eux d'un échappatoire à leur quotidien morose et triste. La mise en scène est elle-même extrêmement travaillée pour un rendu visuel original. Je pense notamment à la scène du meurtre de Jules César, au beau milieu des corridors extérieurs, qui est d'une beauté éblouissante. Les frères Taviani signent un film atypique, à la réalisation pointilleuse et passionante, avec un thème très intéressant qu'est le théâtre dans un milieu froid et âpre. Puis, malgré les saloperies que les prisonniers ont commis, on se prend d'affection pour ces portraits de personnes, comme si la puissance de l'art était rédemptrice. Un film simple sans les apparences, mais ô combien monstrueux dans le message véhiculé, ainsi que dans son apologie de l'art.
Septième Sens
Septième Sens

89 abonnés 762 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 juin 2013
Une scène de théâtre, des comédiens qui jouent la pièce de Shakespeare, Jules César. Après l'acclamation du public, les artistes se préparent à rentrer chez eux, accompagnés de policiers. Oui car chez eux, c'est la prison, située dans un quartier de haute sécurité à Rome.
Les frères Taviani ont eu la magnifique idée de porter à l'écran un docufiction relatant les répétitions d'une dizaine de détenus, faisant partie de la troupe de théâtre du pénitencier.

Un air d'harmonica, des hommes qui déclinent leur identité en regard caméra. C'est simple mais doté d'une telle force émotionnelle lorsque l'on sait que ces individus jouent leur propre rôle. Les réalisateurs italiens s'amusent d'ailleurs à jouer entre la réalité et la fiction, de manière qu'on ne sache pas si les prévenus jouent ou non la comédie.

Le choix du noir et blanc (très beau avec ces ombres et cette sensation de pureté dans l'image) n'est pas qu'un vulgaire artifice stylistique qui donnerait à ce film un côté pompeux. En plus de délivrer à l'oeuvre un aspect atemporel, il renforce le côté carcéral des décors avec cette architecture très rude et géométrique.

Nous l'avons dit, l'histoire est d'autant plus forte et porteuse de sens quand on sait qu'elle est vraie. Mais paradoxalement, nous ne savons rien du quotidien de ces prisonniers car ces derniers ne font que jouer sans cesse, et nous ne les connaissons que par leurs personnages, avec un décor qui prend forme et où les murs de la prison ne sont plus des limites pour eux.

Ces taulards ne se considéraient pas comme des hommes mais comme des automates qui n'étaient que dans l'attente. Avec l'arrivée de l'art dans leurs vies, ils sont devenus des êtres à part entière qui possèdent désormais une conscience. Ce film nous le révèle brillamment car c'est par leurs rôles qu'ils peuvent s'exprimer.

Je joue, donc je suis.
Fbienne D
Fbienne D

16 abonnés 95 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 novembre 2012
C'est du théâtre, mais c'est aussi du très beau cinéma. Filmée en noir et blanc, dans les différents espaces de la prison, la pièce est magnifiée. Les visages d'hommes, tendus, douloureux, sculptés dans la lumière expriment le texte avec une rare justesse. Jules César, ce n'était pas un choix facile et ces détenus ont réalisé un vrai travail de professionnels. C'est dur de les voir retourner dans leur cellule, ensuite.
ffred
ffred

1 779 abonnés 4 060 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 octobre 2012
...Le projet de ce nouveau film était très excitant sur le papier : filmer le montage de Jules César de Shakespeare par une (vraie) troupe de prisonniers d'un QHS italien. Il arrive sur nos écrans couvert de prix (Ours d'or à Berlin, Donatello -les César italiens- du meilleur film et réalisateur...) et représentera l'Italie aux prochains Oscar. Malheureusement, il souffre un peu trop du syndrome Alain Resnais. Deux metteurs en scènes d'âge respectable (164 ans à eux deux) sur un projet innovant, très réussi sur la forme mais plutôt ennuyeux sur le fond...
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-cesar-doit-mourir-111104441.html
velocio
velocio

1 365 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 18 octobre 2012
La prison italienne fournit des acteurs remarquables (Aniello Arena dans l'excellent "Reality") mais également des lieux de tournage pour filmer du théâtre. C'est le cas avec "César doit mourir" des frères Taviani, récent Ours d'Or à Berlin 2012 : dans une prison de haute sécurité près de Rome, des détenus entreprennent de répéter puis de jouer "Jules César" de Shakespeare. Si les images et le cadrage sont particulièrement réussis, si la scène de casting est intéressante, scène dans laquelle les postulants doivent se présenter, d'abord avec tristesse, puis avec colère, en utilisant éventuellement le dialecte de leur région d'origine, on reste sur notre faim dans la mesure où on aurait aimé en savoir davantage sur les motifs de leur incarcération, sur leur condition de prisonnier en dehors de ces moments consacrés au théâtre ainsi que sur leur vision de l'avenir à leur sortie, éventuelle, de prison. En résumé, en savoir davantage sur les prisonniers que sur le destin de César et de Brutus. Dans le domaine de la représentation théâtrale au sein d'un film, Alain Resnais, presque 10 ans plus âgé que les Taviani, s'est montré beaucoup plus inventif récemment dans "Vous n'avez encore rien vu". Voir critique compète sur www.critique-film.fr
Acidus
Acidus

763 abonnés 3 756 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 avril 2016
Oeuvre pour le moins atypique, "César doit mourir" présente deux principales particularités. La première est que les acteurs jouent leurs propres rôles et sont de véritables détenus. Ensuite, l'histoire n'est en fait qu'une répétition de la pièce de théâtre "Jules César" de Shakespeare à l'intèrieur même de la prison. Ainsi, le gros du scénario reprend l'intrigue et les répliques de la pièce en la transposant dans un milieu carcéral. Le pari est risqué mais le rendu est bon notamment grâce aux interprétations de ces acteurs non professionnels et un bon équilibre entre le documentaire et la fiction. Pourtant, je ne peux m'enlever cette impression de stérilité de cet exercice cinématographique dont le concept, original, apporte finalement peu de chose. Le scénario est trop concentré sur la pièce et pas assez sur les relations entre les acteurs/prisonniers. On se dit qu'il aurait été finalement plus sympathique de voir la représentation définitive de la pièce en costumes. On reste sur notre faim mais le résultat vaut le coup d'oeil, ne serait-ce par curiosité.
norman06
norman06

367 abonnés 1 701 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 octobre 2012
Le grand retour des frères Taviani. Cette mise en abîme autour d'un spectacle de détenus est une belle réflexion sur l'art et témoigne
d'un humanisme salutaire.
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